CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1183 

 

 

n°1183
 
" Une femme sous influence "

 

 

(2013)-(Am)(2h09)  -      Drame, Romance  

 

Réal. :     John  Cassavetes   

 

 

Acteurs:  G.Rowlands, P.Falk, M.Labyorteaux ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

l est injuste de ne voir dans ce portrait de femme qu'une simple plongée dans la folie, car, s'en tenir à ce constat, c'est refuser toute la complexité du film et du cinéma de Cassavetes en général. "Une femme sous influence" est d'abord l'étude d'un couple en crise, qui peine à communiquer, à s'appréhender; cet écart entre Mabel et Nick est perceptible par le fait que ce dernier semble toujours à son travail – et elle, toujours au foyer – mais même dans un grand moment de réunion qu'est le repas, le malaise est total : Mabel tente de s'intéresser aux amis de Nick mais elle le fait en adoptant une forme tellement théâtrale que son comportement devient anormal. Peter Falk et Gena Rowlands, tous deux magnifiques et inoubliables dans des rôles d'une exigence démesurée.

Excellent film, le jeu de Gena Rowlands et aussi de Peter Falk sont d'une intensité inouie. John Cassavetes filme des tranches de vies parfois hystérique (souvent même) mais aussi d'une tendresse folle. Un des meilleurs films sur la folie d'ailleurs.

Impossible d'être plus près de l'humain,du cinéma,de l'amour des comédiens,des combats de chacun pour exister,faire exister l'autre,faire exister une famille,un groupe...Combats dérisoires ou fondateurs? Ce film est bouleversant d'intimité.Un choc permanent et salutaire.Gena Rowlands est comme une bougie,vacillante,illuminée protégée jusqu'à la folie par un Peter Falk dépassé mais qui continue à essayer de construire son mur.Empiler vaille que vaille les briques de son mur pas droit . C'est plus que du cinéma.

Puissant et profond, voici un film qui tient au corps. Gena Rowlands y est assez géniale aux côtés d'un Peter Falk dans un rôle particulièrement mémorable. Une Femme sous Influence est une oeuvre dense, littéralement habitée par son couple emblématique et totalement immersive pour le spectateur. John Cassavetes y dilate le réel au gré de longues séquences hissant les comédiens au rang de montagnes : une véritable leçon de mise en scène, lyrique et obsédante. Il est donc question de maladie mentale, d'inadaptation sociale et de crise familial dans ce métrage abrupte et parfois difficile à soutenir : les personnages semblent y communiquer sans vraiment entretenir un dialogue digne de ce nom. Relations mêlées d'emprunts, de faux-semblants et de culpabilités principalement construites autour de l'héroïne de film : la fantasque et chaleureuse Mabel. Il ressort du cinéma de Cassavetes une urgence filmique tout à fait émotionnelle et commotionnelle, doublée d'une corpulence psychologique sans complaisance. Un grand classique,

Donnant toujours la liberté à ses acteurs, Cassavetes promène sa caméra dans des décors sobre mais ultra réaliste au rythme d'une bande son mêlant thème émouvant et musique classique. Coté acteur, on à toujours la "Famille Cassavetes" avec sa femme, Gena Rowlands, incroyable tant sa folie se lie jusque dans son regard, et Peter Falk, toujours sur la corde raide entre son rôle de mari et de père, et incroyablement émouvant lors de la scène où celui-ci rentre de la plage avec ses enfants. Au final, on a affaire à l'un des meilleur film de John Cassavetes et à un chef d'oeuvre du cinéma, tout simplement.

John Cassavetes (Rosemary's baby) réalise un long-métrage des plus sobres, peut-être un peu trop, mais que le jeu des principaux acteurs, Gena Rowlands et Peter Falk, rend éblouissant. Si la première excelle dans sa fragilité consumée, le second parvient, entre deux épisodes de "Columbo", à nous faire oublier un instant son personnage légendaire pour nous plonger dans l'état d'esprit de cet homme au moins autant sous influence que sa femme. Un film solide.

Un véritable tour de force de la part de John Cassavetes. En effet, "Une Femme sous influence" réussit sur un ton très réaliste, sans concession, mais heureusement pas totalement désespéré, a nous intéresser à la vie d'un couple où une femme, parce qu'elle n'a aucun exutoire, a un comportement hystérique et paranoïaque et se fait donc interner sur l'ordre de son mari a-priori normal mais qui va se révéler au fur et à mesure que le film avance aussi timbré qu'elle. Les comédiens qu'ils soient professionnels ou amateurs jouent à la perfection leurs rôles. Gena Rowlands est particulièrement brillante dans ce très beau portrait de femme face à un Peter Falk tout simplement impressionnant.

 

Après avoir été laissé perplexe par "Shadows" et "faces", "une femme sous influence" m'a enfin un peu plus donné envie de découvrir ce formidable auteur indépendant qu'est John Cassavetes. Même si je ne tombe pas des nues face à sa mise en scène ou sa vision artistique, il faut tout de même avouer que les personnages et leurs interprètes offrent un spectacle de haute facture. Histoire peu singulière d'une femme défiant tout conformisme au bord de la rupture qui fini par plonger dans une profonde crise mentale et une dure épreuve pour sa famille.

Un film dur à regarder. Des scènes longues, une folie qui monte crescendo, des cris, des acteurs incroyables (surtout Gena Rowlands), Cassavetes est vraiment un auteur à part. Même si j'ai beaucoup moins aimé ce film que son "Opening Night" beaucoup plus accessible.

Film ambigu et souvent dur...qui est fou en regardant ce film où les longueurs voulues ajoutent à la pesanteur. Une déception / Peter Falk qui ressemble trop à Colombo à tel point qu'on dirait parfois un automate remonté à la clé et qui déroule toutes ses attitudes et mimiques. Si c'est voulu par le metteur en scène c'est petit. Si c'est tout ce que sait faire Peter Falk, c'est un petit acteur.

 

Mon premier Cassavetes. Autant dire que pour un début, j'ai eu du mal. Que signifie ce drame où la folie affleure chez la femme comme chez le mari, et où pointe une misère sous-jacente au coeur d'un foyer visiblement confortable ? Le film met très mal à l'aise, vraiment. Peter Falk est un gros con, Gena Rowlands est une tarée, mais hormis cela, que doit-on comprendre de ce film ? Qu'il faut sauver les apparences, ou que la folie est relative ? Quoi qu'il en soit, franchement, je me suis ennuyé tout au long de scènes plus WTF les unes que les autres.

 Déjà que Opening Night m’avait passablement ennuyé mais alors celui là … C’est d’une telle lourdeur dans la mise en scène, les séquences n’en finissent pas et ne m'ont quasiment jamais parlé, Gena Rowlands en fait des caisses comme c’est pas permis (sorte de mère spirituelle de Jennifer Lawrence), rien ne semble avancer, aucun impact émotionnel (si ce n’est peut être le dernier quart d’heure), même quand ça gueule je n’y ai pas prêté plus d’attention, une certaine preuve d'anesthésie faisant son oeuvre donc. J’arrête de suite avec Cassavetes, son cinéma ne m’intéresse pas et je n’y vois pas grand intérêt (pour ne pas dire aucun).

 

 

 

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