CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  117   

 

 

 

n°117
 
" Tom à la ferme "

 

 

(2014)-(Can,Fr)(1h42)  -    Thrlller psychologique  

 

Réal. :    Xavier Dolan 

 

Acteurs  :  X.Dolan, P.Y.Cardinal, L.Roy ...  

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Producteur, scénariste, monteur, costumier, acteur. Dolan tient tous ces rôles dans "Tom à la ferme". Il ne manquerait plus qu'il compose la musique encore ! Un tel talent frise l'indécence !

Le film partait chasser sur les terres du trouble et de l’indistinction, et c’est un sentiment pur, limpide, entier, une vraie naïveté qu’il déniche, en basse continue, chevillée au cœur de son héros. Comme la seule chose qui tient encore quand le brouillard s’estompe.

Cette adaptation d’une pièce de Marc Michel Bouchard dérange et fait réfléchir. C’est ce qui la rend admirable.

Xavier Dolan fait évoluer sa réalisation en flirtant avec le genre. Il amorce sans doute ainsi sa mutation, de phénomène adolescent à cinéaste aguerri.

Transferts d’identités, mensonges et illusions, Tom à la ferme récite parfaitement ses gammes hitchcockiennes (un peu de Psychose, beaucoup de Vertigo) mais il le fait à la manière Dolan, c’est-à-dire selon une logique de sampling iconoclaste et perpétuellement inventif.

Bien plus qu'une simple claque formelle, on tient là une œuvre vénéneuse sur le poids de l'intolérance et de l'incommunicabilité. Derrière la noirceur des rapports unissant les deux protagonistes du récit se glisse en effet une poignante dénonciation de l'homophobie ordinaire.

Impressionnant de maîtrise, le cinéaste embarque le spectateur dans son histoire certes sordide mais pour mieux livrer un plaidoyer sur le droit à la différence. Courageux et émouvant.

Le réalisateur travaille les codes du genre avec une subtilité peu commune dans le cinéma.

 

Cette « folie » très efficacement rendue à l’écran ne destine pas "Tom à la ferme" à tous les publics mais confirme le savoir-faire de ce jeune cinéaste très doué, à la fois brillant et agaçant, parce que maniéré, parce que toujours un peu trop appuyé.

 

Film-napperon, auto-excusé par le mythe du scénario qui peut tenir sur un ticket de métro, "Tom à la ferme" est surtout un film vite fait mal fait.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Le deuil et l'homosexualité sont les deux thèmes majeurs du quatrième long-métrage de Xavier Dolan. Tom, qui vient de perdre son compagnon, va rendre visite à la famille du défunt (Agathe: la mère, et Francis: le frère), en pleine campagne québécoise. Alors s'installe un jeu pervers entre Tom et Francis, un rapport de force complexe où l'amour et la haine se mélangent, qui met en évidence le sadomasochisme de l'un et la potentielle homosexualité refoulée de l'autre. "Tom à la ferme" est un film sur les non-dits, sur la perte de l'être aimé et des moyens à la combler. Un thriller psychologique éprouvant jusqu'à l'étouffement, porté par une mise en scène époustouflante.

Parfois agaçant, mais surtout brillant, le suspense de Xavier Dolan finit par émouvoir, avec cette opposition entre deux personnages qui ne trouvera finalement pas de vainqueur. tous les deux  vaincus par un combat qu'ils n'auront jamais vraiment maîtrisé... Renversant !!!

Dolan évite l'écueil du trash et reste assez subtil pour offrir un pur joyau du thriller psychologique, s'arrêtant à une violence dont le réalisme et la vraisemblance fait froid dans le dos. En tous cas Xavier Dolan prouve une fois de plus qu'il est, qu'on le veuille ou pas, l'un des plus grands de ses dernières années. 4 films 4 réussites qui commencent à construire une filmo aussi cohérente qu'ouverte. Vivement la suite...

Surtout, ne pas s'arrêter à la bande annonce ! Xavier Dolan, 24 ans, en premier rôle, mais également à la réalisation, est magistral dans l’interprétation de ce jeune citadin homosexuel qui se retrouve en terrain inconnu et hostile. A peine le générique de fin déroulé, je me prends à penser qu’une deuxième projection serait la bienvenue pour en percevoir toute la subtilité... .

 Ici la campagne n'a rien de bucolique. Au contraire, le réalisateur signe un drame presque un thriller rustique et boueux. Au passage, il réinvente la figure du triangle amoureux, ici complètement déformé. Ambigu et malicieux. En bonus : Fini les ralentis mais de vraies séquences en vrai 16/9 pour vraiment faire cinéma.

Un film sur l'emprise, l'ambivalence et l'ambiguité. Le désir refoulé entre deux hommes pris au piège de leurs propres mensonges. Envoutant et dérangeant.

 

Un film du Canadien Xavier Dolan, intrigant et sombre, à mi-chemin entre le thriller et le drame familial. Une virée à la ferme pesante, oppressante et tendue, qui se trouve accentuée par l'isolement géographique. Les personnages principaux, énigmatiques, aux personnalités troubles, sombres et changeantes, éveillent la curiosité. Cependant, malgré une mise en scène soignée, la réalisation souffre de lacunes scénaristiques, d’un manque d’émotion et d'une dimension psychologique floue. Une réalisation pas tout à fait convaincante !

C'est un film qui avait tout pour être bon dans son genre : personnages tordus, ambiance malsaine, campagne profonde mais qui ne l'est pas. Ce n'est pas à cause des acteurs qui sont très bons que ce soit Dolan lui-même ou Pierre-Yves Cardinal, assez terrifiant mais c'est à cause d'une mise en scène complètement épurée, à la photographie assez moche et aux plans assez laids (à part quelques-uns).

Xavier Dolan semble s'être offert une petite récréation sous la forme d'un film de genre, lui-même ayant déclaré dans une interview l'avoir réalisé très rapidement. L'ensemble est bancal, offrant pas mal de surplace mais aussi quelques moments intenses, en particulier lorsqu'il s'agit de traiter de l'ambiguïté qui règne entre Tom et le frère de son défunt amant. Mais le souci majeur est que, malgré les thèmes traités, aucune réelle émotion ne semble affleurer à la surface du film.

 

 

Insupportable et ennuyeux, Xavier Dolan veut se démarquer et pour cela il ne fait pas dans la dentelle, tout est lourdement suggéré sans raison d’être sauf peut-être de nous mettre mal à l’aise et ça marche. On aimerait bien sortir de la salle tant son petit jeu malsain nous emmerde. Une histoire glauque et poisseuse, rien de plus, un jeu de rôles mal distribués, un héros à la tonsure peroxydée et à l’attitude faussement sensuelle et pour finir des relents de sado-masochisme mous du genou. Bref un film tordu, c’est du chiqué de bout en bout !

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