CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1189 

 

 

n°1189
 
" La Maison du Diable "

 

 

(1964)-(Am,An)(1h52)  -       Angoisse, Epouvante   

 

Réal. :     Robert Wise   

 

 

Acteurs:  J.Harris, C.Bloom, R.Johnson ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

L’exploit de Robert Wise fût de réaliser ce chef d’œuvre avec des moyens limités en utilisant de façon habile le noir et blanc, des sons terrifiants et des effets visuels brillants grâce aux décors majestueux de ce manoir labyrinthique. Car le manoir de Hill House est le personnage principal du film et le réalisateur joue la carte de la suggestion, plutôt que de faire sursauter en montrant des fantômes, comme c’est le cas de Hantise, remake néanmoins efficace de 1999. Les quatre autres personnages de l’histoire sont les pions de cet échiquier maléfique dont le scénario sans faille laisse pantois. "The Haunting" demeure à ce jour l’un des films les plus effrayants et perturbants qu’il m’ait été donné de voir à l’écran.

Voilà un film (avec " Psychose "), en noir et blanc, années 60, qui fait toujours autant flipper aujourd'hui! Je l'ai vu gamin, il m'a impressionné, je l'ai revu il y a moins d'un an, il m'a encore impressionné! L'ambiance, le décor, le contexte, la musique, tout est parfait pour donner la chair de poule... ces bruits dans la nuit, venant de nulle part dans le manoir, car c'est un manoir et rien qu'à le voir de l'extérieur, on se sent tout de suite attiré par le morbide de l'architecture! Cette demeure est presque terrifiante! Ceux qui n'ont pas aimé n'ont pas encore compris qu'il ne s'agit pas de mettre du gore et des têtes coupées pour faire peur...bien entendu, les non-cinéphiles d'aujourd'hui, fans de film d'action à la Van Damme ou Jason Statham vont royalement s'ennuyer!! Il faut être cinéphile, apprécier les vieux classiques et l'épouvante et l'angoisse pour apprécier ce film! Un chef d'oeuvre du cinéma!

Le surnaturel est représenté sans effets spéciaux, ni même sans effets visuels. Les apparitions sont simplement suggérées par des bruits..Robert Wise dresse un parallèle intéressant entre le passé et le présent...Les apparitions fantomatiques semblent indéniables, même si certaines semblent être d'origine humaine. La personnalité très contrastée de Theodora laisse parfois penser que elle joue un rôle et que la maison ne l'effraie pas vraiment. En effet, l'on a même parfois l'impression que tout le groupe est lié contre elle et que tout n'est que une vaste machination. D'ailleurs, le Docteur Markway explique très peu l'objet de son expérience. Le spectateur découvre donc une oeuvre terrifiante tel un jeu de piste menant à la plus grande des réussites cinématographiques signée par l 'immense réalisateur de "west side story"..Loin du pitoyable remake signé Jan de Bont en 1999 ,La maison du diable reste un immense classique ....

On a peur car on ne sait pas ce que c'est, on ne peut pas le nommer. Et qu'est ce que j'aime ça. D'autant que là, on a un personnage principal que j'ai juste adoré. On a une vieille fille qui dort du côté gauche pour fatiguer son coeur, qui s'est occupé de sa mère toute sa vie et qui n'aspire qu'à un peu de liberté. Et on sent que cette fille souffre de n'avoir jamais accouché, de ne jamais avoir serré un homme dans ses bras. On sent cette frustration sexuelle. D'autant qu'elle est pas très belle, beaucoup moins que sa soeur. Du coup on comprend son attachement à rester dans cette villa. Il lui arrive enfin quelque chose.

Deux ans après l'énorme succès de "West Side Story", Robert Wise se lance dans l'adaptation du roman "The Hauting of Hill House" de Shirley Jackson et nous fait suivre un professeur qui réunit un groupe de trois personnes dans un vieux manoir réputé hanté... L'une des réussites du film de Robert Wise, c'est qu'il met en scène une galerie de personnages passionnants où l'on trouve un docteur travaillant sur les phénomènes paranormaux, un jeune héritier, une femme refoulée et marquée par la longue maladie de sa mère et une autre plus sûre d'elle. Mais c'est aussi le château qui pourrait être considéré comme un personnage à part entière. Un château terrifiant que ce soit par ses bruits, son espace et ses portes qui, du point de vue des personnages, se ferment sans raison. Peu à peu, la tension s'intensifie, les étrangetés sont de plus en plus présentes, les voix s'élèvent et la peur monte.

Robert Wise prouve qu'il est un metteur en scène génial et crée tout simplement le film le plus angoissant que j'ai pu voir (la musique, ses bruitages, ses décors, tout relève de la perfection).

 

Beaucoup de bonnes choses dans ce film d'épouvante : une photo noir et blanc magnifique, des décors de folie mis en valeur par des plans fabuleux, un montage très travaillé, des actrices féminines au top. Dommage que tout cela soit gâché par d'interminables bavardages qui casse le rythme du film.

Pour conclure, je dirais que c'est un film intéressant à regarder et ayant beaucoup de potentiel, mais qu'il n'est pas destiné à tout le monde, car un fan de thriller horrifique ne sera pas forcement enchanté par un film des années 60 en noir et blanc Le noir et blanc apporte un sentiment d'oppression mais je serais curieux de voir le résultat en couleur. Par contre, à regarder si vous êtes un nostalgique des films noir et blanc.

La maison du diable est une petite déception. Le film est bien foutu, bien mis en scène et il y a une jolie photographie. Il y a un joli noir et blanc, et je trouve que Robert Wise parvient à créer des moments de tensions, il y a des plans inquiétants... Mais ça ne marche pas complètement. J'ai trouvé le scénario assez mal écrit, et le personnage principal particulièrement pénible... Du coup, là où on aurait du être accroché à son fauteuil, rentré à fond dans le film, on est au final vraiment agacé par cette histoire.

 

Le film est globalement de qualité et les films d'horreur actuels ne cessent de pomper nombre de ses effets, mais, malheureusement, les dialogues intérieurs de l'actrice principale m'ont paru particulièrement ridicule et n'ont cessé d'enfoncer le personnage dans la mièvrerie et la bêtise. Comme le film est en grande partie -pour ne pas dire totalement - axé sur elle, il en pâtit de manière inexorable et j'ai décroché.

C'est beau, joli mouvement de caméra, bien joué... mais qu'est-ce que c'est chiant... j'ai bien plus tremblé avec "Blanche neige et les sept nains"... là ça bavarde, ça bavarde, c'est mou... moi qui sursaute facilement, même pas un petit bond sur mon siège... circulez y'a mieux à voir.

Le film est plombé par Eléonor tout simplement insupportable d'autant plus qu'elle occupe pratiquement tout le temps la scène. Comme on n'a pas d'empathie pour elle, on finit par être indifférent à ses délires. Enfin, on peut se demander ce que fait un scientifique sans matériel qui se contente d'un papier-crayon à l'ancienne pour relater les phénomènes. Les trois clampins soi-disant triés sur le volet ne servent à rien. Alors, oui gros travail du son, de l'image mais derrière c'est complétement creux. Et à moins de regarder en technicien, pour le spectateur lambda ça n'a pas grand intérêt...

 

 

 

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