CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1218 

 

 

n°1218
 
" The Lighthouse "

 

 

(2019)-(Am,Can)(1h49)  -      Epouvante, Thriller  

 

Réal. :     Robert  Eggers   

 

 

Acteurs:  R.Pattinson, W.Dafoe, V.Karaman ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Un chef-d’oeuvre, tant du point de vue formel, esthétique que de l’écriture langoureuse et anxiogène. Certainement un film qui fera date dans l’histoire du cinéma.

Parmi la nouvelle génération des auteurs de genre américains,Robert Eggers s’est donc trouvé une place de choix avec ce second long métrage, perle noire qui combine brillamment son rigorisme artistique à un certain attrait populaire pour le film d’épouvante.

Une intensité prodigieuse, remontée de l’abîme comme la matière noire, dévorante et furieuse qui semble le happer dès son ouverture, ne lâche pas un plan de The Lighthouse.

Si "The VVitch" se doublait d’un propos puissant et féministe, "The Lighthouse" se concentre sur la folie pure, invitant le spectateur à se perdre dans ses méandres. Eggers, se révèle définitivement être un cinéaste du glissement imperceptible, du tangible vers les ténèbres.

Le noir et blanc est à la fois charbonneux et éblouissant, l’image, au format carré, rappelle l’expressionnisme muet, ça suinte la crasse, la sueur et les pulsions libidinales. « Quand deux hommes, résume le réalisateur, sont laissés seuls dans un phallus géant, cela n’augure rien de bon. »

"The Lighthouse" est donc une proposition de fantastique particulièrement iconoclaste et déroutante, où la profondeur thématique et l'esbrouffe conceptuelle se côtoient à chaque instant.

Cette expérience sensorielle confirme le talent de Robert Eggers, mais confine au simple exercice de style virtuose.

Il n'y a pas à dire, c'est beau. Peut-être même qu'il n'y a pas eu plus beau cette année. Mais pas plus inabouti aussi.

On tue une mouette, on cite des poèmes avant de se saouler à l’alcool de contrebande et de danser la bourrée. Bref, au secours !

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Le film compose un puissant éloge des pouvoirs hallucinatoires de la fiction, capable de recréer un microcosme là où il n’y a qu’isolement et souffrance. L’art devient le pendant de la schizophrénie. La splendeur de chacun de ses plans envoûte un spectateur qui n’en croit pas ses yeux, avait oublié que le cinéma pouvait atteindre une telle beauté noire, assassinée. Porté par deux acteurs au sommet, aussi percutants que terrifiants, The Lighthouse est un puits de lumière, un kaléidoscope d’images cauchemardesques et fascinantes qui grave la rétine et attrape le spectateur pour ne le lâcher qu’au générique de fin.

Film tout bonnement hallucinant, qui se place in-extremis dans le peloton de tête des meilleurs films de l'année. Et sur tous les plans. La mise en scène est aussi virtuose que grandiose. Le scénario, fort, puissant, sombre, ambigu, nous concocte un récit aussi délirant que terrifiant pour un huis-clos aussi étouffant que claustrophobe. The Lighthouse, aussi halluciné qu’hallucinant, prend une place toute naturelle dans ma liste des films qui se méritent. Fascinant et hypnotique, un choc inattendu qui restera dans les annales. Une expérience visuelle et sensorielle unique. Un chef d’œuvre.

La vraie réussite du film réside dans le fait qu'on ne sait franchement jamais si l'un des deux manipule l'autre et si il y a vraiment un secret ?! Ces questionnements légitimes n'ont jamais franchement de réponses, laissant le spectateur dans un flou inconfortable et malsain mais terriblement jubilatoire. La force des images fait le reste. La fin monte d'un cran mais perd le spectateur encore plus, on en comprend plus tout à fait ce qui se passe, et où a voulu nous mener Robert Eggers. En prime deux performances dantesques de deux acteurs au sommet.

Incroyable huis clos surnaturelle, réalisé de main de maitre par Robert Eggers, déjà acclamé pour The Witch et faisant parti d'une génération de cinéaste novateur avec notamment Ari Aster; Jordan Peele ou David Robert Mitchell. Les performances de Dafoe et Pattinson sont dantesques.

Le vent, la pluie, la foudre, les éclairs et le tonnerre de Zeus frappent sans relâche les personnages de ce huis clos en proie à une lutte sado masochiste à l’homosexualité latente. Ici, la folie, la crasse, la puanteur dans un vacarme incessant et oppressant, une tragédie empreinte de Mythologie grecque, des tableaux sublimes en noir et blanc, des dialogues Shakespeariens. Tout est surprenant dans ce chef d’oeuvres, le format, la couleur, la photo, la mise en scène dramatique où l’hédonisme et l’onanisme surprennent tour à tour et l’on se demande où les protagonistes nous entraînent et ce que l’on est en train de voir. Un cinéma d’art et d’essais des années 70. Sûrement pas un blockbuster, mais sans doute Brecht ne le démentirait pas; une œuvre d’art totalement à part…

 Juste excellent, film anti commercial qui laisse une grosse sensation de malaise. Allez le voir. C’est bon de voir que de superbes films d’horreur psychologique sont encore faits aujourd’hui.

 

Sur le plan esthétique, the lighthouse est une merveille. Le noir et blanc somptueux, le cadrage expressionniste, le travail sur le son et la lumière : tout est magnifique à l'écran. Quant aux acteurs Robert Pattinson et Willem Dafoe, ils livres, aux confins de la folie, des performances incroyable. Or le film peine à sortir du simple exercice de style. Long à démarrer, redondant et au final, un peu vain, le film n'en demeure pas moins un bel objet visuel dans lequel les références mythologiques se mêlent parfaitement aux citations de Melville. Intéressant à défaut d'être un grand film métaphysique.

Rapidement, réel et imaginaire fusionnent, de sorte qu'on ne sait absolument plus où est la limite entre les deux. Souhaitant faire exploser tous les cadres, le cinéaste entraîne le spectateur dans les extrémités les plus glauques en un crescendo sans pause. L'irréalisme assumé nous coupe cependant d'une quelconque empathie pour les personnages, et le huis-clos devient creux et asphyxiant. Reconnaissons tout de même la performance hors normes des deux comédiens dont l'un déclame un texte épique tout en se faisant littéralement enterrer. On n'avait pas vu une telle mise à l'épreuve depuis Apocalypse pour un massacre. Bref, un film pour ceux qui aiment les expériences cinématographiques extrêmes.

 

Image en noir et blanc, format carré. Voilà qui signe déjà le film d’auteur pour se distinguer. Si ça permet d’obtenir des prix et des nominations dans les festivals, pourquoi se gêner ? Épouvante ? Horreur ? Je n’ai pourtant en rien frissonné. Et je dormirai bien cette nuit. Peut-être ai-je attrapé froid : car que d’eau, que d’eau ! Hallucinations et folie, les deux vont souvent ensemble. Il y a eu des maîtres pour ça. Mais ici, non, vraiment non, ce n’est pas ça !

Quelle horreur ! Quel mal-être !!! Voulu bien sûr par l'auteur et il réussit parfaitement , mais qui n'a pas envie de prendre une douche, de se laver les dents au karcher et de se blottir sous la couette en regardant Mary Poppins après la vision de ce film, n'est pas humain ! Beurk ! Et nous fûmes plusieurs à éprouver un sentiment palpable de saleté, de moisi, de chiottes et autres vomis et semences, à la sortie... Si vous voulez rendre tout votre 4 heures ou vous vider de vos repas de fêtes, courrez y !

Perdu entre les phares que sont shining, shutter Island, La bête humaine et la tragédie grecque le film se perd, nous perd, et la direction artistique somptueuse parvient péniblement à nous sortir de l'ennui de ce naufrage.

C'est rare que je me retrouve à attribuer une aussi mauvaise note . Mais malheureusement je n'ai rien compris à ce film pendant deux heures où il n'y a aucune cohérence ! Il est indescriptible et ennuyeux .

 

 

 

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