CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  120   

 

 

 

n°120
 
" Sous le soleil de Satan "

 

 

(1987)-(Fr)-( 1h43 )  -    Drame

 

Réal. :    Maurice Pialat 

 

Acteurs  :  G.Depardieu, S.Bonnaire, A.Artur....  

 

 
  Critiques Presse 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Sous le soleil de Satan nous raconte l'histoire de l'abbé Donissan, hanté par le mal et l'échec de sa mission, s'inflige des mortifications et ne parvient pas à établir le contact avec ses paroissiens, Jusqu'au jour où il rencontre la jeune Mouchette qui vient de commettre un grave péché. D'après le roman de Georges Bernanos Pialat a réussi un travail qui mettait le cinéma sur un autre niveau, un autre étage. On peut être sensible à des films un peu plus abordables, plus faciles mais heureusement qu'il y a des Pialat, des Godard, des Resnais pour porter le cinéma à cette hauteur !

Sous le soleil de Satan ne se raconte pas, il se ressent, un film rigoureux à l'image de Pialat, une oeuvre éprouvante, l'abbé Donissan, personnage mystique et solitaire. dont la foi est sans cesse remise en question. N'ayant pas lu le livre de Bernanos, mais habitant la région du lieu de tournage, je suis frappé par les scènes de paysages, la plaine et les lumières austères en hiver rappelant les tableaux de Millet . La scène du miracle est un fait avéré, raconté et écrit par de nombreux témoins de l'époque. Ce film a une dimension spirituelle inéxpliquable et sa palme d'or quoiqu'on en pense est pour moi largement mérité.

C'est aride, dur, et vraiment, mais alors vraiment pas grand public ! Mais c'est gigantesque, surpuissant, et monumental ! Pialat raflait la palme d'or la plus controversée de l'histoire, et allait sous les huées et sifflets, déclarait le point levé, que si nous ne l'aimions, alors, il ne nous aimait pas nous non plus. Un joli doigt d'honneur quand c'est dit par Pialat !

Depardieu est remarquable pendant toute l'oeuvre. A noter également la présence de Pialat, qui me semble très bon acteur sur chacune de ses apparitions. "Sous le soleil de Satan" présente une humanité désespérée, en crise qui s'aide de la religion pour vivre. Cependant, le film ne fait pas de la religion un discours faux. En effet sa dimension surnaturelle redonne à la religion tout son intérêt et à l'humanité son espoir. Grand film donc.

 

Une oeuvre bien étrange, j'irais plus loin encore en qualifiant ce film de froid et d'austère. Cette rudesse apparente lui apporte - bizarrement - un certains charme, de la passion aussi malgré quelques moments ennuyeux, un long métrage atypique qui sort des sentiers battus ...

Dans un premier temps, Sous le Soleil de Satan apparaît comme un film austère, aussi bien dans son esthétique que dans son rythme : à l'image du vicaire Donnissan, il s'agit d'un long métrage sévère et rébarbatif. Et pourtant, le film possède des qualités : la prestation de Gérard Depardieu est assez impressionnante, dans la mesure où l'acteur change de registre ( moins exubérant, plus sobre que d'habitude, il intériorise et quitte l'univers théâtral de la majeure partie de ses films ). Par ailleurs, certaines scènes m'ont pour le moins marqué : l'errance de Donnissan dans la campagne ou encore le suicide de Mouchette. Une certaine grâce se dégage de ce film ambigu... Sous le Soleil de Satan n'est donc pas la réussite que j'attendais mais il reste intéressant à voir. 

Le film fut très mal accueilli (injustement semble-t-il). La phrase de Pialat qui reçoit pourtant la Palme d'or à Cannes: "Si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus" est restèe cèlèbre! On a voulu y voir du mèpris dans cette phrase, du ressentiment, de l'arrogance même de la paranoïa! "Sous le soleil de Satan" a quelques défauts: un certain ennui, une mise en scène à la limite de l'acadèmisme mais il y a un authentique travail de metteur en scène de la part de Pialat!

La mise en scène est épurée à l'extrême mais ce n'est pas le plus gênant comparé à la prestation des acteurs qui n'ont pas l'air de comprendre ce qu'ils disent (surtout Sandrine Bonnaire). Et si l'on remarque les efforts de Gérard Depardieu, la seule scène qui vaut le détour est celle de sa rencontre avec Satan, interprété avec délectation par Jean-Christophe Bouvet.

 

Eh bien voila comment utiliser une meule! Gérard est aussi provoc que son fiston....même si là c'est de la fiction comment a-t-il pu accepter ce genre de rôle? Et puis par moments on s'égare dans des images et des paroles pour intello de 20ème génération ou pour nous faire passer pour des idiots. Bref de la bonne grosse vieille daube...

Je ne pense pas être quelqu'un de particulièrement stupide (encore que, je peux me tromper), mais je n'ai tout simplement rien compris au film. Cela vient en partie des dialogues, assez écrits et pompeux, qui rappellent le style du théâtre. Ce n'est pas une mauvaise chose en soi, cela va bien avec le caractère austère de l’œuvre, c'est juste qu'il faut quand même être bien accroché dès le début pour suivre. Par contre, je trouve que le mysticisme de la seconde partie arrive un peu comme un cheveu sur la soupe.

 

 

 

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