CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1177 

 

 

n°1177
 
" Les revenants "

 

 

(2004)-(Fr)(1h46)  -      Drame fantastique  

 

Réal. :     Robin  Campillo   

 

 

Acteurs:  G.Pailhas, J.Zaccai, F.Pierrot. ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Et si, tout simplement, ce film nous plaisait parce qu'il repariait gros sur la croyance qui a fondé le cinéma, et fait de tous les cinéphiles des saint Thomas en puissance ? Ces gens à qui on donne des choses à voir, même incroyables, et qui y croient, plus fort que tout, avec la plus intense innocence dont ils sont capables.

la qualité majeure des Revenants réside dans ce ton singulier, qui déboussole car il ne correspond en rien à ce qu'on a déjà vu ni à ce qu'on pouurait attendre. Quelque part sur le chemin immense qui éloigne Sous le sable des Body snatchers de Siegel, Les Revenants marque les débuts saisissants d'un cinéaste maître dans l'art de créer une atmosphère.

L'argument des Revenants est génial. Sujet à peu près intraitable -sauf à s'imposer cette discipline de froideur et de neutralisation des affects qui étouffe par endroits ce premier long-métrage, sans rien retirer toutefois à sa puissante singularité.

Le cinéma japonais et les films de science-fiction américains nous ont habitué à des déferlements réguliers de morts vivants, mais les cinéastes français n'ont jamais déliré sur ce thème. Il faut savoir gré à Robin Campillo de l'avoir traité avec un parti pris de réalisme forcené, qui s'impose dès la première scène et n'en finira plus de distiller une inquiétante étrangeté.

Voici un objet rare - un film français fantastique - dont les créateurs affirment la singularité dès les scènes d'exposition. Film fantastique cartésien, Les Revenants se traîne un moment entre les termes de sa contradiction avant de retrouver sa voie pour un finale spectaculaire et inévitable.

Les Revenants soulève de nombreuses et passionnantes questions sur l'impossibilité du deuil, le manque créé par les disparitions, que personne ne peut combler. Jusqu'aux sublimes scènes de fin, bouleversantes et dures.

Le thème, fort proche de la science-fiction, avait de quoi faire saliver. Tout simplement parce qu'ils sont rares ces cinéastes français à s'acoquiner à ce genre. Mais au bout de dix minutes, les Revenants déçoivent. Et si l'émotion passe souvent dans le jeu profond de Geraldine Pailhas, on en vient trop vite à s'ennuyer.

La force singulière des Revenants tient avant tout au choix du réalisateur de conférer à la mise en scène même ce caractère de neutralité. Progressivement, la rigueur presque documentaire de Campillo s'estompe pour se perdre dans des intrigues confuses. S'échappe alors ce qui faisait l'intérêt du film : la confrontation avec l'impensable.

Le début n'en finit pas de ne pas commencer, exposant et réexposant, avec une lenteur de somnambule (ou de corbillard), son récit. Le tout s'effilochant au fil de prétentions (mi-socio-politiques, mi-poétiques) que la mise en scène installe comme avec une tête de circonstance, soit une tête d'enterrement. Pas glop.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Dès le premier plan, j'ai su que j'étais face à un grand film. Époustouflant du début à la fin. À voir absolument.

Basé sur un récit d'une rare roiginalité, ce film permet d'étudier le rapport des humains avec la mort de leur proche. L'ambiance est très particulière et le tout sans débordement d'effet gore ou spéciaux, bref une belle réussite du genre.

Tout simplement génial ! L'atmosphère de ce film est terrifiante. Le sujet est très bien choisi, et surtout très bien exploité. On pourrait quasiment croire à cette histoire ! On se demande pendant tout le film comment l'histoire peut finir, et la fin est encore plus imprévisible que tout le reste du film. Un vrai régal ! PS: une des images de la fin, les ballons "sondeurs" dans le ciel plein de fumées et de flammes devant les HLM est magnifique !

"Les revenants" est un beau film, avec beaucoup de lenteur, de scènes posées. Les acteurs sont vraiment à la hauteurs, le scénario est original est très maitrisé et la façon dont tout est monté nous transporte dans une atmosphère spéciale. Une oeuvre à découvrir.

 

LES REVENANTS se frotte à un sujet bien frileux chez nous, celui du retour des morts et plus particulièrement de la réinsertion sociale de ceux-ci. La complexité et la singularité de ce sujet rend donc l’essai difficile, tend par le fait de nous captiver que d’apparaître un minimum crédible. Étrangement LES REVENANTS nous hypnotise par une musique d’ambiance glaciale, des personnages impossibles à cerner et un style qui se marque par sa qualité et sa rareté. Mais le scénario reste au final peu accessible, improbable, alors le spirituel l’emporte et transforme la théorie éventuelle de telles réapparitions en fantasme délirant dont le récit ne tient qu’à la peur de l’inconnu et à son caractère subversif.

Film anxiogène et dérangeant qui marque par son style singulier et sa réalisation clinique. Il sait créer ma curiosité et soulever pas mal de questions sur les relations entre les hommes et leurs défunts tout en faisant jaillir ce côté étouffant et un certain malaise. Ça manque toutefois de poésie et surtout de rythme ! C'est parfois vraiment plat et on se surprend à décrocher au fil des longueurs qui auraient pu être remplacé par un peu plus de risques et d'audace. Et cette fin décevante car tellement prévisible... Toutefois il est bon de souligner le pari effectué par le jeune réalisateur qui exploite un concept presque novateur pour notre cinéma français.

Bien que lent, voire même très lent, ce film fantastique français m'a réellement séduit par son originalité. Le deuil et le rapport à la mort en général ets la principale problématique posée ici. Le tout met le spectateur mal à l'aise et même si on ne tient pas la production de la décennie, le réalisateur nous a pondu un film atypique et doit être respecté pour cela.

 

On ne comprend pas trop, voire pas du tout, où le réalisateur veut en venir. On aurait dit qu'il a eu l'idée du siècle avec de l'originalité et de la finesse, mais qui a été incapable de la mettre en application dans ce film qui va nulle part. Quel est le but ? Parce que je ne suis absolument pas d'accord avec les critiques de certains (notamment de la presse) qui concernent la réflexion sur le deuil que prône le film; au contraire, je trouve que ce sujet est quasi pas abordé, si ce n'est au début. Un film pesant, lent, frustrant, incohérent et incompris, du temps perdu pour le spectateur qui essaie de s'accrocher mais qui n'y arrive pas. L'espoir d'avoir enfin une explication tourne au vinaigre à la fin avec un final sans panache !

L'idée des revenants était prometteuse seulement la promesse n'est pas tenue.Vu que Robin Campillo ne fait absolument rien de son film.Il y a une idée de départ ça oui,mais après c'est le vide absolu. Construire un film sur un vide scénaristique ça n'est pas possible,pourtant il y avait ici matière à faire,mais Campillo ne sait pas faire, donc il ne fait rien de son sujet, dommage.

C'est quand même franchement mou du genou.Dés la scène d'entrée à la mairie, le retour des revenants semble traité comme un problème de voierie sans aucun côté fantastique, surréaliste, magique, effrayant. Certes le film va traiter par la suite cette intégration particulière dans chaque famille et dans la société mais jamais le côté fantastique, voire scientifique n'est vraiment abordé. C'est lent, ennuyeux, cela manque d'émotion et de surnaturel malgré la prestation toujours impeccable de Géraldine Pailhas.

La bonne idée de départ des "Revenants" ne permet toutefois pas à ses spectateurs de revenir du mortel ennui dans lequel il les plonge passé le premier quart d'heure.

 

 

 

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