CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1228 

 

 

n°1228
 
" Bas les masques "

 

 

(1953)-(Am)(1h27)  -      Policier   

 

Réal. :     Richard Brooks  

 

 

Acteurs:  H.Bogart, E.Barrymore, K.Hunte ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

C'est peut-être le meilleur film sur la presse ècrite. C'est à la fois une ode à la libertè de la presse et le portrait d'un homme intègre n'hèsitant pas à se mettre en pèril pour offrir la vèritè à ses lecteurs! "Deadline - U.S.A" serait èvidemment diffèrent sans l'interprètation èblouissante de Bogart! En costard sombre et noeud papillon, Bogey apporte à son personnage son romantisme personnel superbement en accord avec celui-ci! Film brillant à la mise en scène superbe, "Deadline - U.S.A" est à ranger au côtè des oeuvres les plus rèussies du cinèma amèricain...

Un très bel éloge sur la liberté de la presse et sur le métier de journaliste. Le scénario est extremêment bien écrit, les dialogues sont d'une intelligence remarquable et la réalisation aussi soignée que percutante. Ce qui veut dire c'est un des meilleurs films de l'excellent Richard Brooks. Mais côté interprétation, le film est loin d'être en reste, les seconds rôles sont très brillants en particulier Ethel Barrymore et Kim Hunter et Humphrey Bogart n'a aucun mal à imposer son immense charisme à ce personnage inoubliable de rédacteur en chef réaliste et idéaliste en même temps. Un des meilleurs films de journalisme de toute l'Histoire du cinéma.

Alors au début de sa carrière, Richard Brooks réalise avec "Bas les masques" une belle ode à la liberté de la presse, nous plongeant au cœur d'un journal allant être racheté et qui décide, sous l'impulsion de l'intègre rédacteur en chef Ed Hutcheson (campé par un excellent Humphrey Bogart) de dénoncer les agissements d'un caïd jusqu'à présent lavé de tous soupçons. Sachant de quoi il parle, Richard Brooks se sert de cette intrigue solide pour déclarer son amour au métier de journaliste, nous offrant un point de vue qui n'a pas perdu de sa force aujourd'hui et qui reste d'actualité. L'intégrité, la liberté de la presse, l'importance de livrer aux lecteurs de véritables informations, aucun détail ne nous est épargné et c'est tant mieux. Il en résulte un divertissement diablement intelligent, prenant de bout en bout et porté par un Bogart bourré de charisme.

C'est à 38 ans, après un parcours assez éclectique de journaliste sportif, romancier et scénariste (Pour Huston, Siodmak et Dassin) que Richard Brooks aborde la carrière de réalisateur. "Bas les masques" est son troisième long métrage. Clairement engagé à gauche sans être communiste, Brooks a bizarrement échappé aux foudres de la commission des activités anti-américaines du sénateur McCarthy. Alors que les procès publics battent leur plein, Brooks écrit cette histoire qu'il propose à Zanuck le patron de la Fox pour rappeler à tous les censeurs sur quels piliers se fondent les démocraties.

A t'on jamais parler mieux de la vie d'un journal que dans "Bas les masques" ? Sans doute pas, même si "Le journal" de Ron Howard en 1994 avec l'immense Robert Duvall emprunte la même veine. La présence d'Ethel Barrymore et d'Ed Begley aux côtés de Boggie fait encore monter d'un cran le niveau du film. Les bonus du DVD sorti chez Rimini sont illuminés par un Patrick Brion en très grande forme qui nous parle du film et de Richard Brooks avec verve, très fier d'être un des rares biographes et exégètes de ce grand réalisateur un peu oublié.

Un des meilleurs films traitant de la presse écrite. Dans son rôle de patron de journal sans peur et sans reproches, Humphrey Bogart excelle. Portant une bonne partie du film sur ses épaules, le grand Humphrey a le don de rendre les autres meilleurs. Pour l'aider, la sobriété et la maîtrise de Richard Brooks font le reste. Le scénario, sans atteindre des hauteurs de complexité ou d'intensité reste solide. Un très bon moment de cinéma.

Un journal est sur le point d'être vendu. Un des rédacteurs en chef utilisera un fait divers pour faire durer la parution, et aussi il réussira à dénoncer la corruption d'un grand patron de la mafia. Malgré tout, le journal sera vendu. Bon film d'action, à la fois sociologique (vie d'un grand journal américain) et policier (meurtre d'une femme, corruption et mafia locale). Bogart est parfaitement à son aise dans ce récit passionnant et très instructif sur la presse américaine. Réalisation très efficace, pas trop de temps morts, c'est toujours intéressant même si le récit comporte quelques clichés de film de gangster. Originalité du scénario, efficacité de la mise en scène, un sujet de société : la presse écrite. Une réussite de Brooks.

Bas les masques (Deadline U.S.A., 1952 Richard Brooks) est la matrice de tous les films politiques. Costa Gavras, Sydney Lumet, Pakula, Pollack, Oliver Stone etc sortent de ce moule : tout pour le message. On peut ne pas être d'accord avec le message ("La presse américaine est le pilier de la Grande Démocratie grâce à ses journalistes courageux" - quand on voit par exemple les incertitudes de l'assassinat de Kennedy) mais on ne peut qu'admirer l'exercice : un héros d'une grande stature incarné par un homme plein de contradictions comme sait les incarner Bogart, des capitalistes avides, une héritière généreuse que joue l'une des plus grandes et des plus belles actrices américaine (âgée alors de 63 ans) Ethel Barrymore, une ex-épouse qui va se remarier à qui donne un charme irrésistible la géniale Kim Hunter qui sort de son couple avec Marlon Brando dans Un tramway nommé désir (Kazan-Tennessee Williams, 1951). Va-t-il arriver à dénoncer le méchant pourri de la ville avant que le journal ne ferme ? Cette question tient tout le film (1h30 pas une minute plus). Faire passer la tension cinématographique avant le message, justement pour porter plus efficacement le message : telle est la leçon de ce film fondateur que doivent méditer tous les cinéastes engagés.

 

Humphrey dans toute sa splendeur, chapeau et imper de circonstance, en justicier intègre et incorruptible. Un charme certain, même si l'insistance sur la défense de la liberté de la presse (qui atteint son paroxysme dans le plaidoyer final) manque un peu de subtilité. Histoire d'amour parallèle intéressante (surtout au moment où l'homme intègre utilise les moyens d'investigation du journal pour enquêter sur le futur époux de son ex-femme...)

 

Le démarrage est assez fabuleux aussi bien du point de vue scénaristique que du point de vue de la réalisation. Vient ensuite se greffer un épisode conjugal dont on se demande l'utilité (même si Kim Hunter est très mignonne) Puis ensuite c'est l'enlisement, avec une accumulation de situations improbables, Bogart qui accepte d'entrer dans la voiture d'un mec véreux, les journalistes qui se prennent pour des flics, une rencontre entre Bogart et la vielle héritière qui se transforme en apologie gnangnan du journalisme d'investigation, et le pompon, Bogart qui en dépit de toutes les règles se met à débiter un prêche en plein tribunal alors qu'il n'est pas directement concerné. Et à la fin, quand le gentil a vaincu le gros méchant, il ne manque plus que les violons N'en jetez plus ou l'art de gâcher ce qui aurait pu être un excellent film sur un sujet intéressant.

 

 

 

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