CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1222 

 

 

n°1222
 
" La vie invisible d'Euridice Gusmao "

 

 

(2019)-(Br,All)(2h20)  -      Mélodrame  familial    

 

Réal. :     Karim Aïnoutz  

 

 

Acteurs:  C.Duarte, J.Stockler, G.Duvivier ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Biba       Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

Entre telenovela et mélo de la plus belle eau, et sur plusieurs décennies : une réussite absolue.

Bouleversant, ce récit s'étend sur plus de cinquante ans et voit alterner les moments sombres, joyeux, violents ou déchirants. Il rend un hommage vibrant et coloré à toutes les femmes aux « vies invisibles ».

La banalité du sexisme qui ponctue le récit est une des forces de cet ambitieux mélodrame, justement couronné du prix Un certain regard, à Cannes, cette année.

Si cette histoire de sœurs émeut tant, c’est parce que les sentiments les plus vifs suscités par le film émanent plutôt de la dépendance invisible, quasi inconsciente et à contretemps, qui relie ces deux destins.

Récompensé par le prix Un certain regard au dernier Festival de Cannes, ce long-métrage de Karim Aïnouz illustre la force d’un lien indestructible entre deux sœurs. Les visages de ces deux sœurs incarnées par des comédiennes charismatiques ne sont pas près de quitter nos mémoires.

Prix Un Certain Regard du dernier Festival de Cannes, cette réussite est une nouvelle preuve, après « Bacurau », « Gabriel et la Montagne » et « les Bonnes Manières », de l’état de grâce du cinéma brésilien, menacé par la politique anti-culturelle de Bolsonaro.

La photographie magnifique d’Hélène Louvart saisit cette quête comme autant de percées dans une ville aux teintes fauves, toute de reflets enivrants, où le désir de vivre semble rejaillir partout sur les murs. C’est au coeur de cette dimension plastique que Karim Aïnouz installe leur relation imaginaire, cet amour frustré, sculpté dans la glaise du souvenir, où chacune finit par percevoir en l’absente ce qu’elle aurait pu devenir.

Il y a de belles choses dans l'histoire de ces deux soeurs. Mais le poids du machisme, du patriarcat  va sans cesse contrarier leur vie et les séparer. Mais aussi, malheureusement, charger la barque du mélo jusqu'au trop-plein.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un mélodrame, oui, aux images chatoyantes, mais qui joue plutôt la sobriété que la flamboyance et dont l'émotion contenue ne se libère que dans son dénouement déchirant. L'histoire d'un amour et d'une complicité sacrifiés sur l'autel des préjugés et du machisme ambiant et que Karim Aînouz, le cinéaste talentueux de Madame Sata et du Ciel de Suely, traite avec une belle fluidité, notamment en jouant sur des ellipses temporelles perçues à travers les lettres écrites par la sœur d'Eurydice, Guida. Les deux actrices principales sont d'ailleurs admirables sans jamais forcer la note à l'image de l'unité de ton de ce splendide métrage carioca qui ne laisse pas les yeux secs.

Euridice et Guida sont inséparables. Elles vivent chez leurs parents et aspirent à une belle vie. La première qui a dix-huit ans, rêve de devenir pianiste, tandis que la seconde, vingt ans, souhaite juste être une femme libre et trouver l’amour. Mais nous sommes au Brésil dans les années cinquante et les femmes subissent la pression des hommes. Les deux jeunes femmes vont être séparées malgré elles et à cause des hommes qui les entourent. Bien qu’elles essaient de se retrouver, les mensonges du père feront que sera déchiré leur destin commun. Karim Aïnouz les suit de près dans leurs souffrances mais préfère laisser libre le spectateur de s’émouvoir ou de se révolter. Sa mise en scène n’en fait jamais trop puisque la prestance des deux actrices et leurs histoires contrariées sur plusieurs décennies suffisent à nous toucher.

Bonheur absolu, une histoire tellement crédible et inouïe, où toute une vie peut s'organiser autour de mensonges reposant sur des principes moraux d'origine culturels qui ne sont pas jugés ici, juste constatés. Les acteurs sont excellents, tous, évidemment les deux actrices sont bouleversantes. C'est magnifique, un des plus beaux films que j'ai vu cette année.

Ce film est un petit bijou. Tout est parfait : l'atmosphère visuelle et musicale très travaillée qui donne, paradoxalement, du réalisme à ce drame, la subtilité du message féministe qui évite les clichés et, surtout, cette histoire si touchante entre ces deux soeurs séparées qui, comme des mains courant sur les touches d'un piano, jouent des notes différentes mais en parfaite harmonie. Magnifique.

Avec cette fresque familiale, Karim Aïnouz réalise bien plus qu’un mélodrame d’une incroyable beauté : lumière, cadrage, couleurs, textures,... L’histoire de ces deux soeurs qui passeront leur vie à tenter en vain de se retrouver dans le Brésil des années 50 résonne d’une implacable actualité pour dénoncer toutes les formes de sexisme et de patriarcat. Coup de Cœur !

Émouvante chronique de la vie des soeurs Gusmäo ! On se croit dans une telenovela mais c'est bien un film qui tient en haleine. Des images crues, parfois, mais pourquoi masquer ce qui doit être ? Un film plus profond qu' il n'y paraît et qui sonde les âmes. A voir.

Je m'inscris spécialement pour ce film magnifique. Pour moi un des plus beaux films de l'année. Vive le cinéma Brésilien. Un vrai petit chef d' œuvre Courrez le voir car malheureusement il ne va pas rester longtemps en salle. Obrigado

 

Ce mélodrame »moderne » m’a un peu dérouté; du coup mes commentaires ne viennent pas !!! le romanesque d’hier la « crudité » d’aujourd’hui On voit peu les deux soeurs « ensemble » et pourtant le film tourne autour de leur lien indéfectible! Cette histoire de famille s’étale sur près de 50 ans ! Les hommes y sont peu à leur avantage…. mais au Brésil ou en France, le film reflète la vie de la génération qui a eu 20 ans dans les années 50. Envisager une vie d’ »artiste » , être enceinte sans époux, un vrai parcours du combattant!

J'ai beaucoup aimé ce film, je n'ai pas vu le temps passer malgré sa longueur. L'histoire de deux soeurs qui ne cessent de se chercher dans la même ville et qui au final se manquent... Sur fond de scène un peu trop crues à mon goût.

 

La magie du film ne m'a pas touchée. Je sais pas, il y a quelque chose qui n'a pas pris. Le scénario peut-être, ou le manque de créativité dans les plans filmés. J'ai trouvé les acteurs assez basiques et fades, à part Guida dont j'ai été touchée par le jeu d'actrice. La relation des deux sœurs m'a donné envie de voir le film, mais on n'en voit que des bribes finalement : d'ailleurs, voilà la grande frustration que j'ai eu tout le long du film; pendant 2h20 les deux sœurs pensent l'une à l'autre mais ne se voient pas. Rarement ai je été aussi stressée en voyant un film.

 

 

 

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