CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1219 

 

 

n°1219
 
" Les chevaliers blancs "

 

 

(2016)-(Fr,Be)(1h52)  -      Drame   

 

Réal. :     Joachim  Lafosse   

 

 

Acteurs:  V.Lindon, L.Bourgoin, V.Donzelli ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Divertissement haut de gamme et réflexion passionnante, Les chevaliers blancs est une remarquable réussite.

Ce film est surtout une magnifique parabole sur les rapports véritables entre l'Afrique et l'Europe.

Dans le rôle de Jacques Arnault, Vincent Lindon est formidable. Avec tout son humanisme et sa sympathie, il porte l’ambivalence du personnage, un homme charismatique et généreux mais au service de sa seule cause, un dictateur des bons sentiments.

Inspiré de l’affaire de l’Arche de Noé, un film qui montre de façon incisive les dérives, par amateurisme et inconscience, d’une entreprise portée au départ par de bons sentiments.

Le regard de Lafosse ne laisse pas de doute sur la duplicité et les infractions commises par son personnage mais n’en fait pas non plus un salaud intégral. Le héros de ce film d'aventure des temps modernes est plutôt un homme dépassé par les évènements qu’une machiavélique figure du mal.

Vincent Lindon donne toute sa complexité à ce personnage insaisissable. Dommage que le réalisateur ne s'intéresse pas autant à ses compagnons de route, réduits à de la simple figuration.

Joachim Lafosse ne cherche pas à asséner une vérité absolue aux spectateurs, mais adopte la neutralité absolue. Excellent directeur d'acteurs, il offre des rôles sur-mesures à Vincent Lindon et Reda Kateb. Mais le refus manifeste de choisir son camp ou de romancer les faits fixe aussi la limite des "Chevaliers blancs".

Transposer l'affaire de l'Arche de Zoé semblait être un sujet en or pour Joachim Lafosse. La déception n'en est que plus grande : scénario bancal, réalisation hésitante, propos nébuleux : il semble avoir été dépassé par son propre film.

"Les Chevaliers blancs" ne touche à aucune vérité troublante, ni sur l’affaire elle-même ni sur les errements de la pulsion humanitaire.

Un sujet en or scénarisé de manière étrangement absconse. Pour peu qu'on ne connaisse pas le dossier, impossible de comprendre les motivations et implications des personnages. Cela s'appelle passer à côté d'une histoire.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Jacques (Vincent Lindon) est un avocat du droit d'ingérence. Les autorités locales sont toujours mises de côté : c'est Jacques qui fait la loi, pour faire le bien des gens malgré eux, accompagné par son groupe qui chante en cœur le "Ce n'est rien" de Julien Clerc dans la chaleur du soir. Eh bien non, ce n'est par rien de croire qu'on peut disposer des gens et des enfants comme on l'entend, ce n'est pas rien d'arrêter de penser pour que tout se déroule comme ce fut prévu au fond de son Landernau de départ. Pour ceux qui en douteraient encore, ce film est un bon antidote.

A la fois émouvant, fascinant et subtil je suis sorti bouleversée. Vincent Lindon est d'une justesse et d'une sincérité extraordinaire. Le film parle très intelligemment de l'affaire de l'Arche de Zoé et jusqu'au bout on ne sait pas de quel côté se placer. Un immense film !!!

J'ai adoré ce film. Lafosse comme d’habitude arrive à nous mettre dans la peau de personnages qui commettent le pire. Comme il le dit si bien, l'enfer est pavé de bonnes intentions. J'avais été fasciné par l'affaire de l'arche de Zoé à l'époque et il en fait une fiction des plus passionnantes. Et Lindon magistral comme à son habitude. Je l'avais adoré dans Welcome, Pater et La Loi du marché et là il dépasse toute nos attentes tant il incarne cet humanitaire à la perfection. A voir absolument.

Un film captivant et poignant qui donne à réfléchir sur les limites de l'ingérence humanitaire. Sans discours moralisateur, Joachim Lafosse laisse le spectateur prendre la mesure de ce fiasco annoncé qui aura des retentissements diplomatiques jusqu'en très haut lieu. L'enfer pavé de bonnes intentions... Vincent Lindon, magistral, est parfait dans ce rôle délicat tout en zones d'ombres, entouré des excellentes Louise Bourgoin et Valérie Donzelli.

 

Puisqu'on ne connaîtra jamais l'action réelle de "L'Arche de Zoé" on va dire que c'est un point de vu probable qui nous est proposé, à ce niveau le film est bon, bien interprété , il nous met très probablement dans l'ambiance réelle de l'action, on peut donc dire qu'il peut être conseillé !

Un scénario intéressant. On ne lui reprochera pas d'être improbable puisque inspiré, quoique assez librement est-il précisé, d'une affaire qui a défrayé la chronique judiciaire internationale. Le parti-pris du réalisateur est ici qu'il n'en a pas. Cette expédition est racontée à bonne distance, plutôt bien et de manière captivante. Les motivations sont laissées de côté. Affairistes, escrocs, magouilleurs, idéalistes, fin justifiant les moyens ? On ne saura pas trop. Tout au plus, quelques dialogues destinés à nous éclairer nous feront sentir que nos chevaliers blancs ont au moins conscience d'être sur le fil de la légalité.

Inspiré ouvertement de l'affaire de l'Arche de Zoé le réalisateur impose de suite les limites en insistant dans le même temps sur le fait que c'est une fiction. Au final on nous force la main pour avoir un maximum d'empathie pour des samaritains qui sont finalement plus proches d'amateurs naïfs, sortes de pieds nickelés qui seraient les héros comiques parfaits si ce n'étaient pas si dramatiques. Le scénario se focalise aussi un peu trop sur les tractations et les marchandages autour des enfants. Une fois qu'on a compris le système on aurait aimé un peu plus de fond. Un film finalement un peu vain car il ne va jamais au fond des choses.

 

Faire un film sur l'affaire de l'arche de Zoé aurait pu être un sujet génial avec plein de pistes à explorer. Las ce film n'en explore aucune et survole à peine son histoire et ses personnages. Il ne se passe pas grand chose on a juste le droit à intervalle régulier à des scènes de tractation entre les chefs de village et le personnage de Vincent Lindon qui non seulement sont redondantes mais en plus n'apportent pas grand chose en tout cas pas d'éclaircissements et encore moins un point de vu sur cette histoire.

Très déçu. Le scénario avait tout d'un thriller épatant, bien évidemment scenarisé par rapport à plusieurs histoires de rapt d'enfants par des sois disantes ONG, Les chevaliers blancs s'enquillent dans un point de non-retour frêle et extrêmement ennuyeux: des coups de gueule, des pleurs d'enfants, une arrestation musclée voilà ce qui vous attend dans ce film. Un verre apparemment bien vide.

Ce film cherche trop à disculper ce groupe de personnes malhonnêtes. Mettez-vous à la place de ces enfants déracinés et enlever à leur famille...

Malgré la présence de Vincent Lindon et de Valérie Donzelli, ce film relatant l'épisode "l'arche de Zoé" ne parvient pas à "nous bouger". Ne parlons pas de Louise Bourgoin, détestable ici (peut être est ce le script ?), franchement les actions se déroulent telles des vacances en, Afrique - ou à peu près - sans profondeur, sans recul et sans la moindre proposition à offrir ! Non coutumier du fait, je ne vous encourage pas à y aller.

 

 

 

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