CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1146 

 

 

n°1146
 
" Jeune et Jolie "

 

 

(2013)-(Fr)(1h34)  -      Drame    

 

Réal. :     François  Ozon   

 

 

Acteurs:  M.Vacth, G.Pailhas, F.Pierrot ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Porté par Marine Vatch, dont la beauté envahit l'écran, ce film déroute, démange et dérange longtemps après.

D’une finesse et d’une intelligence dévastatrice, servi par un casting tip-top qui extrait un diamant au passage : Marine Vacth.

C'est l'adolescence, avec sa mélancolie, ses désillusions, son dégoût des hypocrisies du monde adulte, sa clandestinité, qui est au coeur de ce beau film.

Si Ozon filme avec perversité le portrait de cette jeune fille aussi belle qu’insaisissable, il ne tombera jamais dans l’excès, ni dans la vulgarité, malgré le regard troublant qu’il donne sur la prostitution.

"Jeune & Jolie" frappe par sa maîtrise extrême, y compris dans sa tonalité à la fois proche et distanciée, osant l'humour là où l'on n'aurait pas songé à l'y chercher. 

Célébrant la puissance intacte et irrécupérable de cet âge scandaleux qu'est l'adolescence, François Ozon livre avec "Jeune & jolie" un de ses films les plus tranchants, les plus dérangeants, et les plus classiques à la fois. Un petit chef d'oeuvre sec.

Le 14e long métrage de François Ozon est une plongée en eaux profondes il est aussi, à ce jour, son film le plus abouti.

Avec une mise en scène et une direction d’acteurs magistrales, Ozon nous livre un remarquable éveil à la sexualité, aussi délicat que sensuel. 

Un film qui donne à songer à ses réussites majeures, mais un film également qui laisse un goût d'inachevé. Il n'y a rien à redire. Mais y a t-il plus à dire ?

La perversité sulfureuse dans laquelle se complaît désormais François Ozon en se revendiquant modestement de Buñuel manque aussi cruellement de relief que d’ambiguïté. La pente déprimante empruntée par ce cinéma qui se rêve populaire est celle d’une écriture cousue de fil blanc, toujours plus convenue dans sa critique poussive de la morale bourgeoise.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

"Jeune & Jolie" est sans doute son meilleur film, mais en plus c'est un très grand film, magistralement écrit, filmé et interprété. Sur un sujet aussi casse-gueule et rebattu que les tourments de l'adolescence en milieu hyper-friqué, Ozon réussi l'impossible avec une grâce insolente. Il déjoue tous les pièges, un par un, qui pouvaient faire de son long métrage un pauvre téléfilm pour les "Dossiers de l'écran". On est bluffé par la subtilité de la mise en scène, la précision du choix des cadres et des mouvement, l'intelligence déployée pour que le film ne tombe pas dans le voyeurisme et transcende son sujet. La plastique de Marine Vacth n'est jamais un obstacle mais au contraire une clé pour comprendre son rapport au réel, et l'actrice est bluffante par la variété de ses registres, la puissance de son interprétation.

J'ai longuement attendu la sortie de ce film au cinéma. Le sujet m'attirait tout particulièrement. Il ne s'agit pas d'un film sur la prostitution étudiante, si souvent traitée désormais. C'est bien plus profond que ça. Gagner de l'argent n'est pas l'objectif premier de l'héroïne. C'est plus complexe, plus recherché, il s'agit plus d'un jeu, d'une recherche permanente et approfondie de la séduction. On en sort troublé. Le jeu de l'actrice est tel, qu'on se prend d'amitié pour son personnage, pourtant confus. Difficile à cerner, mais plutôt représentative d'une certaine jeunesse, à mon goût. A voir, parce qu'il marque les esprits, parce qu'il fait réfléchir sur tout ce qu'on est désormais prêt à faire pour avoir l'impression d'exister et de plaire.

Jeune et Jolie dérange, déroute mais ne tombe jamais dans la vulgarité et l'excès. L'adolescence est au coeur du film bien plus que la prostitution. Ozon dresse avec retenue le portrait d'un jeune fille dans l'âge trouble, au gré des quatres saisons et des chansons de Françoise Hardy qui donnent un rythme intéressant au film.

Un sujet difficile, à la limite du scabreux qu' Ozon parvient à traiter avec justesse et talent. Ce réalisateur est décidément à l'aise dans tous les genres qu'il aborde et démontre sa capacité de direction d'acteurs, en particulier avec la débutante Marine Vacth et le jeune Fantin Ravat. Pour le reste du casting, Géraldine Pailhas et Frédéric Pierrot jouent incroyablement justes et -pour sa brève participation- Charlotte Rampling tout simplement sublime.

 

Avec "Jeune & jolie", François OZON propose une oeuvre à la fois fascinante et dérangeante. Malgré un rythme parfois maladroit, le film assure l'essentiel : captiver le spectateur du début à la fin. Pour cela, le réalisateur peut compter sur l'incroyable interprétation de Marine VACTH. Pour sa grande première, la jeune actrice n'a pas choisi un rôle facile. Elle s'en sort pourtant avec les honneurs. Servi par une mise en scène efficace, le film propose de l'émotion sans jamais tomber dans l'excès de la vulgarité. Ce qui rend le film saisissant, c'est aussi son côté mystérieux. On ne comprend pas vraiment ce qui motive Isabelle : le fantasme ? L'interdit ? Le danger ? Tant de questions sans réponses. Le réalisateur laisse le public se faire une idée, et ça marche. Il parvient à diffuser la solitude d'une adolescente, qui, peut-être, a juste envie d'avoir envie...

 

N’est pas Zonka qui veut, et les jeunes ados de « la Vie rêvée des anges » ont une réalité, une force, une épaisseur et une humanité d’une autre envergure que cette jolie adolescente bourgeoise qui banalise de manière terrifiante cet acte peu anodin, au delà même de tout jugement social, qu’est la vente de son corps. Chacun jugera selon sa sensibilité, mais en traitant ce sujet de manière si superficielle, je crains qu’il n’autorise certaines jeunes âmes à en faire l’expérience…

La caméra de François Ozon ausculte complaisamment les clichés qu'il semble s'être fabriqué sur la sexualité féminine. , Une jeune fille, le temps d'une saison, fait le choix de se prostituer ! Pourquoi? Parce que c'est sa nature, semble-t-il nous dire, ou en tout cas, nous le laisser supposer dans ce film interminable. Une certaine presse y a vu un personnage complexe et fascinant. C'est sans doute leur affaire.

L'histoire elle ne m'a absolument pas convaincu. Ainsi donc , pour une adolescente, la prostitution serait ou pourrait être une des voies transgressive à l' itinéraire tout tracé et sans embûche vers le monde adulte? lycée Henri IV, parents bobo , fille qui ne manque pas d'amour, ni d'argent, ni de rien..juste un peu d'adrénaline pour tromper l'ennui que l'on pressent dès la première saison du film ?un peu court non? Du coup le film est vide et la transgression reste très soft : nous sommes entre gens bien éduqués de la rive gauche...Bref je suis resté perplexe comme bien des parents devant les comportements de leurs ados sur les véritables intentions de ce film qui pour moi, restera un film mondain pour bobo parisien en mal de frisson dans leur prison dorée. 

Un film où il ne se passe rien, il n'y a aucun suspense, aucune action, aucune psychologie...C'est juste nul. C'est une déception, de plus si le film se veut provocateur c'est raté. Ozon n'oublie pas d'accumuler les clichés, en y ajoutant un peu de niaiserie. La mise en scène n'a pas grand chose d'original... Les personnages ne sont pas attachant, de plus c'est assez incohérent, on n'y croit pas une seconde à l'histoire. Puis c'est vide, les scènes de sexe ne servent à rien, elles sont juste là pour provoquer, c'est donc inutile. Voilà un film qui se veut profond et émouvant... mais qui est juste prétentieux.

La première chose à dire c'est que ce n'est pas le sexe qui m'a gêné, on n'en voit pas tant que ça d'ailleurs, et quand on en voit, soit c'est soft (on ne voit rien), soit on en voit un peu et c'est assez ridicule (scène de soumission). Bref le problème n'est pas là, il n'y a rien de choquant là-dedans. Le vrai souci du film c'est son extrême froideur... On ne ressent rien, c'est peut-être voulu mais du coup ça donne un film raté.

 

 

 

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