CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1180 

 

 

n°1180
 
" Zero Theorem "

 

 

(2014)-(Am,An,Rou)(1h47)  -      Science-fiction, Drame  

 

Réal. :     Terry  Gilliam   

 

 

Acteurs:  C.Waltz, D.Thewlis, M.Thierry. ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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L'inventivité du réalisateur de "Brazil" (1985) est toujours aussi fertile et riche en éclats de rire qui s'étranglent parfois dans la gorge... Courez vite découvrir ce joyau sombre stimulant pour les zygomatiques et les cellules grises.

34 ans après l'extraordinaire "Brazil" – qui dépeignait génialement une société totalitaire et absurde, tournant en boucle - Terry Gilliam livre la critique violente et stylisée d'un monde ultra-connecté soumis à ses nouveaux maîtres.

Sombre, angoissant, déjanté, c'est du pur Terry Gilliam.

Arrivé comme un cheveu sur la soupe, "Zero Theorem" trouve tout de même à se démarquer en troquant l'exploit larger than life de 1985 contre une vision gentiment cartoonesque.

Le film s’interroge notamment sur la solitude des hommes dans un monde ultra-connecté et contrôlé. Une vision intéressante mais un peu surannée, malgré une esthétique foutraque attachante et un casting improbable.

Entre pensum mystico-scientifique et description d’un monde déshumanisé où le lien entre les êtres semble s’être volatilisé, Terry Gilliam livre une œuvre extravagante, débordante, terriblement bavarde et, pour tout dire, fatigante. 

Terry Gilliam épingle notre société devenue esclave de la technologie dans une fable d'anticipation ubuesque et à l'esthétique démodée, où les acteurs semblent eux-mêmes perdus. Une sorte de version modernisée mais ratée de son génial "Brazil".

À ce point d’incapacité de l’"auteur" à se sortir de l’impasse de sa propre signature, nos derniers espoirs prennent le même chemin que l’esprit du héros : vers un néant intersidéral.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Chef d'oeuvre. Mais les "critiques officielles" ont beau jeu de comparer avec Brazil qui n'a RIEN A VOIR ! Comme pour Spielberg si l'on compare Jurassik Park à la Liste de Schindler ! Brazil était un chef d'oeuvre d'anticipation politique sur une société de surveillance et l'autoritarisme consécutif. The Zero theorem est une fable mystique sur l'existentialisme et la finitude; qui aborde également l'abrutissement professionnel de la société de marché et qui chuchote à chaque scène: "n'oublies pas de vivre".

Encore un film qui s’est fait descendre en beauté et injustement. . Terry Gilliam nous dépeint une société dans sa grande solitude et sa grande complexité. On a du mal à respirer, c’est touffu, les personnages sont pressés, stressés et sur-informés. Terry Gilliam comme l’avait fait Stanley Kubrick pour 2001 sait observer notre société, se renseignant sur la technologie à venir et la reconstituant avec le plus de justesse possible. Il nous montre dans une scène, comment la publicité nous suivra partout sur des écrans dans la rue et s’adaptera a chacun d’entre nous comme sur internet selon nos propres envies et gouts. Comment ne pas penser à Brazil évidement, mais sans en faire obligatoirement référence, ce film n’a pas l’intemporalité de Brazil mais parle bien d’aujourd’hui. Entre 1984 et le meilleur des mondes il y a Terry Gilliam.

ZEREO THEOREM ou le grand retour de Terry Gilliam. Avec ce contre rétro-futuriste, cette histoire d'amour impossible Terry Gilliam nous entraîne, une fois de plus dans un univers déjanté, profondément original, incroyablement inventif. Porté par un duo de choc avec Christoph Waltz en programmateur informatique renfermé sur lui même et Mélanie Thierry qui va peu à peu lui faire prendre conscience de la nécessité de s'ouvrir au monde et aux autres, il nous offre un regard sur le monde de demain, ou malgré les avancées technologiques demeure la seule grande question: l'amour. Un pur moment de bonheur cinéphilique.

C'est du Gilliam un peu décousu (pardon, encore plus décousu), mais franchement j'ai apprécié. Le film a déjà le mérite d'être vraiment original en cette dure période d'été ou les "Blockbuster" affluent, et on retrouve avec bonheur un univers à la Brazil où les nouvelles technologies font office de dictateur. C. Waltz et M. Thierry sont justes et attachants et, contrairement aux mauvaises langues qui rodent chez les critiques, le film ne fait pas "cheap" (j'ai trouvé la critique de Télérama particulièrement odieuse) et j'ai même cru que les images de synthèse utilisées pour les scènes fantasmées faisaient volontairement un peu faux pour renforcer le contraste avec la vie réelle (bon après ce n'est que mon interprétation). Gilliam transmet son message, nous fait rire et réfléchir et reste un réalisateur sincère dans sa démarche. Et ça vaut de l'or actuellement.

Un pur chef d'oeuvre ! A voir deux fois pour en saisir toutes les subtilités. Gilliam offre une fois de plus une vision des plus pessimistes quant à l'avenir de l'humanité, devenue ultra connectée. Un humour loufoque, déjanté, un ton décalé, et un visuel marqué aux couleurs criardes attachant : un tout sublimé par la performance certaine des acteurs. Ce "Zero Theorem" recèle beaucoup plus de profondeur qu'il n'y paraît.

 

Ce film m'a plu, même si cet univers, aussi bizarre soit-il, m'échappe parfois. Christoph Waltz en tant que personnage assez névrosé est parfait dans ce rôle. Dans ce contexte assez déjanté, où la technologie et l'informatique sont devenus la base de l'univers, où les couleurs font mal aux yeux, se cache aussi une histoire douce entre Qohen Leth et Bainsley. Les avancées technologiques ne pourront jamais enlever aux humains la réelle valeur des choses, comme l'amour. Un film vraiment original et bizarre, mais plaisant.

 

Petite arnaque d'auteur qu'on devrait encore aimer. Le film va dans tous les sens et nul part, comme sa camera et son personnage principal d'ailleurs. Le scénario est tricoté rapidement, les personnages dessinés à la va-vite. On a un peu l'impression d'être à une fête où l'on ne connait personne et où personne ne veut s'adresser à nous, avec des gens sous substance qui parleraient de choses qui ne nous concernent pas et qu'on serait obligé de voir jouer à la console sans connaitre les règles du jeu. Un tunnel d'ennui multicolore.

Un film assez particulier qui mérite d'être regardé avec attention pour comprendre les moindres détails.En dehors de ça, le réalisateur à voulu nous emmener dans un univers complexe alors qu'au final, ça n'est rien de tout cela. De fausses énigmes, une Mélanie Thierry qui ne sait toujours pas jouer l'actrice et une intrigue sans intérêt.

Un film de SF de Terry Gilliam sur le sens de l'existence, c'était plutôt prometteur. Mais c'est raté. Complètement. Le film se perd dans ses propres explorations : il aborde pleins de sujets intéressant (technologie déshumanisante, réalité virtuelle, corporatisme, et bien sûr sens de l'existence) mais n'en traite aucun. Il en ressort une bouillie philosophique inachevée et le film donne la désagréable sensation d'avoir été victime d'une arnaque intellectuelle.

Après un Imaginarium du Docteur Parnassus passablement raté (2009), on avait quelques craintes quant à ce nouveau Terry Gilliam. Elles sont justifiées. On peut reprocher à ce Zero Theorem exactement les mêmes choses...en pire! On a l'impression que le metteur en scène ne nous fait plus qu'un best of de tous ces films, qu'il recrache en une bouillie lourde et infecte.

 

 

 

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