CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1221 

 

 

n°1221
 
" Paradis pour tous "

 

 

(1982)-(Fr)(1h50)  -      Satire drolatique  

 

Réal. :     Alain Jessua  

 

 

Acteurs:  P.Dewaere, F.Cottençon, J.Dutronc, S.Audran, ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

"Paradis pour tous" met en scène Patrick Dewaere dans le rôle d'Alain, un homme qui a essayé de se suicider et qui, pour soigner sa dépression, va suivre le traitement expérimental du docteur Pierre Valois (Jacques Dutronc). En dépit de son âge, ce film d'Alain Jessua reste encore d'actualité et n'a pas perdu de sa force. A la fois très mordant et très drôle, il nous montre les dérives de la société moderne, où la recherche du bonheur à tout prix se fait aux dépends des émotions. Ainsi, les personnages qui suivent le traitement du docteur Valois sont continuellement heureux, mais ont perdu leur humanité et sont devenus des sortes de robots ou de zombies qui aiment plus que tout regarder les pubs à la télévision et chanter leurs refrains idiots.

Dans son dernier - et annonciateur - rôle (il se suicida avant même la sortie du film et laissa un vide immense), le grand Patrick Dewaere se montre une fois de plus génial en interprétant un personnage qui fait autant rire que frissonner et dont la voix off nous fait complices de ses agissements. La moindre réplique devient inoubliable lorsqu'il la dit sur un ton neutre, avec sa raie en coin ("comme le gars dans la pub Martini Rosé") et son petit sourire enjôleur. A ses côtés, on retrouve d'excellents comédiens : Jacques Dutronc (parfait en docteur dépassé par les évènements), Fanny Cottençon (quel corps de rêve !), Stéphane Audran (très drôle en belle-mère qui ne veut pas vieillir), Philippe Léotard... Notons également la très bonne musique de René Koering, dont un thème principal entêtant.

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes... Dystopie auto-dérisoire Paradis pour Tous lorgne gentiment du côté de l'oeuvre ultra-pessimiste de Aldous Huxley, en lui apportant une tonalité caustique et irrésistible. S'interrogeant sur la nécessité d'un bonheur absolu Alain Jessua montre des hommes et des femmes devenus mécaniquement heureux, sexuellement pneumatiques et moralement inintéressants suite aux expériences d'un médecin idéaliste en diable. C'est très drôle, intelligent et vraiment bien réalisé et interprété : Patrick Dewaere parvient à jouer la neutralité et le conformisme avec génie, tout en sourires policés et en humour pince-sans-rire ; Dutronc et Fanny Cottençon, plus constrastés en raison du caractère évolutif de leur personnage, sont excellents également. Il se dégage de cette fable décomplexée une véritable humilité critique sur les recettes du libre-arbitre. Un film que j'aurai grand plaisir à revoir dans quelques temps, notamment pour étudier l'immense talent de Patrick Dewaere. Excellent film !

Drôle, curieux, subtil et original, ce dernier film de Patrick Dewaere semble très emblématique de cet acteur qui se suicidera juste avant sa sortie en salles. Mais c'est surtout un message intelligent sur lequel repose le film : vaut-il mieux être un imbécile heureux plutôt que l'inverse ? ou encore : vaut-il mieux préférer l'illusion à la vérité qui blesse ? En effet Patrick Dewaere se trouve "flashé" par un psychiatre (Jacques Dutronc) après une tentative de suicide et donc "guéri" et heureux quels que soient les événements. On en fait donc un parfait approbateur du système adorant les publicités débiles et la cupidité morbide de son entreprise d'assurances-vie. Ce film est aussi une question sur la norme, à savoir qui sont les plus dingues entre gens "flashés" heureux et ceux qui cumulent les soucis. Enfin c'est aussi un message intelligent sur les dérives de la science risquant de vendre la "pilule du bonheur" au détriment de nos questionnements et de nos angoisses qui constituent aussi notre part d'humanité.

 

Ce film français qu'on peut qualifier d'anticipation et qui fut décrié à sa sortie, il me semble, reste totalement d'actualité 30 ans après sa sortie. il aut dire que la quète du bonheur reste le dessein de chaque personne. Ici, on y trouve des personnages dont une méthode médicale révolutionnaire a fait des êtres pleinements heureux, vivant sans regrets, ni remords, sans conscience. Ou le bonheur passe par une absence de conscience et un individualisme forcené. Armé d'une ironie mordante et d'un Patrick Dewaere au sourire constamment figé, le film rue dans les brancards d'une forme de bonheur mercantile, pauvre, artificiel, vendue comme des marques de lessives. La mise en scène est parfois sommaire mais ça reste très intéressant.

Un film qui tombe à pic pour moi quand je me dis qu'il vaut mieux regarder ce que l'on a et non ce que l'on n'a pas. De là à être insensible à tout, à la mort comme à l'amour, quand même pas...restons humains! Un bon film malheureusement méconnu de Patrick Dewaere.

Est-on libre lorsque l'on succombe à ses passions ? Et peut-on être heureux si l'on est passionné ? Ce film très philosophique traite le sujet avec un exceptionnel humour noir, beaucoup de finesse, un très bon montage et des acteurs en forme. A voir.

 

Film d'une lourdeur idéologique intolérable.... les années 80 dans toute leur horreur. Patrick Deweare est bien évidemment fabuleux bien que se suicidant juste avant la sortie, les actrices jouent bien leur partition dont la moitié est de se déshabiller mais c'est surtout le propos qui est avec le recul préhistorique. Sûrement qu'à l'époque le sujet était important, la critique de la pub (mais qui regarde encore les publicités de nos jours et je doute furieusement qu'en 82 les gens étaient décérébrés en regardant la pub), la pollution (le tas de verres maintenant c'est du plastique), la société de consommation qui vous transforme en zombie heureux et content de l'être.... le problème c'est que Alain Jessua n’est vraiment pas le premier à nous servir cette soupe idéologique et qu'il s'est trompé sur toute la ligne ou bien alors il fallait proposer une alternative qui fonctionne et pas un vulgaire gauchisme droit dans le mur, il essaie de nous faire avaler sa soupe avec un racolage éhonté de chair nu pour attirer la chaland comme un petit producteur de film x.... bref, le propos est nul et non avenu et fait du film une critique qui fait flop, 40 ans plus tard, on est très très loin de ce résultat...

 

 

 

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