CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1145 

 

 

n°1145
 
" Désirs humains "

 

 

(1954)-(Am)(1h31)  -      Drame   

 

Réal. :     Fritz  Lang    

 

 

Acteurs:  G.Ford, G.Grahame, B.Crawford ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Le thème sous-jacent selon lequel une femme volage devrait en même temps être manipulatrice et méchante est un peu agaçant (mais bon ,c'est du Zola). Lang s'est considérablement éloigné du roman (et aussi de Renoir) en transformant considérablement le personnage joué par Glenn Ford, il devient un homme normal dont le destin peut basculer à chaque moment, ce qui rend le film plus fort. Les plans de chemins de fer sont somptueux, l'action est mené tambour battant, on est scotché, aucun temps mort, l'interprétation est magistrale, Gloria Grahame est fabuleuse, (on remarquera au passage l'obsession de Lang pour les poitrines provocantes.)

Ce remake de La Bête humaine de jean Renoir n'a pas grand chose à voir avec le roman d'Emile Zola, par contre on y retrouve les thèmes fétiches de Lang à savoir la folie et le meurtre. Jeff, le héros, interprété par l'excellent Glenn Ford, va se retrouver pris dans un dilemne et jouer à un jeu dangereux où le mensonge est omniprésent. C'est très bien joué, quant à la réalisation de Fritz Lang, elle est une nouvelle fois d'une très grande efficacité, et il aime berner son spectateur comme Vicki, la femme fatale du film aux airs faussement innocents, s'amuse à manipuler le pauvre Jeff. A voir absolument.

Lors que le film de Renoir était plutôt fidèle au roman de Zola ("La Bête humaine") dans la caractérisation des personnages, Fritz Lang laisse de côté l'aspect pulsionnel et atténue aussi la dimension passionnelle pour se placer sur un plan moral. Les sentiments sont d'ailleurs moins vus dans leur pureté (échec de l'histoire d'amour entre Jeff et Vera) que comme un habile moyen de manipulation, puisque la prétendue victime de la situation devient finalement le chef d'orchestre de cette histoire qui interroge la légitimité du crime avec une perversité aussi jouissive que diabolique. Oublier le drame psychologique de Renoir pour pencher vers le film noir à l'esthétique proche de l’expressionnisme allemand, c'est le projet très personnel de Lang, qui fait une fois de plus une utilisation magistrale du noir et blanc en rendant inquiétantes les multiples projections d'ombre sur les murs,

Fritz Lang adapte ici un des romans d’Emile Zola (déjà adapté par Jean Renoir avec La Bête Humaine - 1938). Son film s’ouvre avec de magnifiques plans d’extérieurs, pris depuis un train, où l’on voit les rails jusqu’à l’infini, se suivre, se croiser, les cheminots qui s’activent, ces séquences durent plusieurs minutes et collent parfaitement à l’ambiance du film. Quant aux interprétations, elles sont tout bonnement excellentes, que ce soit Glenn Ford ou Gloria Grahame ou encore Broderick Crawford, la mise en scène et le scénario captivent et nous dévoilent les zones d’ombre de ses personnages.

J'ai adoré ce film, encore plus que sa version française "la bête humaine", je trouve que l'histoire est plus réaliste ainsi, et je préfère les acteurs américains.

 

Un Fritz Lang de moyenne qualité. Tout d'abord, je dois dire que je suis loin d'être un très grand fan de "La Bête humaine" de Jean Renoir, dont "Désirs humains" s'inspire visiblement, mais la version de Renoir est de loin au-dessus de celle-ci, en partie parce que Gleen Ford n'arrive à dégager autant d'intensité que Jean Gabin. L'interprétation du couple Broderick Crawford-Gloria Grahame est assez convaincante bien que parfois celle-ci manque aussi parfois d'intensité en particulier dans les scènes de ménage. Fritz Lang a quand même réussi à arriver à un résultat correct en filmant remarquablement bien certaines séquences surtout celles se passant sur les rails. Bon sans plus.

Une femme manipulatrice, des hommes faibles, sans honneur, la vie simple d'un trio amoureux qui ne bouscule pas le genre, qui se laisse regarder sans un intérêt majeur, car il manque un peu de tension, de nervosité, on passe à travers, comme lorsque l'on regarde le paysage d'un train à grande vitesse...on se laisse prendre au jeu et on oublie aussi vite. Ce n'est pas le meilleur des films noirs, pourtant sa distribution, était prometteuse avec des spécialistes du genre, et un grand réalisateur que l'on a connu plus inspiré.

Le scénario est bien trop faiblement remanié pour sortir des rails du roman et du film la bête humaine sans casse. Néanmoins si on fait abstraction de ça on dira que le film reste correct.

Pas le meilleur film de Lang en Amérique, mais un bon remake toutefois de la Bête humaine, de Renoir. Au petit jeu du triangle amoureux Glenn Ford, Gloria Grahame, et Broderick, ce dernier emporte largement la palme et prouve qu'il pouvait être bien mieux qu'un faire-valoir pour les deux premiers. Certes, Gloria Grahame joue une garce exquise, mais l'intrigue, à force d'être édulcorée, perd de sa force psychologique. Dommage. Les puristes préfèreront se jeter sur le chef-d’œuvre... de Zola !

 

Remake de La Bête humaine, Désirs humains, malgré la réalisation du grand Fritz Lang a perdu en s’américanisant la majeure partie de sa substance, code Hays oblige… De bête humaine, il n’est d’ailleurs plus question, la « tare » héréditaire que portait Lantier dans l’œuvre de Renoir (et dans celle de Zola) ayant ici complètement disparu. Glenn Ford incarne un brave type, sans aucune ambivalence, qui tombe dans les filets d’une garce mal mariée et qui manque de peu de finir en meurtrier avant le happy end obligatoire… Malgré quelques belles images de la locomotive (qui du coup n’a plus rien à faire dans le propos), ce n’est certes pas avec cette médiocre œuvre de commande que Fritz Lang a laissé son nom à la postérité ! Heureusement, il se reprendra l’année suivante avec l’un de ses chefs-d’œuvre : Moonfleet.

 

 

 

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