CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1148

 

 

n°1148
 
" Happy Together "

 

 

(1997)-(HK)(1h36)  -      Drame  romantique   

 

Réal. :     Wong Kar-Wai  

 

 

Acteurs:  T.Wai, L.Cheung, C.Chen ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

L'immense talent de Wong Kar Wai au service d'une histoire d'amour malheureuse entre les très charismatiques Leslie Cheung et Tony Leung. Montage nerveux, temporalité éclatée et mise en scène vibrante pour rendre sensible la grandeur du sentiment et la moiteur des nuits argentines. L'ensemble s'inscrit dans la veine électrique et inspirée des premiers films du réalisateur, avant le succès du plus tranquille (et non moins sublime) In The Mood For Love. A voir!

Wong Kar-Wai signe avec Happy Together un film à l'esthétique surprenante de beauté. Certaines scènes ne sont pas réussies, notamment celles où l'on est enfermé dans un appartement, mais l'ensemble forme un kaléidoscope lumineux et onirique. Un couple d'homosexuels est en train de se défaire : chaque scène marque un déchirement, suggéré par un regard, un mouvement brusque de caméra, un air de musique... et chaque fois que l'on se réconcilie, cela ne fait que panser les plaies sans les guérir vraiment : une cigarette fumée ensemble annonce d'elle-même qu'elle s'éteindra d'ici peu. La rupture paraît à tout moment imminente, les caractères antagonistes de Tony Leung et Leslie Cheung ne sont pas incompatibles, mais ils ne croient pas eux-même aux efforts qu'ils font pour se rapprocher. Happy Together, d'une forme complexe, est un déchirement émotionnel et visuel.

Pour moi, c'est ça le vrai cinéma. Un film qui nous touche, qui nous boulverse, qui restera ancrée dans notre mémoire à jamais. "Nos années sauvages", "Chungking Express", "In The Mood For Love", "2046" et maintenant "Happy Together", à chaque fois c'est la même chose, c'est trop beau, c'est trop émouvant, je suis en extase plan par plan. Monsieur Wong Kar Wai, vous êtes pour moi le grand cinéaste.

Une mise en scène d’esthète recherché et à la musique de maestro tango latino, la romance de deux drôles de gus homo, ennuyeux amant terrible à la folie. Des scènes de sexes gays explicites comme dans les mangas Yaoi et de belles photographies de globe-trotter. Le paysage de l’Argentine en thème central m’a plue, des expatriés venus vivre leurs secrets de Hong-Kong puis Taïwan au rendez-vous du cinéma remarquable.

Deux Hong-Kongais viennent à Buenos Aires en vacances et finissent par se séparer, se remettre ensemble, se séparer encore... C'est là tout le problème de leur relation impossible. Heureusement, il y a le petit rayon de soleil qui s'appelle Zhang, et ça se termine plutôt bien. L'image est belle, comme dans tous les films de Wong Kar-Wai. C'est beau, c'est émouvant. Et il y a surtout un moment génial où Fai se dit que Hong-Kong est exactement de l'autre côté de la Terre, il se demande à quoi ressemble Hong-Kong à l'envers. Et là, suberbe image d'Hong-Kong... à l'envers. En alternant couleur et noir et blanc, Wong Kar-Wai filme l'amour de la plus belle manière.

C'est rare de voir une histoire gay dans le cinéma asiatique, Wong Kar-Wai, nous raconte son film, en nous montrant la solitude de ses interprètes, et la difficulté qu'ils ont à s'adapter à un monde qui ne veut pas vraiment d'eux. Un film très poétique, qui vaut surtout pour la réalisation irréprochable, et pour le réalisme de ses personnages centraux. De loin, mon film gay culte !

 

Il m’a semblé que Happy together était un petit peu moins inspiré que d’autres films de WKW que j’avais pu voir, mais cela reste malgré tout un très beau film. Fidèle à son style (chronologie plus ou moins floue, voix off, scènes qui se répètent), et toujours aussi magnifique visuellement (lumières, cadres, caméra à l’épaule), avec quelques musiques très pertinentes et quelques fulgurances (oh cette scène de tango dans la cuisine…on aimerait que ça dure toujours), le film souffre néanmoins de pas mal de longueurs de par son scénario trop léger. Cependant une grande cohérence se dégage de l’ensemble, comme un grand poème sur la solitude urbaine et l’errance, et les trois acteurs principaux sont tous très bons (surtout Leslie Cheung, toujours aussi habité et sensuel). Pas le meilleur WKW que j’ai vu, mais assurément un très bon film.

Un film qui marche avant tout sur une esthétique visuelle et des cadrages qui s'apposent parfaitement sur une histoire de je t'aime/moi non plus violente et relativement malsaine.

Je trouve chaque plan sublime, que ça soit dans le choix des couleurs, la cadrage, les effets sur l'image, les légers ralentis... Par contre l'histoire m'ennuie au possible. Et pourtant il y avait tout pour que j'apprécie, des amants qui s'enfuient en Argentine pour tout recommencer, qui se disputent... Mais franchement ça n'a pas pris... En fait je n'y ai pas cru à leur histoire avec Leslie Cheung et Tony Leung... j'avais l'impression que ça tournait en rond, d'avoir déjà vu ça mille fois...

Il y a une bonne partie du film, qui certes visuellement était magnifique, avec des effets de style de toute beauté, mais qui m'a juste emmerdé au possible. Je suppose que si la thématique était l'enfermement dans un couple qui ne mène nulle part c'est réussi, mais moi ça ne m'a pas parlé. Reste donc une réussite formelle indéniable... mais pas suffisant pour que je prenne mon pied.

Finalement il aura fait tout ce chemin pour se rendre compte que l'espoir d'un amour le rend plus heureux que la vie de couple tumultueuse faite de tristesse, de joies furtives et de séparation qu'il aura connue en Argentine. Le fond est plutôt mélancolique mais n'atteint pas le style flamboyant qui verra naître 3 ans plus tard "in the mood" dans lequel il réussissait avec une élégance folle a en dire davantage par les regards et la nonchalance d'une démarche de femme. Ici c'est un film d'hommes, plutôt pudique, mais assez bavard et au style moderne et flashy.

 

Wong Kar-Wai filme ces lieux ( nouveaux ), hommes, décors avec son regard habituel mais ne lui donne aucune insouciance ( ou presque ) et déglingue sa poésie au profit du dépaysement rechercher à tout prix. La légèreté s'envole pour laisser place à du rigide de l'abrupt, de la dispute vaine et trop insaisissable pour moi ! Les précédents long métrage m'avaient quelque peu déconcerté mais toujours envoûté, cette fois-ci la magie ne s'est pas pointée. Qui plus est, le manque de scénario se fait sentir, l'atout s'est retourné et est devenu fardeau. Une grosse déception malgré quelques brefs passages très beaux !

Moi, je ne suis pas sorti "très heureux" avec ce film. Quelle déception quand on aime à la folie le Kar-Wai de In the mood for love. Est-ce une saturation de voir les amours homos portés à l'écran ? Bien interprétés au demeurant. L'empathie avait mieux fonctionné avec les deux cow-boys de Brokeback Mountain. Bien sur, c'est mélancolique et sans issue, on s'y attendait; bien sur, il y a l'ambiance attirante du quartier interlope de La Boca dans Buenos-aires. Quelques superbes prises de vues, reconnaissons le, mais pourquoi cet alternance de N&B et de couleurs? Désolé, cette fois-ci, je suis resté sur le quai, et me suis ennuyé.

 

 

 

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