CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1223 

 

 

n°1223
 
" La guerre est déclarée "

 

 

(2011)-(Fr)(1h40)  -      Drame   

 

Réal. :     Valérie Donzelli   

 

 

Acteurs:  V.Donzelli, J.Elkaïm, E.Löwensohn ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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"La guerre est déclarée" est un grand film d'amour et un grand film sur l'amour. Il emporte tout sur son passage parce que son sujet (la maladie) n'est précisément pas son problème, seulement la pierre de touche des sentiments.

La première humilité, peut-être, le premier talent, sans doute, de Valérie Donzelli est celui de raconter un épisode douloureux de son existence sans considérer que ce dernier soit en lui-même un objet cinématographique.

"La guerre est déclarée" ne cache pas que c'est une oeuvre autobiographie, et, pourtant, sa mise en scène et sa stylisation en font un film de fiction. Musical, il chante et galope dans les couloirs des hôpitaux. Comique, il fait rire.

La légèreté fantasque des chansons, des gags incongrus, y compris dans les moments les plus noirs, des cassures de rythme, maintiennent le film sur le terrain d'une poésie enchantée ouvertement héritière de Jacques Demy. Des artifices formels déréalisent le récit alors qu'une hyperprécision dans les détails l'inscrit dans un environnement quasi documentaire.

Fraîcheur du regard, audace de la démarche, l'actrice-réalisatrice évite les écueils (pathos, ridicule...), noie son film de musique — la bande originale va du générique de Radioscopie à Vivaldi, sans parler des personnages qui poussent une chansonnette signée Biolay —, transforme la course affolée d'une mère en chorégraphie. Bref elle n'en fait qu'à sa tête. Bravo !

La guerre n'est donc pas seulement déclarée, elle est gagnée, à plates coutures

Dans le paysage "névrogène" et bien rangé du cinéma français, le film secoue, réveille, se démène de toutes ses forces, hurle à la mort et rit à la joie.

On retiendra avant tout la justesse des situations vécues et l'absence de voyeurisme. En revanche, l'interprétation parfois approximative dessert le propos.

Donzelli et Jérémie Elkaïm sont charmants, ils ont vécu l'enfer, ils s'en sont sortis, ils nous le racontent, puisque l'autofiction est à la mode, hélas, et sans nous plomber de tristesse. OK !Sauf qu'il n'y a quasiment pas de cinéma dans ce film. Par "cinéma", on entend invention, originalité, quelque chose qui, soudain, dépasse l'anecdote et fasse d'un sujet pleurard une oeuvre d'art.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Cette histoire de la vie quotidienne est réellement captivante. Et même si l’on a du mal à adhérer aux différentes réactions du couple formé par Roméo et Juliette, face à la terrible maladie de leur fils Adam, nous ne pouvons que nous laisser emporter par leur histoire d’amour. De plus, l’incontestable talent de l’actrice et réalisatrice Valérie Donzelli nous offre un cinéma libre, moderne et ébouriffant, qui nous fait passer du rire aux pleurs, de la chanson à la poésie en un claquement de doigts.

Un film exceptionnel. Une énergie et une soif de vivre hallucinants. Donzelli a un talent fou. Elle crève l'écran devant et derrière. Quelques petits effets un peu trop branchouilles ne nuisent pas à l'ensemble de cette histoire bouleversante. Bravo

Un film plutôt novateur dans son genre. Traitant d’un sujet dramatique et qui touche de plus en plus de personnes sur Terre, le film a réussi à ne pas sombrer dans le pathos et c’est plutôt une bonne chose. Il y a de bonnes idées, de bons dialogues, un message d’espoir à retenir et l’histoire en elle-même est très belle. Le long-métrage est touchant, émouvant et malgré quelques maladresses, l’ensemble est plutôt réussi. La mise en scène de Valérie Donzelli est soignée, je pense que cette réalisatrice à du potentiel. Du côté des acteurs, Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm sont convaincants dans leurs rôles, ce n’est pas forcement évident de jouer dans ce type de registre à leurs âges, c’est donc réussi. Bref, c’est un film à voir…

Une oeuvre autobiographique tellement juste qu'on a du mal à y trouver les mots. La guerre est déclarée est une leçon de courage, un fantastique combat remarquablement mis en scène et porté par une bande musicale qui colle parfaitement au sentiment qui se dégage. Se donner de la force ensemble, ne retenir que le positif, ne pas oublier de sourire... Grâce à leur vécu, Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm sont bouleversants de sincérité...

Un film qui se passe de commentaires. Tout ce qu'il faut faire c'est aller le voir. La force authentique et brute de ce film transporte à elle seule. Pas de fioritures, pas d'excés de mélo, pas de situations alambiquées. De la vie, belle, cruelle, drôle, tragique, fantasque. Des acteurs au sommet de leur art, en contrôle pudique et rage de vivre. Jérémy Elkaim et Valerie Donzelli font respirer ou haleter les images mêmes dans les moments de creux. Deux présences vibrantes de vérité. Quelques scènes où on se sent en apnée, d'autres où l'on relâche l'enclume qui nous pèse sur le cœur. J'ai eu l'impression de vivre avec eux le chemin d'un combat. DU TRÈS GRAND CINÉMA FRANÇAIS

Parfait, génial. Perso j'adore ces films où t'as l'impression d'être dedans. C'est le thème qui veut ça mais surtout la mise en scène, la complicité des acteurs, le scénario qu'avance crescendo . On a envie de les aider, de pleurer, de rire, de courir avec eux. Je sais pas si ceux qui ne veulent pas d'enfants en voudront davantage après visionnage, par contre tout le monde s'accordera pour dire qu'on a davantage envie de bouffer la vie à pleine dents. Il n'y a pas eu d'anti-dépresseur de telle qualité en France depuis longtemps.

Le parcours acharné d'un couple qui veut guérir son enfant. Un ton libre et direct qui n'a pas peur de nous montrer la douleur mais également les moments de répit ou de respiration nécessaires et obligés pour survivre: sortie en boîte de nuit, course sur la plage, auto tamponneuses: des moments de grâce pour supporter la solitude face à la maladie. Touchant et sensible.

 

Difficile à juger. Bien sûr que le sujet est poignant, d'autant plus qu'il s'agit de la véritable histoire du couple, mais on a l'impression qu'il s'agit d'un film amateur: voix off totalement inutile (mais peu présente tout de même), mauvais jeu d'acteur et scénario simplifié au maximum. Alors oui le sujet est triste, et on se sent un peu concerné parce qu'on comprend la douleur des parents mais non ça n'arrive pas à nous arracher des larmes parce qu'aucune scène n'est assez bien exploitée. Mitigé donc. Et loin d'un Alabama Monroe.

 

Ce film est une prise d'otage, une "arme de persuasion massive" comme l'a écrit un critique. Je n'ai ressenti que de la gêne et du malaise face à cette catharsis, cet exercice de distanciation forcenée, ce parti-pris d'insoutenable légèreté qui ne laisse aucune place à la sensibilité du spectateur. On est dans le pire de l'auto-fiction : relecture totalitaire d'une histoire personnelle, chantage à la compassion - comment ne pas s'émouvoir de cette histoire tragique, du "courage" de ces merveilleux parents - mais où est la vérité, où est la "puissance de dévoilement", où est le point de vue ? Pas de mise scène, seulement un dispositif frontal embarrassant, asphyxiant.

Il reste incompréhensible à mes yeux qu'on puisse encenser un film aussi pauvre tant en idées créatives qu'en jeu d'acteur et surtout... en terme d'histoire. On exploite ici un misérabilisme éhonté, la chose n'étant pas rattrapée, loin s'en faut, par le caractère autobiographique de la chose. On évoque un enfant qui meurt, mais on ne le verra presque pas. On lui préfère ses parents célèbre la vie et se perdent en agapes durant ce temps parce que, comprenez-vous, il faut bien continuer à vivre et être heureux, alors au diable la leucémie ! A bien y réfléchir, c'est un parti pris terriblement égoiste qui est montré ici, et c'est l'illustration parfaite de l'esprit Bisounours qui ravage notre époque.

"La guerre est déclarée" tout en étant une terrible histoire vraie vécue par les 2 acteurs du film, m'a laissé un drôle de sentiment... Le côté autodérision certes assumé volontairement par les parents du petit Adam/Gabriel, ne permet finalement pas de faire corps avec la souffrance de ce couple et finit même curieusement par déranger. Cette volonté qu'ont les deux parents de se protéger, de réfléchir, de raisonner afin de rester forts, positifs face à la maladie de l'enfant apporte bon nombre de fausses notes et comble du comble, rend nos 2 acteurs peu crédibles !

Très mauvais jeu d'acteur! Des scènes complètement loufoque... Telle la scène ou l'héroïne court dans les couloirs de la clinique et s'effondre. C'est pitoyabe! Absolument incompréhensible que ce film ait été tant encensé par la presse et les critiques!!!

 

 

 

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