CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1156 

 

 

n°1156
 
" Violette "

 

 

(2013)-(Fr,Be)(2h19)  -      Drame, Biopic  

 

Réal. :     Martin  Provost    

 

 

Acteurs:  E.Devos, S.Kiberlain, O.Gourmet ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Violette"  orne le genre du biopic d’un joyau de mélancolie et de souffrance qui ne peut laisser insensible. Une œuvre au moins aussi forte que Séraphine, voire plus, car ici, contre une Yolande Moreau seule, il faut compter sur le poids de deux actrices hors pair qui méritent toutes deux une nomination aux César.

Cette œuvre forte sur la difficulté à naître en tant qu’artiste, sur la solitude et la frustration, est pleine des aspérités et des ambivalences de son personnage.

Un portrait de Violette Leduc qui adopte les caractéristiques de son modèle : rugueux, un peu raide et dépourvu de séduction immédiate, mais aussi douloureux, intègre, entêté, intense.

Le cinéaste parvient sans mal à articuler ce maelström de facettes tout en insufflant un mystère, une tension qui s’enroule lentement mais sûrement autour d’Emmanuelle Devos, à qui le film doit également beaucoup.

La relation entre les deux femmes oscille entre drame et comédie. C’est cette ambiguïté qui fait le sel d’un film un peu classique, certes, mais qui éclaire une époque et ses écrivains d’un jour nouveau.

"Violette", droit dans ses bottes, rechigne à se détourner de son chemin de biopic balisé.

Une histoire a priori romanesque, sexuelle et politique dont Martin Provost s'empare avec une réserve et une impuissance manifestes.

Une galerie de personnages qui sont autant de prétextes à un jeu d’acteur tout en grimage et cabotinage, le tout dans un pittoresque décor de prêt-à-filmer.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

. Ce film retrace vingt-deux ans (1942-1964) de la vie d'une femme écrivain au talent exceptionnel, Violette Leduc. Un parcours émaillé de livres exigeants, audacieux, et dont la prose poétique n'a trouvé que très tard, après plusieurs échecs cuisants, un grand succès public. Avec " La Bâtarde", en 1964, qui aurait dû avoir le prix Goncourt s'il n'avait pas effrayé certains jurés le jugeant trop scandaleux. Quarante et un an après sa mort, Martin Provost nous offre un film rigoureux et raffiné ne cédant jamais à la facilité. Tout y est soigné, minutieux, précis et fidèle tant à l'oeuvre qu'au personnage baroque qu'était Violette Leduc. Emmanuelle Devos est une époustouflante Violette. Elle a tout compris du personnage et en restitue parfaitement toutes les facettes.

Violette est une lointaine cousine de Séraphine, l'un des précédents films de Martin Provost. Violette Leduc ? Torturée, hypersensible, enragée. Mais à ses propres yeux, essentiellement une bâtarde et un être solitaire. Adoubée par Simone de Beauvoir, dont elle devint folle amoureuse, Violette connut le succès sur le tard avec un livre intitulé ... La bâtarde. Une fois encore, ce nouveau portrait de femme de Martin Provost s'impose d'emblée par la finesse et la densité de son écriture avec la volonté de ne pas plaire à tout prix. Tout aussi impressionnante est l'interprétation d'Emmanuelle Devos et, on a envie de dire surtout, de Sandrine Kiberlain, effarante de justesse en Beauvoir. La relation obsessionnelle de Violette pour son mentor et le combat féministe sont au cœur de ce film qui emporte en dépit d'une mise en scène bien trop sage.

Violette est un hommage à Violette Leduc, auteure injustement oubliée. A celle qui s'est livrée à Simone de Beauvoir et qui a osé parler de son homosexualité et de son avortement. A celle qui a puisé dans une solitude imposée toute la force de son écriture. Un grand bravo à Provost de réussir à dresser le portrait de cette femme et surtout, de nous plonger dans les textes de Leduc.

D'une réalisation d'une très grande sobriété à la photographie jouant parfaitement avec la lumière selon l'état d'esprit de l'héroïne, Martin Provost nous fait offre là un magnifique film sur Violette Leduc, véritable déclaration d'amour et de respect à cette femme en avance sur son temps. Emmanuelle Devos habite littéralement le personnage de cette écrivaine torturée et on sent l'aisance parfaite de Sandrine Kimberlain en Simone de Beauvoir. D'ailleurs, chacun des acteurs est époustouflant dans leur rôle respectif. Tout y est minutieusement travaillé, du plus petit détail des décors à la phrase des scénario. Moi qui ne connaissais pas cette auteur, Martin Provost m'a donné envie de lire ses livres. Un film lumineux.

 

Film soigné mais qui manque d'émotion. On n'y croit pas alors que l'histoire est réelle. Les deux actrices sont bonnes mais ne correspondent nullement aux personnages .L’intelligence de Simone de Beauvoir ne se lit pas dans les yeux de Sandrine Kiberlain. C'est dommage !

Avec son casting impeccable, ce film relate la relation complexe entre ces deux femmes, ces deux figures du féminisme naissant, tout en parlant de solitude, de la famille, de la difficulté à être reconnue en tant qu'artiste. Quelques longueurs mais ce Violette reste très intéressant.

 

Violette est un film d'un académisme ronflant et au scénario totalement bancal et anémique. Le jeu des deux actrices principales ne rattrape en rien la chose. E. Devos ânonne son texte comme un spectacle de fin d'année pour comédien du dimanche ! Un résultat bien navrant pour film qui ressemble à un téléfilm portant en écharpe ses alibis culturels.

J'aurais voulu aimer ce film, malheureusement ce n'est pas le cas, je ne l'ai pas détesté non plus mais il a des longueurs qui n'apportent rien à l'histoire et les acteurs/trices ne jouent pas vraiment bien, notamment Devos et c'est bien dommage !

Encore un film d'une longueur et d'une lenteur inacceptables, compte tenu du manque de densité de son contenu : on finit par s'ennuyer ferme, malgré le talent des actrices... De plus, l'histoire tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. Il y manque pour le moins la genèse de toute cette histoire. Comment Violette Leduc, apparemment d'origine modeste (en tout cas, c'est l'impression qu'on a), a-t-elle acquis son bon niveau de culture et établi des relations avec des personnes qui ne "cadrent" pas bien avec elle ? En bref : que s'est-il passé avant ? Par exemple, qui est ce "Maurice" du début du film ? Alors, à mon avis, il s'agit là d'un film dont le périmètre a été mal évalué par le scénariste et le réalisateur. Et le résultat est un peu navrant.

 

 

 

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