CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1203 

 

 

n°1203
 
" Inherent Vice "

 

 

(2015)-(Am)(2h29)  -      Drame   

 

Réal. :     Paul Thomas Anderson  

 

 

Acteurs:  J.Phoenix, J.Broslin, O.Wilson ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Ce film est génial. Il s'agit d'un vrai trip cinématographique aussi fascinant qu'excitant.

Pour la troisième fois consécutive, Anderson filme un moment de l’histoire américaine où viennent s’emboutir les illusions humaines et se détricoter les croyances, une Amérique déliée de Dieu et de ses mythologies.

Au-delà de la reconstitution, c'est une même atmosphère de folie et de paranoïa que le réalisateur de "The Master" a réussi à installer.  "Inherent Vice" est de ces spectacles qu'on a plaisir à suivre sans comprendre.

Son film, à la fois modèle d’adaptation scrupuleuse et réappropriation personnelle, déploie un tas de formidables équivalences cinématographiques à la poésie marabout-de-ficelle pynchonienne.

Hanté par Robert Altman et Arthur Penn, ce film noir, drôle et Kafkaïen, tout en hallucinations et en digressions, rend hommage au Nouvel Hollywood, privilégiant l'errance de son protagoniste aux rebondissements de l'intrigue pour que le spectateur partage sa mélancolie existentielle comme sa torpeur hallucinée.

D’une utopie collective, les Sixties se sont mues en une épidémie de solitude, un Styx en crue ruisselant ses dernières eaux dans les rues de Los Angeles, charriant avec elles quelques pauvres âmes hagardes qui se croisent sans se reconnaître. C’est certainement l’une des plus belles idées du film.

Déconcertant, trop long, mais indéniablement fascinant.

Inlassablement verbeux, le dernier Paul Thomas Anderson s’égare dans un dispositif cinématographique un peu lourd.

On remarque d’abord l’atmosphère, la patine et la musique de ce film à l’univers très codifié, résolument vintage, qui privilégie la forme au fond. Mais cela ne suffit pas à donner de la consistance à une intrigue opaque, hermétique, fragmentée, dont les nombreux sketches cassent le rythme.

Polar sur fond de ­paranoïa collective, exploration d'un tournant historique, plongée psychédélique ? Blablabla, on ne voit rien qu'un truc spécieux, fumeux et terriblement ennuyeux.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Pour qui a lu, et aimé, le livre de Thomas Pynchon, il y a comme une évidence : le " Inherent Vice" de Paul Thomas Anderson est une sacrée belle adaptation. D’ailleurs, à ma connaissance, c’est la première fois que quelqu’un se risque à transposer à l’écran une oeuvre de l’écrivain, à se frotter à sa prose aussi touffue que les histoires qu’il invente. Et surtout cette faculté à produire des séquences d’une entétante beauté (le départ en voiture de Shasta, la course sous la pluie, la scène de sexe finale…) Autant de moments inoubliables qui ont déjà rejoint ma petite cinémathèque mentale.

Une petite perle dont l'intrigue fait immanquablement penser aux films noirs des années 30 dans le genre de "Le grand sommeil" ou encore " Le faucon maltais" dans une ambiance seventies bien trouvée, conférant à l'ensemble une atmosphère qui me fait penser à du Tarantino façon "Jackie Brown". Un très bon scénario pas toujours évident à suivre, captivant malgré le rythme un peu lent. La photographie est riche, la mise en scène brillante et pleine de style. Joaquin Phoenix est génial en détective privé hippie accro à la marijuana, suivi par un casting impérial absolument impeccable.

La sortie d'un Paul Thomas Anderson est toujours un petit événement, ce réalisateur a fait ses preuves et fait désormais partie des cadors du Cinéma d'auteur. Chaque film est différent, avec des identités très fortes à chaque fois. La forme cependant change rarement, souvent long, contemplatif et travaillé. Cette adaptation se situe dans les années 70, ambiance hippie et déjantée, le scénario ne tient qu'à un fil mais est pourtant construit, il rappelle d'ailleurs the Big Lebowski (Frères Coen). On se laisse porter par cette histoire sans queue ni tête mais avec confiance, ce qui permet alors de savourer une ambiance folle, drôle et haute en couleur.

 

Un trip halluciné qui peut séduire, à condition de se laisser emporter par l'interprétation de Joaquin Phoenix (entre autres) dans ce délire psychédélique et d'accepter de ne pas saisir toutes les nuances d'une intrigue plutôt opaque, certainement à cause de toute cette fumée de marijuana... Un pastiche de polar noir en forme de bad trip très drôle, mais qui comporte quelques longueurs à force de privilégier l'errance de son personnage.

Inherent Vice est un objet cinématographique intriguant. Ce film est shooté à l’héroïne comme son personnage principale et Anderson nous entraîne dans ce labyrinthe brumeux. En fait, le scénario rocambolesque n'est que le prétexte pour décrire la mélancolie de cet homme et raconté une époque révolue de l'Amérique, celle des hippies. Un film mélancolique donc mais parsemé d'éclairs de sexe et d'humour noir. Joaquin Phoenix est encore une fois méconnaissable et il réussit surtout la prouesse au-delà de sa transformation physique à se fondre à la perfection dans la peau de ce personnage si particulier. Un film à voir même s'il faut accepter de se laisser emporter pendant 2h30 dans des délires particuliers et de ne pas tout comprendre aux dialogues et au scénario.

 

Compliqué, fade, laborieux… le dernier film de Paul Thomas Anderson réussit si bien à retranscrire la vision enfumées des années hippies qu’il n’en reste qu’un amas de dialogues insipides, à la frontière d’élucubrations incompréhensibles et d’inspirations psychédéliques. Coincés quelque part entre le trip planant et les essais un peu arty, Inherent Vice, c’est presque deux heures et demie perdues dans un océan de vide où des acteurs talentueux s’agitent sous la houlette d’un cinéaste d’ordinaire… extraordinaire mais qui, pour la première fois, se plante violemment.

La mise en scène le plus souvent flasque ne fait rien pour arranger la compréhension du pauvre spectateur égaré dans les arcanes d’une époque aussi psychédélique que le film. Malgré quelques fulgurances, on s’ennuie beaucoup.

Cinéaste autrefois virtuose, Paul Thomas Anderson se perd dans cette enquête à tiroirs dont on ne démêle jamais vraiment les fils tant ils sont rapidement absorbés par le trip paranoïaque des personnages. (...) Reprendre les codes du film noir et les détourner, ok. Mais pourquoi infliger au spectateur 2h30 de divagations fumeuses, sans queue ni tête, avec quelques trop rares fulgurances comiques (affrontement entre le privé hippie et le flic). Prétentieux et ampoulé, ce film est d'un ennui incommensurable.

Qualifié par certains de trip cinématographique hallucinant, je trouve ce film particulièrement ennuyeux et prétentieux, je n’ai pas dû prendre les bons produits avant de le découvrir. Seule la voix off m’a horripilé. Il ne suffit pas de recréer une atmosphère vintage pour étirer une intrigue si peu captivante sur deux heures et demies. Même si ce type de rôle lui va comme un gant, on a sacrément envie de secouer Joaquin Phoenix, à mille lieues d’un Big Lebowski jouissif !

Je n'ai pas du tout aimé ce film. Qu'est-ce-que je me suis ennuyée tout le long ! Je regrette vraiment de l'avoir vu. C'est un film pénible, très confus, barbant, pas sympa du tout, on s'embête vraiment et pour couronner le tout il dure 2 h 30. Il y avait seulement une trentaine de personnes dans la salle et 4 sont quand même parties. Une vraie perte de temps et d'argent. A éviter tout simplement.

 

 

 

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