CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1128 

 

 

n°1128
 
" L'ornithologue "

 

 

(2016)-(Port,Fr,Brés.)(1h57)  -      Drame   

 

Réal. :     João Pedro Rodrigues  

 

 

Acteurs:  P.Hamy, J.P.Rodrigues, Han Wen ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Voyage dans le temps, l'espace et les croyances ainsi que résultat de la fusion totale et réussie de quatre hommes, "L'Ornithologue" place son réalisateur aux côtés de Miguel Gomes, Leos Carax et Apichatpong Weerasethakul, autres grands auteurs contemporains à tendance poétique, expérimentale et allégorique.

L’histoire d’une métamorphose qui prend les traits d’une révolution, dès l’instant où, dans un pied de nez, le plaisir intime redevient loi.

Le film du Portugais João Pedro Rodrigues allie splendeur formelle et efflorescence symboliste.

Errance érudite tout autant que prosaïque, le nouveau film de João Pedro Rodrigues cultive les paradoxes avec un bel aplomb.

La trajectoire de cet ornithologue déroutant, qui oscille entre blasphème et merveilleux, saisit.

Assez hermétique, mais superbement filmé.

Rodrigues ("Le Corps du roi", "Le Berger") est un cinéaste à la fois sérieux et allumé, qui a reçu le léopard de la meilleure réalisation au Festival de Locarno et à qui une rétrospective est consacrée au Centre Pompidou jusqu’au 2 janvier. Il a ses fans. Nous n’en sommes pas.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Avec son approche pour le moins atypique, Rodrigues fait indéniablement partie des auteurs les plus prometteurs du cinéma contemporain d’art et d’essai. Il sonde le désir et le corps humain (à la manière de Marina de Van, Dans ma peau) avec une palette allant du documentaire à l’expérimental. Parfois dérangeant, souvent excitant, L’ornithologue envoûte et fascine grâce à son univers fantasmagorique inquiétant qui fait écho à une quête existentielle.

Une odyssée intérieure et symbolique fascinante, en pleine forêt portugaise. Joao Pedro Rodrigues propose un cinéma poétique et singulier, ce qui est une raison suffisante pour se laisser embarquer.

Le film est en fait une relecture originale de la vie de Saint Antoine de Padoue, mais greffe au sacré une dimension profane et carnavalesque aussi déroutante que jubilatoire. Il ne faut donc pas s'étonner de voir dans le même film des ébats homosexuels au bord d'une rivière et des symboles bibliques très forts tels l'apparition d'une colombe, une hétérogénéité qui sert une réflexion complexe sur la foi puisque Fernando est un ornithologue athée, à l'instar du cinéaste, qui va progressivement devenir l'objet d'une transmutation en Saint Antoine de Padoue,

Le récit se construit extrêmement lentement mais réserve un long moment onirique comme on en voit rarement au cinéma. Le parcours de cet ornithologue s'apparente ouvertement à un conte avec ses bons et ses mauvais anges. Les différentes rencontres sont très réussies. On pense effectivement souvent à Miguel Gomes et à Alain Guiraudie (ce qui peut légitimement faire fuir les cinéphiles non-avertis !!!). Le comédien principal est parfait ; les paysages sont splendides. Les dernières vingt minutes se délitent quelque peu et le phénomène s'accentue jusqu'au ridicule dans les cinq dernières minutes où le film revêt un symbolisme très pénible. Et je ne parle même pas de la dernière minute... Malgré cela, le film reste une belle œuvre.

"L'Ornithologue" est une belle et longue promenade, sous-tendue de religiosité, comme un pèlerinage à la recherche du Beau cinématographique. Paul Hamy qui interprète le héros est magnifique. Il incarne son personnage avec grâce et noblesse. Il se donne totalement à cette œuvre qui ressemble à un hymne pour l'art, l'amour et la beauté.

Le parcours du personnage tourmenté entre des ruines et des animaux se montre si troublant que beau. Comme exemple, le sublime passage du rencontre avec le berger, une scène magnifique et inoubliable. On doit également signaler le contenu fétichiste et érotique tout au long de l'oeuvre: un homme bâillonné souffre une érection difficile à cacher; une pluie dorée involontaire, puis une tension sexuelle in crescendo a moitié du film. On est rassurés de voir comment Rodrigues est capable de détruire encore une fois les limites de l’étiquette de cinéma queer -imposés injustement par quelques médias- pour continuer à facturer de l'art décomplexé sans renoncer à ses propres éléments habituels.

 

Surprenant, je suis entrée dans la salle sans avoir lu le synopsis et je n'ai pas été déçue ! Etrange histoire que celle de cet ornithologue. Scènes complètement loufoques... Spécial.

Ce film du réalisateur portugais Joao Pedro Rodrigues est assez particulier. Il commence quasiment comme un documentaire sur la faune, on suit un ornithologue observant des oiseaux, et se poursuit par une aventure chargée de références mystiques. Ce film nécessite quelques connaissances religieuses pour saisir quelque peu sa trame et ses symboles. Toutefois, il ne faudra pas s’offusquer par son aspect assez provocateur en mêlant sexualité et religion. Bref, un ovni dans la production cinématographique. Si l’image est belle, cela reste cependant assez ennuyeux.

Au Portugal, dans une forêt proche de la frontière espagnole, Fernando se laisse entraîner par des rapides alors qu'il observait des oiseaux et perd conscience. A partir de ce moment, d'étranges événements vont lui arriver. Ce film est métaphorique avec un caractère religieux très prononcé. De ce fait, je me suis toujours senti un peu étranger au message qu'il souhaite transmettre. Toutefois, il ressort une ambiance décalée, surréelle de ce récit avec une atmosphère empreinte de mystère que j'ai aimée malgré un rythme lent et peu de dialogues.

Film particulièrement étrange sur la partie finale du film. Film onirique qui au départ se déroule tel un film d'aventure où le protagoniste se trouve confronté à des situations inattendues qui le mettent à rude épreuve. La fin nous laisse songeur et il est difficile dans donner un sens. dommage. ..Ceci étant les paysages sont beaux et livre une nature brute comme peut l'être d ailleurs l'acteur principal.

Fernando, jeune ornithologue passionné par son métier, explore une rivière en kayak à la recherche de cigognes noires.Emporté par les rapides il est sauvé par de 2 jeunes chinoises égarées sur le chemin de Compostelle. Le cinéaste revisite la liturgie et identifie son héros à Saint Antoine de Padoue (ou de Lisbonne, c'est le même). Ce jeune homme va traverser différentes aventures au cours de son périple, et s'en trouvera transformer. Est-ce une ode à l'acceptation de l'homosexualité, je dirais que oui. Cinéma contemplatif où la nature et le désir se font écho. Belle mise en scène.

 

Les événements subis par Fernando tout au long de son périple, de plus en plus étranges, de plus en plus glauques et surtout, de plus en plus mystiques, ont eu raison de mon enthousiasme originel. J’ai aimé les superbes paysages du début, les oiseaux majestueux et le visage minéral de Paul Hamy. Mais le fait qu’il soit doublé (par le réalisateur lui-même) m’a beaucoup gênée. J’ai trouvé le temps long et je n’ai jamais réussi à m’intéresser au propos, ni à rentrer dans cet univers (obscure, pour le moins). Bref, je suis restée au bord.

L'ornithologue, il n'y a probablement qu'une ou deux personnes qui puissent donner du sens à l'assemblage hétéroclite de formes et de thèmes que propose Rodrigues : animaux empaillés dans la forêt, martyrologie gay en slip kangourou et bondage serré, esprit sain(t) sous forme de colombe, documentaire animalier, chanson kitsch de la fin, duo d'asiatiques sadiques en pélérinage pour Compostelle, allusions christiques, etc, etc, etc, on n'en finira pas d'énumérer les effets et les styles qui concourent tous à installer le réalisateur démiurge sur son trône. L'ensemble du film est tellement barré qu'une question fondamentale se pose : mais pourquoi donc des Amazones parlant latin se retrouvent-elles dans ce brouet mystico-rustique revisité par une esthétique cheap, tendance Gilbert et Georges ? Tout cela n'a aucun sens, ne procure aucune sensation ni émotion, et c'est d'autant plus regrettable que Rodrigues possède à l'évidence une capacité immense à filmer. En résumé, et même en admettant que le réalisateur est honnête, force est de constater que sa démarche est peu respectueuse de la bêtise de ses spectateurs, dont je fais partie.

Voilà un film "branlette mayonnaise" ! Au moins à l'époque de la pellicule les réalisateurs frappadingues avaient tellement de mal à monter leur financement que ça faisait le ménage, aujourd'hui avec le numérique et les divers fonds et mécènes de tout poil on se retrouve à régulièrement perdre son temps avec des films comme l'ornithologue. Ce qu'il y a de bien avec internet c'est que les critiques ne sont pas laissées au mains des journaleux. Vous êtes prévenus !

 

 

 

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