CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1230 

 

 

n°1230
 
" Midnight Special "

 

 

(2016)-(Am)(1h51)  -       Road-movie, Surnaturel  

 

Réal. :     Jeff  Nichols   

 

 

Acteurs:  M.Shannon, S.Sheppard, J.Edgerton ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Le réalisateur de "Take Shelter" et "Mud" mêle action et science-fiction et livre une magnifique histoire de père et de fils en cavale…

Traversé par les préoccupations très contemporaines d’un jeune cinéaste de 37 ans, le film ouvre un regard prospectif sur le monde. Tout en procurant les sensations éprouvées jadis devant les films qui lui ont servi de modèle.

Par ses attaques franches, Jeff Nichols y creuse toujours plus profond un art elliptique de la narration, une manière bien à lui de balayer les scènes d’action en deux plans trois mouvements avec une sécheresse de ton renvoyant à certains maîtres orientaux.

A la fois drame intimiste, thriller surnaturel et road-movie, "Midnight Special" est un film fantastique passionnant et envoûtant de bout en bout.

Plongée dans l’Amérique des sectes et de l’occultisme. Un thriller ramassé et haletant d’où émerge une figure bouleversante d’enfant messianique terrorisé par ses pouvoirs.

"Midnight Special" est-il une déception ? Oui et non. Oui, car le but du récit proprement dit ne devient que ce programme à respecter, trop désaffecté. Et non parce que la grande force du film, heureusement, est de ne pas s’arrêter non plus à celui-ci et de relancer toujours ses belles promesses.

"Midnight Special" est-il une déception ? Oui et non. Oui, car le but du récit proprement dit ne devient que ce programme à respecter, trop désaffecté. Et non parce que la grande force du film, heureusement, est de ne pas s’arrêter non plus à celui-ci et de relancer toujours ses belles promesses.

À force de trop jouer sur la rétention, le film s'accule lui même à un finale très démonstratif. Le cinéaste n'en aura pas moins excellé une nouvelle fois à faire tenir, par la seule force de sa mise en scène, une réalité tangible et sa métaphysique explicite.

Il y avait tout. Et au final, le film s'oublie à vitesse grand V.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Il ne met pas toutes ses cartes sur la table, mais regarder ce film est sûrement une belle expérience avec un jeu extraordinaire d'une solide distribution. Il a une touche mystérieuse qui élève l'histoire apparemment simple à une expérience énigmatique et mystérieuse que vous ne trouverez pas souvent dans les films.

Il n'y pas de cinéma plus puissant que celui conduit par une sincère introspection élémentaire : jeune papa, Jeff Nichols explore la science-fiction pour se questionner avec une superbe humilité. Explorant l'algorithme de l'inconnu tel un Steven Spielberg ou un John Carpenter, aussi innocent que âpre, Midnight Special est une émouvante course-poursuite de la compréhension du fils, la quête pour lui lâcher la main devant de vastes cités oubliées, le mystère culminant. Plusieurs éléments du scénario se sont vus volontairement éludés, pour le plus grand bien du film, donnant au récit cette constante intime et prophétique que quelques-uns trouveront peut-être trop simpliste. Mais c'est une pureté magique qu'atteint le film sur ce chemin pourtant sinueux, nettement aidée par la complicité entre l'enfant et Michael Shannon, à travers lesquels passe tellement avec si peu. Pont des espoirs, Midnight Special illumine nos yeux avec la modestie de son cinéma.

 

Mud abordait déjà le thème de l’enfance comme un point de vue depuis lequel l’imaginaire peut se libérer et construire ses propres histoires. En prolongeant ce mouvement sous la forme d’un thriller de science-fiction, traversé par des rayons lumineux et des portails vers d’autres dimensions, Nichols marche bien sûr dans les pas de Spielberg. Midnight Special étant son premier film de studio, le réalisateur a désormais les moyens de donner à l’enfance et à l’imagination toute la latitude dont elles ont besoin pour se déployer à l’écran. C’est cette détermination à accompagner l’enfant jusqu’au bout de sa quête qui fait la réussite du film et rend les personnages de parents (Kirsten Dunst et Michael Shannon) si touchants malgré leur relatif manque d'épaisseur. C’est aussi ce qui fait la limite de Midnight Special, dont l’apparente fuite en avant relève en fait du faux mouvement

Hommage à une forme élémentaire et fondatrice de science-fiction, "Midnight Special" est de ces films à la beauté implacable et au scénario abstrait. La sublime scène d'intro laisse envisager un thriller road moviesque où la nuit est à l'honneur. Pas complètement faux, mais pas totalement vrai. Car dans cette histoire d'enlèvement, il est question de pouvoir surnaturel, d'extraterrestres, mais aussi d'enfance et de relation humaine. Allégorie d'une tranche de vie autant que peinture de la hiérarchisation des autorités (familiale, spirituelle et légale), le dernier film de Jeff Nichols, à mi-chemin entre Spielberg et Malick, s'avère enivrant à regarder et passionnant à décrypter. Malheureusement, le scénario mal nourri (car trop flou) finit par s'essouffler, à cause d'une trame banale qui se répète sans cesse.

Annoncé comme le film indépendant qui allait révolutionner le genre de la science fiction, le très attendu Midnight Special a bénéficié de critiques unanimement élogieuses, qui voient en Jeff Nichols (réalisateur de Take Shelter et Mud) un digne héritier de Steven Spielberg... Effectivement, on passe un agréable moment devant ce modeste long-métrage de science fiction, à l'ambiance nocturne prenante et aux qualités indéniables (nous y reviendrons ensuite). Pourtant, je dois avouer être un poil déçu. Je n'y ai pas vraiment retrouvé ce que j'avais lu ici et là dans la presse. En effet, alors que certains louent la pudeur du film, on est également en droit de lui reprocher sa froideur émotionnelle ! Là où d'autres verrons de bouleversants rapports inter-familiaux, je ne vois qu'un traitement des personnages qui reste en surface. Par ailleurs, peu d'éléments de l'intrigue sont véritablement approfondis. Censé instaurer un certain mystère, ce scénario un peu trop abstrait (pour ne pas dire paresseux) a plutôt tendance à plomber l'ensemble du film

Déçu du nouveau Jeff Nichols qui me tentait avec enthousiasme. Il livre ici un mélange entre son premier film, TAKE SHALTER, véritable chef-d'oeuvre d'un genre inédit et RENCONTRES DU 3e TYPE de Steven Spielberg, certainement son film le plus personnel. Spielberg ayant donné les titres de noblesse au genre "extraterrestre". Le trio d'acteurs stars est impeccable. L'acteur jouant le garçon, lui est très mal choisi. On éprouve aucune empathie pour lui, on le croirait tout droit sorti d'un film de Michel Gondry avec ses lunette bleutée. L'idée du film était bonne. Peut être le réalisateur s'est il trop précipité sur le scénario. Pourquoi ne pas avoir accentuer le genre "roadmovie" ? Ça aurait peut être mieux marcher... A vrai dire ce film comporte de très nombreuses longueurs. L'histoire est incompréhensible. Seuls l'ambiance et les dialogues sont réussis.

 

On aura rarement vu un film aussi raté que Midnight special. Tout y est risible : les clichés innombrables, les carences scénaristiques abyssales, les répliques cul-cul, le jeu affligeant des acteurs. Le jeune Jaeden Liebherer joue comme une enclume sous Xanax. Michael Shannon fait penser à une marmotte au sortir de son dernier rendez-vous avec le taxidermiste. Joel Edgerton affiche une palette d'expression aussi large que ses cheveux (en brosse) sont longs. Kirsten Dunst offre ici, dans un rôle de potiche à natte, la pire prestation de sa carrière. Le moindre second rôle du film semble fermement décidé à jouer le moins possible : cela en devient presque drôle (voir la direction d'acteur catastrophique du groupe qui observe le jeune Alton derrière la vitre). On pourrait se moquer à l'infini de la façon dont Jeff Nichols raconte son histoire. Pensons par exemple à cette scène atterrante ou le jeune génie de la NSA éructe des phrases sans queue ni tête devant des coordonnées géographiques, puis finit par entourer deux chiffres au hasard en feignant le Euréka libérateur. Le pire du pire est probablement atteint dans les dernières images du film qui nous montre cette affreuse cité idéale toute de béton, qu'on dirait issue d'une série Z imitant Disney dans les années 80. Jeff Nichols révèle progressivement au fil de ses films son caractère de réalisateur médiocre et prétentieux.

Les enfants aux pouvoirs extraordinaires dont les yeux deviennent verts et se transforment en phares ont beaucoup servi, depuis les années cinquante au moins. On se souvient du Village des damnés de Wolf Rilla et de son remake par Carpenter. Jeff Nichols y ajoute une touche de Carrie, avec les maisons qui tremblent, et des louches de guimauve. Au final, on a un film d'une rare niaiserie, bourré d'incohérences, qui ne nous épargne même pas les poursuites en voitures qui figurent au cahier des charges des plus mauvais thriller. Le scénario ne recèle pas la moindre idée originale et le personnage le plus intéressant, le gourou de la secte, disparait très vite. De plus, on chercherait vainement une trace d'humour ou de deuxième degré. Mais ça se prend très au sérieux et les bons sentiments sont aussi lourdingues que la musique. Comment le réalisateur de l'excellent Mud a-t-il pu tomber aussi bas ? Et pourquoi une partie des médias l'encensent-ils au point de nous le vendre comme le nouveau Spielberg ? Ce sont les seuls éléments véritablement mystérieux de ce navet...

 

 

 

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