CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1205 

 

 

n°1205
 
" Big Eyes "

 

 

(2015)-(Am,Can)(1h47)  -      Comédie dramatique, Biopic 

 

Réal. :     Tim  Burton   

 

 

Acteurs:  A.Adams, C.Waltz, D.Huston ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Film magnifique, enthousiasmant et révélateur d’une histoire mal connue de ce côté de l’Atlantique, "Big Eyes" vaut vraiment le coup d’être vu, les yeux grands ouverts.

Sans doute l’un des meilleurs longs métrages de Tim Burton depuis longtemps.

Tim Burton nous plonge dans un biopic au coup de pinceau fin et subtil, dans lequel il révèle l’une des plus grandes impostures de l’histoire de l’art.

Stylisé, mais de facture étonnamment classique, "Big Eyes" est une sorte de "Mad Men" arty dans lequel il est également question d’usurpation d’identité et de la place de l’homme et de la femme dans la société.

Pour son meilleur film depuis longtemps, Burton. illustre la trajectoire dramatique, touchante et parfois comique d'une femme à la fois naïve et déterminée, idéalement incarnée par Amy Adams.

Le biopic est charmant, divertissant, sûrement fréquentable mais également bancal.

Le cinéaste dessine à travers Keane le portrait tragique d'un mythomane qui se rêvait en grand peintre.  Le cinéaste réaffirme une fois de plus sa tendresse pour ceux qui se sentent otages d'une création empêchée.

Sous le bérêt de l’artiste raté, Christoph Waltz s’en donne à cœur joie, dans une palette évoquant les grandes heures de Jack Nicholson. Face à ce cabot de première, Amy Adams peut tout à loisir s’épanouir dans la frustration et la mélancolie. En leur compagnie le temps semble souvent s’arrêter.

À l’image des toiles aux gros yeux, le film vient de nulle part pour y retourner. L’échec confondant de "Big Eyes" semble surtout dire la résignation de Tim Burton à rejouer ses meilleurs titres, maintenant sans entrain.

Burton se laisse guider par les grimaces épuisantes de Christoph Waltz, qui, sans la direction rigoureuse de Tarantino ou de Polanski, montre ici toutes ses limites et constitue même une force contre-productive du récit, puisqu'il empêche la magie d'opérer.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Pendant le film, on va voir comment un mensonge va devenir de plus en plus gros avec un mari hystérique au possible, c’est très amusant à voir. Surtout que le film est parsemé d’humour qui rythme tous ça. Il faut dire que les personnages sont top comme les acteurs. L’actrice qui joue la femme est très sensible, très bien joué et Christopher Halse, il est comme d’habitude juste excellent et hilarant dans ses mimiques. Et pour finir, la réalisation est très soignée, le cadrage parfait et Burton nous peint les années 50 de façon très prenante, on est dans l’ambiance directe. Un biopic fort plaisant et cocasse 

Superbe !!!! Et pourtant c'était pas gagné...je déteste Tim Burton !!!! Mais étant passionné de peinture je tenais absolument à voir ce film alors j'y suis allé à reculons et je ne regrette pas du tout ! J'ai a-do-ré ! C'est drôle, prenant, révoltant, les acteurs sont excellentissimes et j'ai rarement aimé un film comme ça ! Les passages comiques sont sublimes et on passe du rire aux larmes en un claquement de doigt et vraiment je félicite Mr Burton qui m'a rabattu le caquet ! Il faut croire que quand Johnny Depp n'est pas là on peut gagner un peu de profondeur ! :) A voir absolument !

Un film très réussi ! Tim Burton rend cette histoire passionnante et ce malgré un scénario connu d'avance (en grande partie en tout cas). Certes, sa vision est biaisée largement en faveur de Margaret mais c'est pour mieux nous montrer comment elle fut dominée par son mari; ce qui d'ailleurs nous rappelle à quel point les droits des femmes étaient faibles il y a à peine 50 ans. Christopher Waltz est très bon et restitue à merveille l'évolution de son personnage, qui d'un mensonge opportuniste devient un quasi criminel prêt à tout pour continuer l'arnaque. En résumé, un film sur une histoire originale et méconnue qui vaut le détour.

Un biopic très réussi pour Tim Burton, réalisateur que j'admire beaucoup. Cette histoire vraie a tout pour plaire : une arnaque incontestable, des personnages autant fabuleux que menteurs, une touche Burtonienne face à une réalisation de qualité, des portraits d'enfants aux gros yeux magnifiques, un visuel extrêmement coloré... On adore détester Christoph Waltz dans son rôle d'hypocrite et de manipulateur, allant même jusqu'au ridicule. Amy Adams a un rôle tout inverse : très fragile, timide mais talentueuse, ses yeux reflètent ses tableaux. C'est drôle, émouvant, beau, triste, joyeux, juste, délicieux à visionner. La scène de fin au tribunal est tout simplement exquise. Tim Burton montre ici qu'il a plus d'un tour dans son sac !

Rappelez vous le phénomène des "Poublots", ces illustrations kitchissimes (à en devenir dingo) de gamins parisiens, SIGNÉES Michel Thomas, qui décoraient les boîtes de chocolats, fleurissaient sur les murs des chambres d’enfants dans les années 70 et 80, et ont transformés toute une génération d’enfants innocents en psychopathes fans de films d’horreurs histoire d’oublier cette orgie de mièvrerie dégoulinante (et un rien pédophile avec leur façon de montrer leur cul en faisant un clin d'oeil !) Et bien, aux USA ils avaient exactement le même genre de peintures naïves et mièvres! Excellent film avec un contexte social plus présent que dans les précédents films du cinéaste où règnait le merveilleux.

 

Du Tim Burton assagi mais beaucoup de bonnes choses, une très bonne réalisation, les deux acteurs principaux au top, Christoph Waltz à la limite du cabotinage mais ça passe bien et Amy Adams dont l'étrange beauté crève l'écran. L'histoire est intéressante surtout dans sa première partie, après ça s'essouffle un peu, le film devenant prévisible et sans grand enjeu. Au-delà de l'histoire et même si ce n'est pas le sujet traité, on peut y déceler un regard très critique sur le fonctionnement du marché de l'art.

Un film de Tim Burton sans Tim Burton, c'est possible ? Il semblerait que oui, en tout cas "Big Eyes" ressemble à l'idée que l'on pourrait se faire d'un tel film. Pour son dix-septième film, le réalisateur de "Big Fish" adapte une histoire vraie, celle du couple Keane qui dans les années 50 devinrent riches et célèbres grâces aux tableaux de la femme, Margaret. Sauf que dans la réalité, les tableaux étaient au nom du mari, Walter, qui se fit passer pour l'auteur de ces peinture pour pouvoir mieux les vendre. Avec ce court synopsis, on comprend immédiatement pourquoi ce sujet à intéressé le cinéaste américain qui a toujours aimé traiter de l'art dans ses films. Néanmoins, il a déjà été plus inspiré car ce nouveau film est quelques peu décevant.

Le film se contente de nous narrer l'histoire du couple Keane de manière très convenue et sans grande originalité. Le récit ne comporte aucune tension, même pour un spectateur qui ne connaîtrait pas déjà cette histoire, et pas beaucoup d'humour non plus. C'est assez étrange venant de Tim Burton de sortir un tel film qui parait assez vide mais qui se suit sans ennui.

 

Sous ces airs d’univers acidulé sous un soleil de plombs californien, avec des couleurs plus ou moins criardes qui font croire à un paradis dont les portes de l’enfer ne sont pas très loin – sans doute à raison - j’ai eu un peu de mal à réaliser que ce film était du Tim Burton. Pas d’emportement particulier, ce petit truc qui me fait frémir et m’émerveille à la fois. J’ai eu un sentiment d’insatisfaction, le sentiment qu’on me laissait un peu sur ma faim et que le film n’était pas à la hauteur de ce que Tim Burton avait déjà fait.

"Big Eyes" est surtout grand par son réalisateur. Un réalisateur où l'imagination fuit. Les personnages sont loufoques sans être fantasques. Les décors sont entraînants sans être vertigineux. Il n'y a plus matière à discuter, Burton vieillit mal.

 

 

 

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