CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1200 

 

 

n°1200
 
" Carol "

 

 

(2016)-(An,Am)(1h58)  -      Drame d'amour  

 

Réal. :     Todd  Haynes   

 

 

Acteurs:  C.Blanchett, R.Mara, K.Chandler ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Au-delà de l’interdit filmé avec une pudeur exemplaire, ce sont les conventions, les abîmes institués entre classes sociales que pointe Todd Haynes de film en film. Celui-ci, d’une beauté renversante, impose Rooney Mara, filmée de manière à ce que l’on puisse croire qu’en elle Audrey Hepburn s’est réincarnée.

Un style qui pourrait être celui d'un âge d'or du cinéma rêvé depuis le temps présent.

Ce n’est pas seulement un film au décorum soigné, mais un poignant drame amoureux, où Haynes continue à s’affirmer comme le héraut du cinéma queer, tout en rendant hommage au grand mélo hollywoodien.

Le duo radieux et hanté, Cate Blanchett et Rooney Mara, porte Todd Haynes au-delà de lui-même, au sommet d’un geste pur.

Techniquement brillante, cette adaptation d’un roman de Patricia Highsmith transporte le spectateur dans une romance taboue, puissamment interprétée par deux actrices au sommet de leur art.

Todd Haynes fait preuve, une nouvelle fois, d'une élégance remarquable dans cette adaptation de Patricia Highsmith. Si l'on pourra déplorer un relatif manque d'émotion, la forme est splendide et Rooney Mara, remarquable.

Si la fièvre de la passion manque parfois à l'écran, elle est compensée par le jeu tout en nuances de ses deux interprètes: Cate Blanchett, en mode "Blue Jasmine", et Rooney Mara, ange tombée du ciel dans la vie de Carol, comme un cadeau de Noël ou un flocon de neige.

Le résultat est d'une beauté assez saisissante mais, le syndrome de Stendhal évacué, on se demande "à quoi bon" ? A quoi bon filmer cette histoire aujourd'hui à la manière d'un maître d'hier ?

Ce film, dans lequel Cate Blanchett et Rooney Mara se disputent la vedette, avance à fond de teint mais l'intrigue, plus chic que choc, n'est jamais à fond de train. Todd Haynes s'est inspiré d'un roman de Patricia Highsmith, laquelle l'a rédigé, à l'époque, sous pseudo. On comprend mieux.

Un mélodrame saphique très maniéré, plombé par le cabotinage de Cate Blanchett.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

On peut compter sur les doigts d’une main les films qui parviennent à traiter du lesbianisme avec justesse. Si je devais n’en choisir qu’un, ça serait « Carol ». Rarement l’attirance entre deux personnes n’a été montrée de si belle façon, tous sexes confondus. Le film est doux, élégant, tout en atmosphères cotonneuses mâtinées de gris de l’hiver New Yorkais où l’éclat de la passion orange vif fini par percer. Seule la présence des hommes rompt le charme et apporte son lot de violence ; n’oublions pas qu’être homosexuel dans les années 50 était totalement inconcevable. Avec une photographie extraordinaire et des cadrages dignes des plus grands, l’image est sublime et atteint des sommets avec les plans contenant des reflets (les portraits filmés derrière des vitres de voitures sont une leçon de cinéma à eux seuls).

S'il n'y avait qu'une seule raison de voir "Carol", ce devrait être sa dernière scène, l'une des plus fortes vues sur un écran depuis belle lurette : cet échange de regards - amoureux, libres, se prom ettant l'un à l'autre qu'un avenir existe - entre deux personnages que l'on a vus souffrir pendant deux heures, comme incarcérés par la morale stricte des années 50 et les rôles impartis à chacun dans une société cloisonnée, est un grand moment de cinéma. Il faut aussi admirer la manière dont Haynes "parque" le "thème" de l'homosexualité, pour se concentrer sur ce qui importe vraiment, la fascination amoureuse, qui est évidemment la même quels que soient le sexe et les préférences de ses protagonistes.

Film magique et sublime. Le jeu des actrices est tout en finesse et en profondeur, plein de retenue et de passion contenue, une passion flamboyante mais qui court en souterrain. On oublie qu'il s'agit de deux femmes, il n'est question que d'amour et de découverte. Tout est suggéré, à peine dit et dévoilé... Il y a beaucoup de pudeur dans ce film et dans l'érotisme qu'il laisse à peine montrer. Enfin on laisse à voir que les acteurs construisent le film... Il y a longtemps que j'attendais de voir un tel film.

Du très grand art. Une oeuvre cinématographique magistrale. Chaque plan est travaillé d'une main d'orfèvre. Le jeu des actrices est renversant de finesse et de sensibilité. Un film très émouvant tourné avec un tact et une subtilité remarquable.

Ce film est une pure merveille. Le réalisateur a pris des libertés par rapport au livre mais ce n'est absolument pas dérangeant. Je ne comprends pas comment "Carol" n'a obtenu aucun oscar. Le jeu d'acteur est juste... sublime. Et les regards... Je pense qu'il faut impérativement se plonger dans les regards qu'elles se lancent, ils sont... waouh. Les effleurement d'épaule aussi sont remplis de beauté. Deux grandes actrices pour un film qui m'a foutu des frissons. Les décors, les costumes, la musique surtout, rendent le tout très crédible. "Carol" de Todd Haynes est rempli de petits détails touchants qui font de ce moment cinématographique suspendu dans le temps une des plus belles histoires d'amour que j'ai pu voir au cinéma.

Ce film fut pour moi comme une révélation. Bouleversant de beauté et d'émotions. Cate Blanchett y est sublime, totalement envoutante en Carol Aird. Rooney Mara est parfaite dans le rôle de Therese. Le film est d'une grace infinie, visuellement magnifique, et le jeu d'acteur est tout en subtilité. Il m'en fallait deux heures de plus... A consommer sans modération !

Film élégant et feutré tout en douceur, qui ne se veut ni militant ni moralisateur. Une belle reconstitution du New York des années 50, une belle photo avec des couleurs chaudes. Histoire d'amour entre deux femmes, l'une mère de famille bourgeoise en instance de divorce, l'autre jeune fiancée à la recherche de sa voie professionnelle. L'histoire est joliment racontée et il en reste un goût agréable et raffiné.

 

Film à l'incroyable potentiel un peu terni par un manque incontestable de rythme. Le thème est bouleversant, Cate Blanchett comme toujours impeccable mais on peine à s'emballer ! La scène finale est belle et pleine d'espoir et on reste sur cette note d'amour et de douceur mais c'est vraiment dommage car ça aurait pu être le film de l'année ! A voir quand même ne serait-ce que pour Cate Blanchett !

Les deux actrices sont excellentes. La représentation des fifties est assez convaincante, mais le film est un mélo standard dont la seule particularité est d'être un mélo homosexuel, ce qui n'en justifie pas en soi l'intérêt. Le scénario est assez pauvre et on s’ennuie quand même un peu.

Malgré un scénario très décevant qui propose une deuxième partie assez lente et ennuyeuse, la réalisation de Todd Haynes, habile et intéressante, rend le film honorable. Enfin, les actrices, formidables de justesse, proposent une interprétation prodigieuse.

 

A vouloir faire un film tout en retenue, sur la rencontre amoureuse entre une grande bourgeoise new-yorkaise malheureuse et une jeune vendeuse un peu oie blanche, on reste en dehors du film : aucune émotion ne passe. C'est dommage, parce que l'interprétation (y compris les seconds rôles) les décors, les costumes et le New-York de 1953 est superbe.

 

 

 

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