CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1201 

 

 

n°1201
 
" Vincent n'a pas d'écailles "

 

 

(2015)-(Fr)(1h18)  -      Comédie dramatique fantastique  

 

Réal. :     Thomas  Salvador   

 

 

Acteurs:  T.Salvador, V.Pons, Y.Hajdi ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Merveilleux, prodigieux, sont à lire au sens propre: il y a de la magie chez Salvador, de la magie mais nulle esbroufe, juste un émerveillement face aux puissances du cinéma.

Le super-héros occupe poétiquement l’espace provincial dans une comédie dramatique lacustre dont on aime les références et la singularité lunaire.

Un premier film surprenant, qui invente un superhéros tout à fait naturel, avec une économie de moyens et une efficacité à faire pâlir Hollywood.

Thomas Salvador, qui est aussi alpiniste, danseur, acrobate..., a mouillé sa chemise pour rendre ce personnage extrêmement vrai. Il semble qu'il a trouvé la potion magique. On souhaite à ce petit poisson de devenir grand.

Ce qui est beau au fil des turpitudes du récit, c’est la manière dont se dessine autour de Vincent un champ de force qui interdit l’approche.

La piste du super-héros nous égare : dans son mélange de maladresse et de grâce, dans sa puissance incontrôlée et finalement assez inutile, Vincent tient davantage du corps burlesque .

L'humour désamorce systématiquement la gravité du sujet, et en affaiblit la tension.  Nul naufrage pour autant: cette plongée singulière reste revigorante.

Un film de super- héros low-fi, sans excès ni CGI, qui lorgne plus vers Buster que Michael (Keaton). C'est très stimulant au début, mais ça s'essouffle un peu rapidement.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

S

Un vrai film français qui donne dans l'originalité mais aussi la qualité, c'est bien rare comme combinaison dans notre culture. Il y a bien quelques défauts comme la pauvreté des dialogues mais largement compensée par le jeu d'acteur notamment le rôle féminin qui fait passer à elle seule toutes les plus belles émotions que ce film provoque. Je recommande vivement.

Simplicité, humour, délicatesse, poésie, interprétation aussi excellente que discrète, toute en finesse. Chapeau pour un premier long. En plus l'affiche est top !

Une petite merveille, jeu des acteurs excellent, poésie, humour, un vrai bonheur.

 

Vincent est doté de super pouvoirs quand il est mouillé et seulement quand il est mouillé: c'est tout ce que raconte ce film! Ce n'est pas grand chose, mais cela suffit à faire un film gentiment loufoque et, somme toute, très agréable à regarder. Il ne faut pas en demander davantage.

C'est souvent drôle, mais aussi un peu répétitif et on est parfois pas très loin de l'ennui (la traque des gendarmes est un peu longue). Ce petit film sort malgré tout de l'ordinaire dans le paysage cinématographique français actuel. C'est plutôt bien écrit, bien mis en scène et bien joué, le tout avec une belle sobriété et une jolie poésie. Et avec, par moment, visuellement, un petit côté L'inconnu du lac. Pas inoubliable mais un joli moment, assez original, fantastique et mystérieux.

Il serait étonnant que Hollywood fasse un remake de Vincent n'a pas d'écailles. Il y est bien question d'un homme aux super-pouvoirs, mais ceux-ci sont 100% bio et ne se déclenchent qu'au contact de l'eau. De plus, notre "héros" ne cherche pas à sauver le monde mais plutôt la tranquillité et un boulot qui lui laisse le temps de se plonger dans son élément favori. Le scénario est assez mince mais on s'en fiche un peu. Le film est tout sauf parodique et plutôt que loufoque assume une tendresse et une poésie franchement rafraîchissantes alors que les écrans sont monopolisés par des blockbusters ou des franchises en devenir. Vincent n'a pas d'écailles est modeste jusqu'au bout des nageoires, y compris dans sa durée et dans des dialogues aussi rares qu'anodins. Ce n'est pas le chef d'oeuvre du siècle mais cela fait du bien de voir un personnage qui vit d'amour et d'eau fraîche.

On peut déjà saluer l’audace, l’originalité de ce premier long. "Vincent n’a pas d’écailles" fait à coup sûr partie de ce qu’Olivier Assayas appelle les films-laboratoires, ces petites pépites de l’art-et-essai qui à défaut de faire de l’art ont au moins choisi d’essayer : tenter des trucs, se frotter à une histoire neuve, ignorer les codes, voire même enfreindre quelques règles… Et pour être honnête, j’ai d’abord été intriguée par le film, puis franchement séduite. Et puis, et puis, irrésistiblement, je me suis lassée.

 

Le peu d’idées dans la mise en place de l'intrigue transparaît par une répétition de scènes purement accessoires. Ni les quelques acrobaties estampillées sans effets numériques, ni la présence de la sublime Vimala Pons n’empêchent à ces 80 minutes de donner l’impression de n’être que la version étirée de ce qui aurait été un très bon court-métrage.

Le film commence de façon originale et on se demande ce que le réalisateur va faire de son idée et… rien ! Il ne reste ensuite qu'une heure d'ennui total, entre dialogues insipides, effets spéciaux à 2 balles et courses-poursuites avec la police… Deux réflexions donc : 1 - on ne fait pas un long-métrage sur une seule idée 2 - après avoir vu ce film j'ai relu les critiques "pro"… entre les lignes ! Et l'on voit que certains ont dit de la façon la plus diplomatique possible que le film n'était pas bon et lui ont quand même mis 3 étoile. Seule explication possible à cette mansuétude : les réseaux de copinage. Et ça, ça décrédibilise totalement les professionnels.

Marque de fabrique d'un certain cinéma hexagonale qui se figure qu'il suffit d'être décalé pour être pertinent, Vincent n'a pas d'écailles s'essouffle assez rapidement en cours de route, la faute principalement à son absence totale d'enjeux que ni l'impudique Vimala Pons et son postérieur filmé sous tous les angles, ni la dernière partie censée assurer le spectacle ne viennent booster. Car si il s'avère au final que Vincent n'a en effet pas d'écailles, le film de Thomas Salvador lui n'a pas de scénario!

Aucun scénario, des dialogues très plats, pas de mise en scène, des acteurs bien fades. Juste une bonne idée de départ qui n'est pas exploitée. La caricature du cinéma minimaliste français qui se veut original et est juste insignifiant.

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vu un film aussi mauvais. Du faux cinéma d'auteur sans le moindre message, ni sujet de réflexion. Un scénario d'une platitude totale, porté par des comédiens absents. Mais, comme attitré par le vide, je n'ai pu m'empêcher d'aller jusqu'au bout, avec le secret espoir de découvrir une perle à la fin. Rien .... le néant total.

 

 

 

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