CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1164 

 

 

n°1164
 
" Nymphomaniac "

( volume 1 )

 

(2014)-(Dan,Fr,All,Be)(1h58)  -      Drame érotique  

 

Réal. :     Lars von Trier   

 

 

Acteurs:  C.Gainsbourg, S.Skarsgard, S.Martin ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Le cinéaste danois livre avec "Nymphomaniac" une de ses oeuvres les plus puissantes et les plus dérangeantes.

La vie sexuelle de Joe (Charlotte Gainsbourg) sert d'abord de trame à une de ces brillantes conversations cérébrales, en forme de dissection philosophique.

Ce premier volume censuré tient la plupart de ses promesses, mais ne réconciliera pas les admirateurs et détracteurs d’un Lars von Trier toujours aussi provocant et controversé.

Cette oeuvre audacieuse, poétique et métaphysique, résolument polyphonique, est traversée d'éclairs d'humour, et de génie.

Le réalisateur offre un nouveau portrait de femme inédit au cinéma, jusqu'au-boutiste, audacieux sans tomber dans le vulgaire, au grand dam de ses détracteurs.

Plus subtile que provocatrice, cette œuvre brillante n’a rien de sensuellement excitant. Il s’agit d’un film d’auteur aux frontières du cinéma expérimental : en bref, de ce que l'on pouvait antendre d'un long-métrage de Lars von Trier.

Ce qui est dit et montré est précis jusqu’à la crudité, mais simultanément très intellectuel et stylisé, un peu à la manière de ce qu’avait tenté Alain Robbe-Grillet à une époque.

Et s’il réserve des grands moments de mise en scène – l’ouverture sur Rammstein, l’insensé split-screen final, les jeux de surimpression sur l’image, ce montage très cut n’a pas la puissance formelle des meilleurs films du démiurge danois – «Dogville», «Melancholia».

LVT se désintéresse totalement de son film pour se préoccuper uniquement de son impact supposé. Prétentieux, scolaire et puéril.

Le fatras d’angoisses et de branlettes qui tente ici de percuter le monde comme le nouveau chef-d’œuvre, vendu comme un «porno» qu’il n’est évidemment pas du tout, signé d’un maestro désormais vaguement maudit, est exactement le genre de chose dont on aimerait être préservé.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Le sexe n'est jamais filmé comme une source d'union ou d'extase, mais comme une souffrance, un rapport de force. On pense au personnage de Bess dans Breaking the waves, qui offre son corps dans un autre contexte mais aussi pour se punir de quelque chose. (... Maniant l'humour et le cynisme en même temps que la poésie, le cinéaste signe peut-être son film le plus misanthrope. ...

Pourquoi Joe ne jouit-elle pas? Et pourquoi a-t-elle été ramassée par Seligman? Nymphomaniac commence un peu comme Mulholland drive de Lynch: il s'agit pour un personnage de se relever pour partir vers l'inconnu. Chez Lynch, Rita trouvait Betty sur sa route et connaissait avec elle une véritable extase. Nymphomaniac dresse au contraire le constat d'une extase introuvable: "I can't feel anything". Etrange conclusion d'un film présenté comme sulfureux, voire porno et qui se termine pourtant sur le portrait d'une femme qui ne jouit pas.

Une narration subtile et une mise en scène magnifique avec une Stacy Martin éblouissante. des petits chapitres qui nous racontent l'évolution de cette jeune fille, sa proximité avec son papa ses rencontres furtives et passionnées, ses rencontres sans intérêt, sa vie son travail, et le parallèle avec la pêche m'a beaucoup plu. un très grand film.

C'est du très bon. Je m'attendais à un film bien plus choquant que ça mais en fait "ça passe très bien", c'est "long" et "dur" à certains moments mais ça reste "très jouissif" de voir un réalisateur tenter des trucs qui sont assez surprenants en plus d'être réussis. Le casting est super, tout comme la mise en scène (même s'il y a des petites erreurs de raccord) et la narration est bien travaillée. En plus d'être intelligent dans son propos, le film se veut poétique et philosophique sur bien des aspects (l'amour, la vie, la mort, etc...). J'ai hâte de voir la suite.

Avec sa promotion sulfureuse, on aurait pu penser que ''Nymphomaniac'' serait une sorte d'hybride entre un film porno et un film d'auteur. Heureusement Lars Von Trier est plus intelligent que ça. Si son film comporte quelques scènes choquantes (dont celle d'une fellation dans un train), il est plus poétique qu'autre chose. En effet, le récit de Joe qui s'est auto-diagnostiqué nymphomane et qui raconte sa vie à Seligman, l'homme qui l'a recueilli est empreint de détails qu'elle juge mauvais mais que lui ramène vers d'autres choses telles que la pêche à la mouche ou la polyphonie de Bach. Ces comparaisons et analogies tirent le film vers le haut et transforment le sexe en autre chose de plus fort. Si l'ensemble souffre de quelques longueurs, il est très bien écrit et comporte plusieurs bonnes idées, qu'elles soient formelles ou scénaristiques. Et dans le rôle de la jeune Joe, Stacy Martin s'impose comme une véritable révélation.

 

Mmmmmh, c'est donc à ça que ressemble un film de Lars von Trier?? Je dis ça car "Nymphomaniac - Volume 1" a l'honneur d'être le premier film du cinéaste danois que je découvre donc je ne sais pas du tout s'il utilise ses tics de mise en scène et d'écriture habituels, toujours est-il que le bonhomme semble être sacrément inspiré par le grand Bergman. Alors, il est vrai que von Trier se regarde pas mal le nombril (et un peu plus bas aussi) ce qui m'a fait sourire à plusieurs reprises devant le film, le film n'en reste pas moins une étude de personnages assez intéressante qui voit la jeune et belle Stacy Martin exploser dans un rôle pour le moins complexe. Bref, du cinéma d'auteur qui fascine ou rebute, personnellement, le film m'aura emmené un peu dans les deux pour un résultat relativement positif!!

J'apprécie les films de Lars Von Trier en général, il a un style particulier. J'avais hâte de voir son dernier opus. Cela m'a à la fois plu et déplu. Ce qui est pénible d'abord c'est qu'une fois le film terminé il faut attendre un mois pour voir la suite. On voit d'ailleurs quelques extraits de cette suite au générique de fin et cela a l'air mieux. Dans cette première partie on voit la jeunesse de l'héroïne et même si dans l'ensemble j'ai bien aimé, c'est certain que par moments c'est bien pénible (entre autres la femme de l'un de ses amants qui vient chez elle avec ses enfants puis son père à l'hôpital).

Nouvelle oeuvre intense et complexe du tant controversé Lars Von Trier. L'histoire se déroule en deux parties, l'une sur l'apprentissage de la sexualité et l'autre sur la déchéance d'une femme qui se dit nymphomaniac. La première partie est poétique, lyrique, tandis que la seconde est plus brutale, frontale. J'ai préféré le chapitre 2 de Nymphomaniac. Le scénario est plus dense, et plus intriguant. Mention spéciale à Charlotte Gainsbourg pour sa remarquable prestation.

 

Une catastrophe et un scandale. Interdit au moins de 12 ans...Vu le contenu il devrait au moins être interdit au moins de 16 et encore...On y voit tout, comme dans un porno. Il n'y a pas de film d'auteur qui tienne, le film est vraiment désagréable à regarder. Moche, glauque, obscène et dégoûtant... Après avoir vu un tel film, on se demande sincèrement où se trouve l'amour dans tout ça. Le réalisateur veut clairement nous faire comprendre que l'amour, c'est de la foutaise, ça rend bête, c'est inutile et surtout ça n'a aucun intérêt. Il transforme l'acte d'amour en une infâme atrocité, l’organe reproducteur d'une femme en un jouet que l'on utilise pour expérimenter de nouvelles choses.

Navrant, prétencieux et ennuyeux. Plusieurs hommes, venus seuls sans doute voir un porno se sont endormis. Leurs ronflements ont un peu distrait le reste des spectateurs. A éviter.

Prétentieux, illustratif et apathique. Prétentieux : il fait semblant d'aborder des grands sujets, de faire le malin, celui qui "fait du toc" juste pour donner un peu de flatterie au spectateur. Illustratif. Exemple du "génie" du metteur en scène. "Il est comme un chat" et paf , photo de chat. Il fait le coup deux fois de suite. Puis il refait le coup avec un guépard. Trois fois. C'est pas du cinéma, c'est du chromo. Apathique. Je n'ai rien compris à la nymphomanie de l'héroïne. Je n'ai rien ressenti, rien vécu. Ni son désir, ni son plaisir, ou son absence de plaisir, rien , un grand vide. Uma Thurmann est bien, l'explication de la musique polyphonique est bien, la musique du générique est prenante, le reste est horripilant de prétention et de vanité. C'était mon premier LVT. J'espère peut être voir un jour Melancholia, mais sinon basta, ce type est un faiseur.

 

 

 

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