CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1141 

 

 

n°1141
 
" Le Doulos "

 

 

(1962)-(Fr,It)(1h48)  -      Policier, Thriller  

 

Réal. :     Jean-Pierre  Melville  

 

 

Acteurs:  J-P.Belmondo, S.Reggiani, J.Desailly. ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Le film s’ouvre sur une phrase ... "Il faut choisir,mourir ou mentir..."Il ne se consacrera d 'ailleurs que à cela (mensonge et mort) La structure de l 'oeuvre réside entre deux mondes celui des voyous et celui des flics ...Nous avons l 'impression de comprendre très vite l 'intrigue, mais non ...elle est en réalité très complexe ..Jean-Pierre Melville offre à Jean-Paul Belmondo le rôle de Silien, tueur froid implacable sans foi ni loi qui élimine ceux qui gênent son passage ...Glissé dans son imperméable et portant son fameux "Doulos"il reste inquiétant ,manipulateur et d 'une grande férocité ,tour à tour menaçant et sans détour ..Ce film reste une référence pour des cinéastes tels que "john woo"ou "Martin scorsese"..Nous retrouvons d 'ailleurs quelques fois dans la filmographie du second, l 'ombre de Silien.

.L' histoire se déroule dans un Paris à dominante nocturne, mais c’était déjà le cas dans le roman signé Pierre Lesou. Les ombres de ce film sont noires, de nuit comme de jour (même la pluie lors de la scène ou le personnage de Jean-Paul Belmondo arrive à sa demeure pour y être exécuté ,pourtant filmée de jour reste sombre ) une noirceur conjuguée à celle de l’histoire elle-même et à celle du personnage central : Silien .L’ombre appartient au vocabulaire du metteur en scène comme le sont ses personnages .."Très tourmentés"...Le Doulos est une oeuvre de référence inégalée ...

Le doulos est un film noir comme on en fait malheureusement plus. Si l'ambiance est une franche réussite, le film vaut surtout pour son scénario complexe, et riche en rebondissement, fausses pistes et suspens. Et ce jusqu'à la dernière minute. Il faut s'accrocher pour saisir le nom de tous les personnages (desservis par un casting d’exception), mais une fois fait, il ne reste plus qu'à se délecter de cet univers poisseux de truand, d'indics et de flics.

Dès lors que vous rentrez dans "Le Doulos", vous ne pouvez plus en sortir : la photographie aux tons superbes, le cadre s'accordant toujours avec ce qui doit être montré ou non, le savant dosage des images dans le montage ou encore l'omniprésence d'une obsédante musique vous prennent entre leurs filets. Belmondo est là, avec un charisme exceptionnel et densifie comme d'habitude une pléiade de scènes qui auraient pu sombrer dans la banalité.

Le long traveling d’introduction, les scènes de nuit, les prises de vue de Paris à travers les fenêtres des voitures et les jeux d’ombres/lumières sur les visages sont superbes. L’intrigue très élaborée, est imprévisible et comporte suffisamment de rebondissements pour nous tenir en haleine jusqu’à la fin. Il faudra attendre les 15 dernières minutes pour que tout rentre dans l’ordre. Le film vaut certainement la peine d’être regarder au moins deux fois pour mieux saisir toutes les subtilités des dialogues dans lesquels chaque mot compte.

Le doulos est un très bon film policier de Jean-Pierre Melville. La mise en scène du réalisateur est irréprochable, le scénario est travaillé et plutôt original, le film est captivant du début à la fin, le rythme est parfait et l’ambiance créée par le réalisateur colle parfaitement au thème du film. De plus, les excellents acteurs comme Jean-Paul Belmondo, Serge Reggiani ou encore Michel Piccoli sont très convaincants dans leurs rôles. Bref, c’est à voir…

 

Plaisir du film noir du début des années 60... mais le scénario est bien compliqué, à tel point qu'on se demande en permanence si on a pas zappé une séquence...ça s'arrange dans la dernière partie du film, à condition de bien suivre... Les acteurs sont bons même si leur jeu est vieillot et trop joué par rapport à ce qui se fait aujourd'hui. Les ambiances sont bien rendues et les scènes de rue ou de voiture donnent la nostalgie de cette époque à ceux qui l'ont connue. En revanche la bande son est plus que médiocre et une partie des dialogues est inaudible ce qui contribue au sentiment qu'on ne comprend pas parce que peut être on a mal compris !

Avec son air de film noir, "Le Doulos" propose un scénario classique dans le fond mais brouillon dans la forme mais une réalisation en bêton (Jean-Pierre Melville oblige) et une trés bonne BO. Je regrette cependant que les acteurs (Belmondo inclus) passe plus de temps à réciter leur texte qu'à le jouer. De plus, un rythme plus soutenu aurait haussé l'intérêt de ce long métrage pas toujours passionnant.

Pas mal ce Melville. tamponnant toujours plus les codes de ses films d'hommes sombres et solitaires tourmentés dans un environnement de polar américain. Une histoire peut-être un peu tirée par les cheveux, notamment par son dénouement très "catégorique" mais toutefois agréable à suivre. Attention tout de même à ne pas trop se perdre avec l'identité des personnages. Certains dialogues importants mentionnent beaucoup de noms et peuvent prêter à confusion. Un classique qui sera toutefois surclassé par des polars toujours plus épurés et moins bavards tels que le Samouraï et surtout le Cercle rouge.

 

Peut-on se permettre de critiquer un film comme Le Doulos ? La réponse est oui, tant l'incontournable policier de Jean-Pierre Melville n'a pas réussi à traverser les âges... Pire encore : son style est affreusement plat, sans réelles audaces, plombant une intrigue déjà fort décousue au départ. Filmant ses séquences dialoguées avec champ-contrechamp à l'appui, Melville ne parvient que trop rarement à nous étonner.

Polar très beau tant au niveau esthétique qu'en ce qui concerne l'histoire. Bébel, Reggiani et Piccoli ont la grande classe, les voir évoluer est un vrai bonheur. Le problème, c'est que les révélations arrivent bien tard, à peu près un quart d'heure avant la fin. Du coup on s'emmerde, car il n'y a malheureusement rien de palpitant durant l'heure et quart qui précède. Les rebondissements sont aux abonnés absents. Même les dialogues sont d'un ennui profond.

 

 

 

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