CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1155 

 

 

n°1155
 
" Le salaire de la peur "

 

 

(1953)-(Fr,It)(2h31)  -      Aventure dramatique  

 

Réal. :     Henri-Georges  Clouzot    

 

 

Acteurs:  C.Vanel, Y.Montand, V.Clouzot, F.Lulli ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

 

Classique du cinéma français, ce chef d’œuvre absolu a reçu la Palme d’Or du Festival de Cannes en 1953. Cette aventure humaine aux personnages complexes est dotée d’une puissance de jeu incroyable grâce à son quatuor d’acteurs. Tourné entre la Bambouseraie d’Anduze et la Camargue, Clouzot parvient à restituer l’atmosphère poisseuse et étouffante de l’Amérique Centrale, qui semble une prison à ciel ouvert pour ces quatre morts qui marchent vers l’enfer. Sublime.

Un film que j'ai vu pour la première fois tout petit, et qui m'avais profondément marqué à l'époque. Malgré une introduction un peu trop longue qui peine à rentrer dans le vif du sujet, "Le salaire de la peur" nous tient en haleine tout au long du film grâce à un suspense quasi-insoutenable, qui commence dès que les protagonistes mettent un premier pied dans la camion et se termine seulement à la fin du film. On rentre tellement dans le film, qu'on transpire presque autant que les personnages. Difficile également de ne pas faire un petit peu de tachycardie à certains passages. Les gens qui n'ont pas vu ce film ne savent pas ce qu'est le vrai suspense !

Palme d'or au festival de Cannes et ours d'or à Berlin, "Le Salaire de la Peur", adaptation du roman de Georges Arnaud par Henri-Georges Clouzot nous envoie en Amérique centrale suivre un groupe d'Européen échoué à Las Piedras, une pauvre bourgade. Lorsqu'un puits de pétroles est détruit par un incendie, quatre d'entre eux acceptent de transporter un chargement de nitroglycérine sur 500 kilomètres au périls de leurs vies, avec comme but de toucher l'énorme prime pour fuir de pays. Le suspense nous tien en haleine de bout en bout et le rythme lent est adéquat à ce récit très riche. Le montage est impeccable et la réalisation de Clouzot l'est tout autant. L’atmosphère âpres, parfois sombre et lourde est prenante, aidé par une absence de musique à l'exception de quelques touches classiques par rare moment. Le noir et blanc crépusculaire est impeccable et sublime les superbes paysages, extérieurs notamment. Côté interprétation, c'est dominé par un très grand et charismatique Yves Montant, donnant puissance et complexité à son personnage, les autres acteurs, à l'image de Charles Vanel ou Folco Lulli sont impeccable. Une très grande œuvre, d'une richesse d'écriture éblouissante et dont la vision pessimiste de l'homme fait froid dans le dos. Complexe et brillant.

LE chef d’œuvre du film d’aventure à la française. Après un démarrage quelque peu poussif, l’intrigue prend son envol avec le départ des deux camions pour ne plus jamais retomber. Charles Vanel et Yves Montant interprètent de façon magistrale deux hommes prêt à tous les sacrifices pour s’extraire de leur situation précaire. L’intrigue offre son lot de situations désespérées et le temps s’envole à une vitesse folle devant ce chef d’œuvre du suspense.

Le film sans doute le plus célèbre de Clouzot. On connaît par cœur l’histoire reprise en 1977 par Friedkin dans « Le convoi de la peur ». Pourtant à chaque vision le suspense marche à fond même si l'on sait que Vanel finira dans une mare de pétrole. C’est là sans doute le mystère des grands films .Assurément un film mené de main de maître qui nous en apprend beaucoup sur le comportement humain face à l'exceptionnel et à la peur. 

Une histoire d'amour, une histoire d'argent, mais surtout un grand film sur la peur: cette oeuvre d'Henri-Georges Clouzot est absolument remarquable. L'interprétation d'abord, qui s'apparente à de l'artillerie lourde, avec en point d'orgue le duo Montand-Vanel. La relation entre les deux hommes est passionnante et fait naître une tension oppressante, avec une évolution singulière des rapports de force qui s'exercent entre eux. Et si le film possède un suspense d'une qualité rare, c'est principalement grâce à sa construction. Une présentation de la situation lente et précise, avec des personnages déjà plus que tendus. Puis une partie centrale riche en rebondissements, inventive, et extrêmement bien rythmée. Enfin, la partie finale est un grand moment de mise en scène, où le spectateur, en totale empathie avec les personnages, compte les secondes tant il ne peut plus retenir sa respiration. Génial, cruel et flamboyant. Tout proche de la perfection, Clouzot est un géant !

Bénéficiant d'un superbe casting composé d'acteurs de légende comme Yves Montand et Charles Vanel (tous les deux très bons), " Le Salaire de la Peur " est une œuvre puissante qui regorge d'humanité. Sa capacité à instaurer un climat de tensions autour de scènes de suspense mythique, en particulier dans sa seconde moitié, ne peut qu'impressionner et justifie pleinement son rang de classique. Si on peut regretter que la mise en place du film soit un peu trop longue (environ 1 heure avant d'installer le cœur du récit) et certaines ellipses brutales (notamment la mort des deux chauffeurs de l'autre camion), le final s'avère indéniablement intéressant. Un bon film qui passe bien les générations : à (re)découvrir !

Quand un film traverse ainsi près de 60 ans sans prendre une ride, quand le suspens est traité de façon magistrale et rarement égalée depuis, quand les aspects humains et sociaux sont traités avec maestria, quan des acteurs sont à ce point bons, voire excellents, quand on revoit le film tous les 10 ans avec autant de plaisir, alors, sans nul doute il s'agit d'une très grand classique du 7ème art, un véritable monument cinématographique.

 

Après une première heure irregardable et stéréotypée, le suspense se met enfin en place, la simplicité du concept n'ayant d'égal que son efficacité malgré des personnages et quelques rebondissements prévisibles.

Un film assez étrange au scénario pourtant fort malgré cette longue heure d'introduction. Globalement, l'histoire et le contexte sont bons et intelligents, les personnages très forts. Mais il reste une interprétation un peu bizarre, quasiment théâtrale. On ne s'y sent pas toujours à l'aise. A part ça, c'est beau !

 

Très grosse déception pour ma part. On commence avec une introduction assez calamiteuse de la part d'Henri-Georges Clouzot. C'est mal foutu, c'est bordélique, c'est mal emmené, c'est théâtral et c'est pas toujours très bien joué (Vera Clouzot, beaucoup mieux dans les diaboliques). C'est même pénible. Quand le scénario démarre enfin, on a droit à quelques scènes de suspense avec une mise en scène quand même très classique, à part sur certains passages, mais globalement j'ai connu Henri-Georges Clouzot bien plus inspiré.

 

 

 

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