CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1193 

 

 

n°1193
 
" Little Joe "

( Le bonheur est contagieux )

 

(2019)-(Aut,All,An)(1h46)  -      Drame, Science-fiction  

 

Réal. :     Jessica Hausner  

 

 

Acteurs:  E.Beecham, B.Whislaw, K.Fox ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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A la fin de la projection, le spectateur se prend à rêver d’avoir un Little Joe dans son salon.

Little Joe pose la vraie question du bonheur à l’aide d’images libres. Et si le fait que les êtres qui nous sont proches changent de comportement ne venait-il pas simplement du fait que nous ne les connaissons pas aussi bien que nous le croyons ?

Little Joe est, au-delà des apparences, un film anxiogène et plutôt bien écrit. Pour autant, le prix Cannois de l’interprétation féminine paraît un peu excessif.

Film bancal et à bien des égards inabouti, "Little Joe" a pourtant un pouvoir de séduction durable donnant envie de le défendre, au-delà de ses limites avérées.

Le film, exercice envoûtant et alambiqué à la mise en scène froide et stylisée, ne tient pas toutes ses promesses (surtout à l’heure de l’excellente série Black Mirror) mais intrigue le spectateur.

Collaboratrice de Michael Haneke, Jessica Hausner signe une mise en scène au scalpel qui plonge le spectateur dans une ambiance incertaine, aidée par la magnifique photographie de Martin Gschlacht et la musique expérimentale du Japonais Teiji Ito.

En travaillant l’étrangeté et le cinéma de genre, Jessica Hausner vise la sophistication extrême. Un soin à tous les éléments de la mise en images et en sons, qui enferme rapidement le film dans un glacis sans âme.

Little Joe souffre d’un syndrome bien trop commun aujourd’hui : le film de genre façon film d’auteur. Soit une façon de prendre le genre – ici le film d’invasion, le film de zombie, le film parano – pour le dévitaliser et n’en garder qu’un squelette théorique.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

LittleJoe est une réussite visuelle et narrative dans la lignée du classique Profanateurs de Sépultures, le long métrage est un brillant étalage de l'uniformisation des masses. C'est aussi un film envoûtant, paranoïaque, qui s'offre une BO oppressante superbe.

J'ai adoré ce film. Je me suis laissée prendre par l'ambiance et la créativité. La musique n'était pas "facile" mais au bout d'un moment, on s'habitue… ne pas rater la musique de la fin du film. J'ai appris après que l'actrice avait reçu un prix à Cannes. Bien méritée ! Les autres acteurs aussi contribuent à l'étrangeté de l'histoire. Au centre, une fleur étrange et un laboratoire très moderne. Enfin un film original.

Un film très bien tourné dans une ambiance inquiétante. Le sujet fait réfléchir car une telle situation pourrait facilement se produire dans notre monde qui manipule le vivant de plus en plus. Personnellement, j'ai bien aimé ce film et il pourrait plaire à d'autres personnes amatrices du genre.

Excellent film d'anticipation, tout en retenue et sobriété, qui distille l'inquiétude sans image ni propos inquiétant. Une réussite !

Avec les progrès et les promesses de la génétique nous voici au cœur du sujet . Une modeste fleur rouge qui diffuse un parfum sensé rendre heureux son propriétaire et nous voici projeté dans un film de science fiction inoffensif et qui parvient sans effets spéciaux a distiller une senteur angoissante . C 'est que la plante va tout a coup être davantage qu'un simple végétal en étant dotée de pouvoirs pour les moins étranges . L'angoisse est ici cultivée a souhait avec des images épurées ou triomphe les lignes droites, la propreté . On navigue dans un monde parfait ou le bonheur semble oppressant pour les personnages qui sont frappés par des effets insolites en inhalant le parfum de cette plante . En entretenant le mystère sur les causes de ces changements, on assiste aussi au délitement du lien entre une mère (phytogénéticienne dans le film) et son fils qui, croissance aidant , s’éloigne aussi de celle ci . Alors nature ou artificiel , les causes du sortilège restent mystérieuses et confèrent a ce film un parfum inédit qui n'est pas sans charme .Envoûtant et dérangeant.

 

Étrange figure de style. Le film a un charme indéniable. J'ai beaucoup aimé sa stylisation, son ambiguïté , sa froideur, son drôle décalage . On est constamment sur le fil. Est- on face à une dystopie ou à une mère qui perd les pédales face à l'adolescence de son fils? La mise en scène est impeccable .L'actrice est très bien mais de là à lui donner le prix d'interprétation à Cannes ?? J'aurais plutôt donné un petit prix au film . Un bon film mais qui n'est pas non plus majeur.

Le scénario est bon avec en toile de fond une mise en question des risques de la transformation génétique et l'idée concept est pour le coup vraiment bien trouvée. Ce choix de ne jamais vouloir prendre une direction tranchée dans l'évolution de l'intrigue et de jouer et dérouler toute l'ambiguïté sur l'origine inoffensive ou non de la fleur permet de retenir l'attention jusq u'à la fin. Le casting est superbe et ça joue très juste, mention spéciale pour Emily Beecham. Les plans, le cadre et les mouvements caméras sont tout au long du film très soignés, précis et très travaillés, jouant constamment sur l'avant plan et l'arrière-plan. Le gros bémol que je mettrais est sur le rythme du film, qui se veut trèèèèèès lent, ce qui à mon sens fait perdre beaucoup d'intensité.

Une expérience moderne qui démontre que la science est parfois stupide. On peut d’ailleurs noter un certain cynisme dans ce domaine, j'ai apprécié l'actrice principale qui participe grandement à l'étude du suspense. J'ai quelques réserves sur l'utilisation volumineuse de la musique, qui n'a pas toujours sa place dans un duel de dialogues bien troussés. J'ai soupiré à plusieurs reprises à cause de ça mais c'est un bon moment, un film original mais ne vous attendez pas à un film avec de l'horreur et de l'action.

 

Le film dans son traitement ressemble un peu aux films de SF, sans gros moyens ,des années 70. Tout est dans l'atmosphère , les enfants expressions des visages surjouées, très vite on comprend les 2 fins possibles. la musique est trop présente, même si le film est court, l'ennui est présent.

Jessica Hausner propose un exercice de style théorique et peu incarné. Les intérieurs, les extérieurs, les lumières, les couleurs, les vêtements vraiment affreux : tout concourt à inspirer un sentiment clinique de froideur très calculé. Les acteurs jouent assez mal (regardez la photo ci-dessus pour vous en convaincre) et ne contribuent aucunement à la crédibilité du propos. La progression de l'histoire est surlignée de façon outrancière, notamment par une bande-son qui semble faite pour éprouver notre résistance au stress auditif (stridence, balle qui rebondit et aboiement de chien). Regarder ce film absolument raté constitue une véritable souffrance.

J'ai trouvé ce film très mauvais, mais avant de définitivement l'enterrer, le positif: -Un film comparable à un épisode de Black Mirror au niveau de l'atmosphère, des couleurs, des acteurs. -Des musiques qui à mon goût donne envie de s'attacher un peu plus à ce film. Et c'est tout, peu de positif pour ce film qui n'exploite pas du tout l'entièreté de son potentiel. Je peux par exemple parler des scènes très vides, parfois incomplètes, très peu développées. Le film est ensuite très long à se mettre en marche. Je peux aussi parler de la fin bâclée, qui aurait peut-être pu rattraper l'ensemble de l'œuvre, malheureusement, je suis sorti de la salle avec l'impression de m'être fait voler deux heures de mon temps.

 

 

 

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