CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1194 

 

 

n°1194
 
" Zelig "

 

 

(1986)-(Am)(1h19)  -      Comédie dramatique, Fantastique  

 

Réal. :     Woody  Allen   

 

 

Acteurs:  K. ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Woody Allen met donc ici en avant le mal-être induit par les conventions sociales et la propension humaine à juger ses semblables. Pour ce faire, il nous propose de suivre l'histoire d'un homme juif dans les années 1920, rendu psychotique par une obsession, celle d'être accepté et aimé. Celle-ci l'a poussé à s'effacer totalement pour devenir comme les autres, jusqu'à abandonner son identité comme un reptile mue S'ensuit une série d'analyses de la société des années 20, qui restent d'ailleurs pour la plupart toujours aussi pertinentes aujourd'hui : les changements d'humeur des médias et donc de l'opinion publique, les intérêts rapaces des grands groupes capitalistes, l'intervention de la justice, et bien entendu les enjeux médicaux à une époque où la psychanalyse, science toute nouvelle et plutôt incomprise, passionnait les foules et surtout les élites intellectuelles. Du Woody Allen dans toute sa splendeur : de l'art de faire rire intelligemment.

Un seul mot me vient à l'esprit pour décrire ce film : original. Zelig est une sorte de documentaire fictif qui narre le parcours de Leonard Zelig ( intense Woody Allen ),un homme capable de se métamorphoser, ou plutôt de s'adapter au monde l'entourant, à l'instar d'un caméléon. Le cinéaste juif annonce la couleur : son docu-fiction est un film imparfait, avec des personnages imparfaits et une esthétique décalée ( comme peut en témoigner la photographie granuleuse de Gordon Willis ), mais réellement attachant. Cet anti-héros qu'est Leonard Zelig finit par devenir "normal" le jour où il rencontre une psychiâtre ( interprétée par Mia Farrow, qui fut la femme de Woody Allen pendant de nombreuses années...) bien décidée à le faire évoluer. Certaines scènes sont anthologiques, comme par exemple celle où Zelig et Mme Fletcher ( la psychiatre ) entament une discussion hilarante sur Moby Dick et les démons intérieurs de l'homme caméléon

Ahhh lala sans doute l'un des meilleurs Woody Allen ! Tout est réuni dans ce film. Son humour, sa critique, sa satire, son second degré, son double sens... Bref, un condensé de son Art. Il faut voir la scène avec les Nazis et sa reconstitution cinématographique, ou lorsque Zelig demande le sens de la vie a un rabbin, la petite satire gentillette sur la façon dont le peuple américain, assoiffé de sensationnel, retourne sa veste où encore l'historien bidon racontant des faits qu'il n'a vraisemblablement jamais vécu et qui sont un peu trop interprétés... Le tout, tourné sous la forme d'un vrai-faux reportage historique. On se marre du début à la fin. Largement aussi déjanté que Morceaux Choisis, Woody et les Robot ou encore Guerre et Amour et bien plus cynique que Match Point. Du très bon cinoche !

Qui était Leonard Zelig ? Un fou, un caméléon, un imposteur, un détraqué sexuel, un héros de l'histoire, un symbole de l’Amérique, un psychopathe en puissance ? Woody Allen s'amuse tel un diable sorti de sa boite avec ce documenteur sur un personnage tout droit sorti de son imagination mais qui a bel et bien enflammé l'histoire. Son film le plus étrange, le plus gonflé et l'un des ses plus réussis. Parce qu'encore à cette époque, Allen osait tout, se permettait n'importe quoi et prenait de vrais risques narratifs, visuels et thématiques. Contrairement à bon nombre de ses derniers opus, celui-là n'a pas pris une ride. Très drôle, très subversif et profondément humain.

 

L’histoire de cet homme-caméléon inventée par l’imagination sans borne de Woody Allen lui permet de réaliser un film d’une originalité ahurissante. Déjà il avait réalisé un faux documentaire dès son premier long-métrage, "Prends l'oseille et tire toi", mais il utilise ici à la perfection des images d’archive datant des années 20 et réussit pour la première fois à s’insérer dans certaines d’entre elles, un procédé qui inspira, dix ans plus tard, des scènes mémorables de "Forrest Gump". Le récit fictif de Zelig est aussi un moyen pour Allen de traiter le thème de la recherche d’insertion dans une société basée sur la discrimination (le pur exemple étant la transformation de ce juif en officier nazi pour entrer dans la masse) ainsi que des sujets récurrents dans sa filmographie tels que la psychanalyse et la religion. Si les dialogues contiennent un cynisme croustillant, les scènes drôles sont malheureusement trop rares pour que l’on puisse qualifier cet étrange documenteur de comédie inoubliable.

Un Woody Allen créatif, divertissant et en grande forme niveau situations et répliques et aussi un Woody Allen très nostalgique même s'il est loin d'idéaliser l'époque pendant laquelle se déroule ce faux documentaire totalement absurde. Et, excepté pour la partie film Warner Bros 1935 pas pleinement convaincante, la prouesse technique globale surtout celle avec incrustation de personnages fictifs dans des images d'archives réelles est impressionnante. L'ensemble n'est pas super-mémorable mais se laisse voir sans ennui et même avec une pointe de plaisir.

Léonard Zelig est un homme des plus étranges. Il possède en effet la faculté de se métamorphoser en présence de quelqu'un d'autre. S'il est à côté d'un noir, il deviendra noir, et ainsi de suite… Ce phénomène plus qu'inhabituel suscite les curiosités, y compris celle du Docteur Fletcher. En 1983, Woody Allen, en quelque sorte, balançait une petite bombe dans le milieu du cinéma. En effet, « Zelig » est un film réellement singulier. Sur le fond. Et encore plus sur la forme. Il s'agit d'un film mais qui se déroule sous la forme d'un documentaire fictif et Woody Allen y multiplie les prouesses techniques. Tel que c'est fait, on a vraiment l'impression que ce fameux Léonard Zelig a réellement existé, alors qu'il est bien évidemment le fruit de l'imagination débordante du cinéaste.

Comme toujours avec Woody Allen, il ne s'agit pas d'une simple comédie. Il s'agit d'une comédie qui fait réfléchir. On ne peut nier l'originalité à "Zelig", et on ne peut nier que c'est fort bien réalisé. Malheureusement, en ce qui me concerne je n'ai pas beaucoup ri, seuls quelques gags ont produit leur effet.

 

.Je reste par contre circonspect devant le contenu qui manque largement d'humour(un comble!).D'ailleurs,ce n'est pas facile de tout suivre,ça va trop vite dans ce condensé d'1h15.On peut préférer quand Allen parle de lui.Formellement intéressant,mais inabouti.

Au bout de 32 min on a enfin la voix de W.Allen mais c'est trop tard, on s'ennuie déjà. C'est plat, mou et à peine émouvant...On y retrouve ses thèmes: les juifs, l'argent, le sexe, Mia Farrow, la médecine (psy et toubibs) mais après avoir enchainé des Woody celui là est bien en-dessous..

 

S

 

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