CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1175 

 

 

n°1175
 
" Only Lovers Left Alive "

 

 

(2014)-(All,An,Fr)(2h03)  -      Drame  romantique   

 

Réal. :     Jim Jarmusch  

 

 

Acteurs:  T.Hiddleston, T.Swinton, M.Wasikowska ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

Entrez dans le monde de la nuit immaculée ! Bourré d’humour et nonchalant, le nouveau Jarmusch aurait très bien mérité le Prix de la mise en scène du Festival de Cannes.

Quand Jim Jarmusch raconte une histoire de vampires, c’est pour le plaisir poétique de conjuguer le thème romantique de l’amour éternel avec les notes ironiques de la modernité et les métamorphoses mélancoliques du temps qui délabre les villes. Une atmosphère jazzy, pleine de nostalgie amoureuse et de désenchantement drolatique.

Si "Only Lovers Left Alive" trouble à ce point, c’est que, sans effort, du moins apparent, il fait surgir dans la texture imagée et minimaliste de ses plans la singulière emprise de l’inexistant sur l’existence.

Jim Jarmusch signe un film d'amour anticonformiste de toute beauté.

Fable, à la mise en scène lascive et élégante qui distille une belle mélancolie et une évidente nostalgie pour les années 1970, saupoudrées de clin d'oeil drôles et sarcastiques. Jim Jarmush invente sa propre mythologie, en prenant le contre-pied des clichés.

Entre retour aux sources romantiques du mythe et prospection d'un désastre contemporain en cours, le nouveau film de Jarmusch est une méditation cool sur la survie en milieu hostile, un traité zen écrit dans le velours de la nuit pour se déprendre du bruit et de la fureur d'un monde qui ne sait que fuir en avant.

C'est pourtant l'une de ses plus belles, rêverie "dandyesque", romantique et inquiète (Jim Jarmusch, comme Wes Anderson et George Clooney bientôt, s'effraie de notre déculturation grandissante), portée par une mise en scène hypnotique et par un humour, une distance ironique, voire autoparodique, qui la sauve de la pose snobinarde toujours latente chez le cinéaste.

D'une romance vampirique, Jim Jarmusch tire un pamphlet contre l'industrie de l'entertainment et se noie dans une amertume stérile.

Il y avait pourtant un vrai sujet avec ces immortels qui, de siècle en siècle, onteu le temps de tout apprendre sur tout, puis sont devenus des "héritiers d'eux-mêmes" complètement désoeuvrés - bien qu'on se demande encore d'où ils tirent leurs grosses liasses de billets. De tout cela, ce film donneur de leçons ne dit rien, préférant naviguer dans un ennui distingué mais particulièrement antipathique.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Première incursion de Jim Jarmusch dans le cinéma fantastique. Le style très particulier du cinéaste arty sied à merveille à ce type d’histoires. Jarmusch se limite à une intrigue minimaliste pour mettre en relief une comédie de mœurs existentielle, à la fois snob et romantique. Il insiste sur l’aspect cyclique des retrouvailles de ses héros, Adam et Eve, deux amants maudits qui vivent éloignés pour se retrouver avec une ferveur intacte malgré les siècles. Ces deux solitaires du monde de la nuit ressassent leurs gloires passées, leurs rencontres intimes avec des physiciens, des peintres ou des musiciens célèbres. Ils contemplent l’absurdité du monde moderne qu’ils ne comprennent plus et tiennent responsables les humains, appelés ironiquement «zombies», avec lesquels ils doivent parfois composer pour survivre. Jim Jarmusch parvient à créer une atmosphère envoûtante et imposer sa propre vision du mythe

Un drame romantique lent, beau, sombre et poétique, baigné d’une atmosphère punk-rock, nocturne, mélancolique et nostalgique qui met en scène deux vampires amoureux, civilisés et humanisés au 21ème siècle. Une réalisation qui séduit avant tout par son superbe travail sonore et visuel : les guitares puissantes et vibrantes, l’esthétique soignée et élégante, la splendeur de Tilda Swinton et Tom Hiddleston et, de Tanger à Detroit, la parfaite mise en image du spleen et de la décadence du monde extérieur.

Aux antipodes de Wes Anderson et de ses breloques, il y a le film de Jarmusch : un enchantement. Ici c'est vivant, ça palpite, ça jubile. 100% nocturne, le film nous embarque dans l'errance de deux vampires immortels qui traversent les siècles sans prendre une ride, qui s'ennuient, dissertent et surtout, qui s'aiment. Humour distingué, images sublimes de Detroit et de Tanger où deux comédiens magnifiques nous embarquent dans une chronique paradoxale, entre insignifiance et passion flamboyante. Le genre de film-jacuzzi duquel on ne voudrait jamais sortir.

Sacré Jim ! Dans un monde qui brocarde de plus en plus la culture, l'intelligence, la sophistication, dans un monde qui est nettement moins rock'n'roll à chaque jour qui passe, on peut toujours compter sur lui pour porter bien haut l'étendard de NOS valeurs (les miennes en tout cas !) face à la bêtise et à l'abrutissement général. Il l'a déjà fait, et brillamment, avec "Ghost Dog" et plusieurs autres pépites de sa filmographie nonchalante, mais c'est sans doute la première fois que l'un de ses films est une déclaration d'intention aussi belliqueuse, même si - inévitablement - pessimiste et dépressive.

Une petite merveille de mélancolie douce-amère, le temps passe et on ne se lasse pas de contempler le couple magique Hiddleston-Swinton dans ces ambiances nocturnes de villes fantômes. Bourré d'idées et de références hilarantes, Jarmush signe un film de genre qui reste dans la droite lignée de son cinéma.

 

Le concept de cette histoire de vampire est intéressant, et Tilda Swinton est assez fascinante dans une composition vampiresque complètement atypique (elle avait 52 ans au moment du tournage). Pourtant le résultat ne satisfait que moyennement. Faute en est à certaines longueurs qui nous font bailler, à des digressions dont on se fiche complément (les descriptions des guitares électriques), à une bande-son assourdissante et au message écolo excessif (l'humanité est pourrie et la planète aussi, d'ailleurs l'eau va bientôt manquer...). Quant à l'humour, il faudra se contenter de deux esquimaux au sang, assez incongrus. (quel boute-en-train ce Jarmusch !)

Only Lovers Left Alive est un film d'une originalité rare tant dans la photographie que dans la mise en scène. Le film laisse planer une douce mélancolie, et la bande son est en accord parfait avec la beauté des images. Ce film n'est pourtant pas dénué de défauts. Le scénario est un peu léger, il ne se passe pas grand chose pendant ces deux heures de film. Les longueurs finissent par lasser et même agacer par moment. Ce film est à voir surtout pour la splendeur des images et la bande son.

Une belle ballade nocturne, romantique, nostalgique, et assez envoûtante, avec pour prétexte cette histoire de vampires. Attention cependant, "l'histoire" est secondaire, l'envoûtement met un peu de temps à venir et peut ne pas prendre, ça se joue sur un fil, certaines séquences sont parfois longues. Mais artistiquement c'est parfait, des moindres détails du décor, à l'image, la musique...

 

Film chic et misanthrope d'un ennui glaçant. Tilda Swinton est sublime comme d'habitude mais elle ne sauve pas le film d'une prétention élitiste d'intello rocker. Jarmusch vieillit aigre et hautain.

Soporifique est le premier mot qui me vient à la tête en pensant à ce film. Souvent trop long, le film essaye de se la jouer intellectuelle mais ne parvient pas à nous tenir en haleine. Un film excluant qui plaira sûrement à un certain public, mais laissera la plupart sur le bas côté.

Extraordinairement ennuyeux, exceptionnellement prétentieux, je me suis tellement ennuyé, que même si l'image est magnifique, la mise en scène aboutie, je persiste à dire que ce film est nul. Je me suis gravement fourvoyé en me hasardant à aller le voir et j'ai pris une terrible gifle d'ennui. Le film ne commence jamais, il est une catastrophe. A réserver (peut-être) aux inconditionnels de Jim Jarmusch.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA