CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1186 

 

 

n°1186
 
" Une nouvelle amie "

 

 

(2014)-(Fr)(1h47)  -      Drame   

 

Réal. :     François  Ozon   

 

 

Acteurs:  R.Duris, A.Demoustier, R.Personnaz ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

 
Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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François Ozon signe un film original et culotté, bourré de générosité, d'humour et d'un sens de l'émotion savamment dosé.

Il fallait bien un grand acteur comme Romain Duris et un réalisateur comme François Ozon pour passer cette étrangeté qui illustre si bien la phrase de Simone de Beauvoir : on ne naît pas femme, on le devient.

Librement adapté d’une nouvelle de l’Américaine Ruth Rendell, "Une nouvelle amie" doit beaucoup à la performance (...) de Romain Duris et à l’atmosphère, parfois presque hitchcockienne, de la mise en scène très maîtrisée.

Ozon brasse tous ces questionnements, travestissements, hypothèses sexuelles, glissements d’identité, suspense sentimental, avec une virtuosité confondante.

Il faut voir un signe dans le fait que le film n'ait suscité aucun frisson du côté de la Manif pour tous : signe qu'Ozon, au fond, ne se colle qu'à moitié à ce gros sujet, ou en tout cas en le diluant habilement dans le classicisme feutré de living room qui a toujours été son style.

"Une nouvelle amie", film charmant, troublant et insaisissable.

Ozon brouille à nouveau les pistes, les genres et les sexes, dans ce curieux drame transgenre entre Hitchcock et Almodovar.

Le nouveau jeu de société de François Ozon est tout aussi inconséquent mais moins désagréable que les deux précédents, "Dans la maison" et "Jeune et jolie".

Né d'un chemin de traverse du sensible, le film prend l'autoroute des clichés. Jusqu'à finir estampillé mariage pour tous sur fond de banlieue résidentielle pour publicité immobilière.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Tout en multipliant les références cinématographiques, et non des moindres, le réalisateur reprend un sujet délicatement traité dans un documentaire, "Crossdresser", réalisé par Chantal Poupaud en 2010, dans lequel elle dévoilait la face cachée de certains hommes, 100 % hétérosexuels et dont le fantasme est de se travestir en femmes dans la plus grande clandestinité Comme dans ce documentaire, le film n'a rien à voir avec une envie de transformisme, de transsexualité ou encore d'homosexualité mais traite d'un sujet que les puritains préfèreront occulter. François Ozon ose, multiplie les pistes pour mieux nous égarer et signe avec "Une nouvelle amie", un film déroutant dont le fil conducteur pourrait être le respect dû à chacun. Mais aussi le dur apprentissage d'un deuil à faire, ou encore l'amour à donner à un enfant. Je regrette simplement qu'il ne soit pas allé plus à fond dans la psychologie des trois principaux protagonistes. Raphaël Personnaz est impeccable dans le rôle de ce jeune cadre dynamique et gentiment tolérant. Anaïs Demoustier, que je pensais trop jeune pour le rôle a fini.

Le réalisateur a fait ce nouveau film qui est très particulier et qui ne va pas plaire à tout le monde. L'histoire est très prenante, dérangeante et troublante. Il y a beaucoup d'émotions dans cette histoire, j'ai beaucoup aimé mais par moments c'est assez dur, âmes trop sensibles s'abstenir. Aussi la fin est assez provocante, il faut le reconnaître. En tout cas, j'ai passé un très bon moment de cinéma.

J'ai vu ce film en avant première et j'ai très apprécié. Les acteurs sont excellents surtout Romain Duris dans le rôle de cet homme qui aspire à vivre sa vie de travesti. Malgré une histoire douloureuse, on rit souvent.

Le nouvel Ozon est arrivé, et je ne suis pas déçu, ce mec est un vrai cinéaste, doué, novateur .Il mélange le classique avec la façon de filmer (travellings) et une musique bien présente et des sujets audacieux, toujours originaux qui secouent bien le spectateur...Ici le trio des acteurs est parfait avec en particulier anais Demoustier ( on peut la comparer à une Huppert tellement sa présence et sa grace irradient) et romain Duris incroyable, un vrai travail de composition qui frôle le génie. Bref LE film français à voir.

Petit bijou, des éléments sur l'évolution d'un lien entre deux personnages. Au départ, c'est un enterrement et une amitié vive entre Laura et Claire. Au fil de l'histoire, c'est la naissance d'un autre personnage... beau thriller et drame finement filmé avec une bonne prestation des comédiens. Je conseille.

Romain Duris nous fait là, une nouvelle fois, une superbe démonstration de son talent dans ce rôle troublant. Au delà de la performance d'acteur, ce film est toutefois assez complexe, je me suis même dit à la fin, que le ou les scénaristes, devraient vite consulter un psy, parce qu'il y a là, matière. La fin d'ailleurs nous laisse en suspend , on ne sait pas vraiment ce qu'il se passe, à nous de poursuivre dans notre tête. Ozon comme d'habitude, nous donne là un film étonnant, dérangeant, trouble, certains pourraient même se sentir mal à l'aise. R. Duris est remarquable, il sait prendre des risques, c'est un acteur assez bluffant si on considère sa filmographie assez étonnante de par ses choix. Je recommande

Le cinéma français ose... alors Ozon! Voilà un film qui ne fera pas palisir à tout le monde (le critique du "Parisien" a, par exemple, détesté, et c'est bien triste) mais qui ravira ceux qui aiment un cinéma original et novateur. Un cinéma qui émeut...

 

Ça surprend au début de voir Romain Duris en femme ! Et puis, on se prend au jeu et puis tout comme le personnage de l'excellente Anaïs Demoustier on y croit de plus en plus. Sacré performance de Romain Duris quand même, ce n'est pas un rôle facile. Mais c'est un film utile qui nous pousse à enlever nos œillères et à essayer de comprendre ce genre d'histoires. Je n'ai pas totalement été convaincu par la fin mais sur l'ensemble j'ai passé un bon moment.

 

Plaidoyer exhibitionniste/voyeuriste pour les "gender studies". Plaira donc à la cible visée - comme les premiers commentaires "excellent" en attestent avec éclat. Quid des qualités cinématographiques de ce nouveau film d'Ozon (qui plaide pour sa chapelle, et s'est fait plaisir) ?.... Du sous Almodovar, pas mieux ! Anaïs Demoustier est celle qui s'en sort le mieux, de cette pantomime à la légèreté éléphantesque, et Romain Duris le moins bien : trop vieux pour le rôle (40 ans, quand Raphaël Personnaz, son "rival", en a 33 - l'histoire veut qu'ils aient le même âge), avec un visage aussi loin que possible de l'ambiguïté requise par le personnage, avec une gestuelle et un phrasé cruellement caricaturaux, etc. Les (vraies) audiences ne s'y trompent pas : 0 émotion, juste une "pédagogie" poussive et grotesque.

Mais pourquoi nous infliger ça? François Ozon s'enlise dans son cinéma aseptisé et Romain Duris, que j'apprécie beaucoup par ailleurs, se ridiculise complètement, un mélange improbable de Tootsie, Madame Doubtfire et La Cage aux Folles, une catastrophe! La vacuité des personnages qui s'ennuient dans leur quotidien de riches, maisons haut de gamme, vestiaires de tennis grand luxe, nous passe complètement au dessus de la tête. Pour les vrais cinéphiles, allez voir ce que sait faire Xavier Dolan sur le même sujet, ou presque, dans Laurence Anyways et vous verrez ce qu'est un grand cinéaste...

La séance de psychanalyse ozonienne se fait en trois temps: 1. L'analyse du principe oedipien a travers un adolescent : "Dans la maison" 2. L'adolescente en recherche de subjectivation mais qui reste objet (prostitution sans en avoir matériellement le besoin) avec "Jeune et jolie" 3. L'homme qui trouve la subjectivation en se déguisant en femme. La femme devient un "sur-homme". NeXT step? Effectivement c'est n'importe quoi, c'est tiré par les cheveux, tous comme ces films qui ne posent pas les bonnes questions, sont faussement provoquant, n'apportant aucune valeur ou dimension psychologique a ces personnages.

 

 

 

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