CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1161 

 

 

n°1161
 
"On achève bien les chevaux"

 

 

(1970)-(Am)(2h09)  -      Drame    

 

Réal. :     Sydney  Pollack   

 

 

Acteurs:  J.Fonda, M.Sarrazin, S.York ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Pollack capte bien les émotions de ses personnages et nous les fait ressentir aussi, il donne une dimension intense et éprouvante à son récit. Jane Fonda est émouvante et les autres interprétations sont parfaites, que ce soit Gig Young (qui remportera l’oscar) ou Susannah York. Après « Propriété Interdite », Pollack continue son exploration d’âme américaine durant la grande dépression et il nous livre un film émouvant et intelligent, très bien joué et réalisé.

En voilà un gentil film qui mérite de figurer dans les dix oeuvres les plus déprimantes de tous les temps. Mais il faut reconnaître que Sidney Pollack avait rarement été aussi inspiré par un sujet, à savoir les marathons de danse, métaphore très noire et très représentative de la Société, donnant grâce à une mise en scène habile et toujours surprenante une tension constante à son film. La scène du sprint de 10 minutes, filmée avec l'aide de patins à roulettes, est particulièrement éprouvante. Le tout avec une très grande profondeur qui interroge sur la condition humaine, ici proche de l'esclavage, et de laquelle il n'est pas difficile de trouver des résonances actuelles. L'interprétation parfaite, en particulier celle de Jane Fonda, de Gig Young (justement récompensé par un Oscar !!!) et de Susannah York, achève de rendre ce film absolument indispensable.

Critique acerbe de la société du spectacle : "Je pense que dans le cinéma c’est comme dans la vie, tout est fait d’avance, les rôles sont distribués avant qu’on vous ai vu"..... il faut pourtant bien des spectateurs.... c'est sûrement le plus ignoble du film. Jane Fonda est absolument sublime dans le rôle d'une femme ne voulant pas perdre, employant tous les moyens (la fellation avec l'organisateur) et finalement renonçant....... "On m’a disqualifié en me mettant au monde" phrase choc résumant toute l'oeuvre.

Bon film, un scénario complet et digne des grands drames américains des années 40-50. Des performances d'acteurs impressionnantes (surtout Jane Fonda une fois de plus hallucinante). L'histoire racontée est éprouvante pour les protagonistes et pourtant la mise en scène est léchée et douce ce qui finalement n'est pas incompatible.

Un film qui rentre dans mon panthéon cinématographique,un film très moderne qui parle de la société-télé réalité et de la misère sociale. Interprétation grandiose de Jane Fonda. U n bijou,le plus beau et le plus profond film de S.Pollack

L'un des meilleurs de toute l'histoire du cinéma. A la fois, original et saisissant, souvent dramatique mais parfois drôle, je l'ai vu plusieurs fois et je suis toujours aussi ému en le voyant. Jane Fonda est extraordinaire et méritait l'Oscar qu'on ne lui a décerné que l'année suivante pour Klute, pour se faire pardonner de ne l'avoir pas récompensée pour ce film-là. Les cinéphiles qui n'ont pas vu ce film ne sont pas de vrais cinéphiles. A voir ou revoir absolument.

Témoignage saisissant de ce que l'homme est capable d'envisager pour échapper à sa misère, c'est là l'une des oeuvres les plus attachantes de Sydney Pollack dont on sait qu'il mît autant de tendresse dans la direction de ses acteurs que d'humanisme dans les messages de ses films. Parabole tragique, oppressante, d'un monde sans repères, où la détresse est aussi présente chez les spectateurs que chez les participants qui n'ont plus à partager que le mal.

 

"On achève bien les chevaux" est un long-métrage qui garde le spectateur en haleine dans une seule salle. Néanmoins, les quelques longueurs dans le film se font parfois trop ressentir alors que l'on s'attend à plus de danse. Toutefois, la réalisation est réussie et les acteurs sont très convainquants. De plus, le scénario est bien écrit pour intriguer le public. Ainsi, l'oeuvre amène plusieurs réflexions chez le spectateur comme la fin qui est bien complexe, tout en restant intéressant et plaisant.

Propos intéressant qui dénonce la façon dont les hommes peuvent être traités comme des animaux. Film concept qui dure malheureusement trop longtemps mais qui laisse pensif quant à la condition de certains êtres humains.

Sydney Pollack signe là une critique subtile de la société du spectacle et du rapport ludique qu'entretient le spectateur avec la violence. On achève bien les Chevaux a malheureusement mal vieilli d'un point de vue technique et l'interprétation est parfois inégale ( et plus particulièrement Jane Fonda ). Quoi qu'il en soit, le propos est toujours d'actualité ( à en juger par les programmes de TV réalité qui, de nos jours, avilissent la nature humaine )

 

Symbolique de la société du spectacle, On achève bien les chevaux se vaut être une critique d'une société de voyeurs fatigués, passant leur temps à regarder des gens tourner en rond, le tout sous les commentaires du spectaculaire illusion. Cela dit, et même si côté réalisation tout est parfait, on ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil derrière les rideaux et de s’apercevoir que le message ne tient pas la route ; Pollack ne peut pas être crédible : la société du spectacle ne peut pas critiquer la société du spectacle, tout simplement. Avec ce film, nous assistons à une critique de façade, certes juste et pointilleux, mais qui ne peut pas faire mouche.

J'ai rarement vu plus chiant (désolé pour le mot, je trouve pas plus clair). Pendant plus de deux heures, quelques acteurs particulièrement antipathiques (notamment Jane Fonda en Gloria hargneuse et méprisante et Michael Sarrazin, son partenaire hébété qui se croit poète) passent d'un pied sur l'autre lors d'un marathon de danse (?!) qui dépasse 1500 heures. Heureusement, patience est récompensée quand enfin le jeune niais abat l'insupportable démon.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA