CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  113  

 

 

n°113
 
" Le testament d'Orphée "

 

 

(1960)-(Fr)(1h17)  -    Fantastique poétique, Drame 

 

Réal. :    Jean Cocteau 

 

Acteurs  :  J.Cocteau,  ...  

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

La question se pose de savoir qui est ce Cocteau qui est présent dans le film: est-ce Orphée lui-même revenu ? Cela est d'autant plus problématique qu'on est dans un espace exclusivement poétique, avec le problème du temps et de l'espace, d'où l'on se trouve extrait. Je crois qu'il s'agit d'un poète qui se perd dans l'espace cinématographique, qui est pris à son propre jeu, comme Cocteau le dit lui-même dans "Le Sang d'un poète". Bref, pour le spectateur, l'écran devient un miroir, thème cher à Cocteau, un écran où, comme le dit Cocteau, "l'encre se change en images". Je crois que Cocteau n'a réalisé que des chefs-d'oeuvres, et "Le Testament d'Orphée" en témoigne largement.

Un rêve, un songe, une chimère. Ca se regarde comme une oeuvre d'art. Je n'y ai pas compris grand chose mais j'ai trouvé cela beau, onirique, déroutant, déjanté, comme un tableau de Dali. A voir.

Ce film est un chef-d'œuvre comme on peut en voir rarement. Jean Cocteau joue le rôle d'Orphée du poète, nous sommes plongés dans ses rêves et ses souvenirs et nous le découvrons tel qui est. Que demander de plus ? Le film est issu de sa trilogie sur Orphée mais celui là est vraiment le meilleur. La référence à Orphée est légèrement délaissée et Jean Cocteau s'interroge plus sur la place du poète en le faisant mourir, changer de temps et souffrir. Jean Cocteau nous raconte sa vie poétique dans ce magnifique poème du cinéma.

Film terrible qui parle de la mort non pas comme quelque chose d'horrible en soi, mais comme un transition entre un monde et l'autre. C'est un film très spécial et génial à la fois. A voir absolument

 

"Le Testament d'Orphée" ou plutôt "Le Testament de Cocteau", titre qui correspondrait mieux à cette oeuvre. L'expérience que l'artiste nous propose est une plongée dans laquelle le créateur rencontre les personnages qu'il a créés. Oeuvre narcissique, sans aucun doute, mais pourquoi pas ? Après tout, tout oeuvre ambitieuse mérite d'être saluée. On peut déplorer une certaine pesanteur à l'ensemble duquel découle parfois un certain ennui. Mais le spectateur aura plaisir à reconnaître les différentes figures qui apparaissent à travers le film à l'exemple de Jean Marais (évidemment!), Daniel Gélin, François Périer, Maria Casarès, Charles Aznavour, Yul Brynner ou même Pablo Picasso.

Comme le dit l’auteur lui-même : ce film ne raconte pas d’histoire. Il se situe donc dans la lignée des productions plus centrées sur la forme que sur le fond. La forme est ici d’une grande beauté : images d’un somptueux noir et blanc, décors, de studio ou des baux de Provence combinant charme et mystère, mouvements de comédiens ou de caméra lents, hiératiques, apparitions mystérieuses de héros ou de déités antiques, belles prestations éphémères d’acteurs connus. Malheureusement tout ceci n’est au service que d’un verbiage pesant, certes poétisé, mais abscons, et d’un étalage narcissique de l’auteur et de son œuvre. « Pourquoi chercher toujours à comprendre ? » demande l’un des personnages : eh bien justement parce qu’un film n’est pas une symphonie, et nécessite un minimum d’intelligibilité. Cet opus ressemble au résultat d’un rêve éveillé mis en image. Il est peut-être utile pour la psychanalyse de Cocteau, mais sûrement d’un grand ennui pour le spectateur ordinaire. Au cinéma la forme peut être première par rapport au fond, mais celui-ci demeure indispensable.

Il y a cette phrase de Cocteau à la fin du film débordante de sensibilité, qui dit: "Si vous n'avez pas aimé mon film j'en serai triste" Et bien je vais être franc je n'ai pas aimé parce que je n'ai pas compris grand-chose. C'est un film plutôt narcissique qui tente de nous faire plonger dans les rêveries de l'auteur or je ne suis pas arrivé à accrocher une seule seconde ce film, mais pourtant je lui reconnais des qualités comme par exemple la réalisation, la façon de filmé de Cocteau qui est très symbolique. Moins accessible, plus intello que "Orphée"(1950).

Ce film introspectif aurait dû s'appeler "Le testament de Narcisse" tant Jean Cocteau pousse loin son égotisme. Si "Le testament d'Orphée" contient ce qu'il faut de poésie (tant visuelle qu'orale) et de scènes imagées, le réalisateur part rapidement dans des délires intellectuels pas toujours facile (et rarement passionnant) à suivre. Beau dans la forme, soporifique dans le fond.

 

Comme le dit l’auteur lui-même : ce film ne raconte pas d’histoire. Il se situe donc dans la lignée des productions plus centrées sur la forme que sur le fond. La forme est ici d’une grande beauté : images d’un somptueux noir et blanc, décors, de studio ou des baux de Provence combinant charme et mystère, mouvements de comédiens ou de caméra lents, hiératiques, apparitions mystérieuses de héros ou de déités antiques, belles prestations éphémères d’acteurs connus. Malheureusement tout ceci n’est au service que d’un verbiage pesant, certes poétisé, mais abscons, et d’un étalage narcissique de l’auteur et de son œuvre. « Pourquoi chercher toujours à comprendre ? » demande l’un des personnages : eh bien justement parce qu’un film n’est pas une symphonie, et nécessite un minimum d’intelligibilité. Cet opus ressemble au résultat d’un rêve éveillé mis en image. Il est peut-être utile pour la psychanalyse de Cocteau, mais sûrement d’un grand ennui pour le spectateur ordinaire. Au cinéma la forme peut être première par rapport au fond, mais celui-ci demeure indispensable.

La poésie légendaire de Jean Cocteau ne prend pas dans "Le testament d'Orphée". Non seulement trop abstrait, mais surtout très littéraire et extrêmement théâtral pour pouvoir ressembler à du cinéma, ce film d'adieu de celui qui réalisa le merveilleux "La Belle et la Bête" est long, décevant, et dont les bonnes scènes se font rares. En écoutant le message final de Cocteau à la fin du film (il serait "triste d'apprendre que l'on n'ai pas aimé son film"), j'éprouve beaucoup de peine à écrire cette critique. Vraiment dommage.

 

 

 

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