CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1121 

 

 

n°1121
 
" Gébo et l'ombre "

 

 

(2012)-(Fr,Por)(1h31)  -      Comédie  dramatique   

 

Réal. :     Manuel de Oliveira   

 

 

Acteurs:  M.Lonsdale, J.Moreau, C.Cardinale ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Au début, le minimalisme théâtral du dispositif déroute un peu. Puis on se prend à la rigueur économe de la mise en scène, on se laisse envoûter par ces ruminations existentielles, servies par des acteurs magnifiques.

Le secret et le mutisme sont les moteurs silencieux d'une mise en scène épurée, je dois bien l'admettre, jusqu'au génie.

Simple et audacieux, "Gebo et l'Ombre" est émouvant grâce à la force d'incarnation de tous ses interprètes.

Manoel de Oliveira, 103 ans, livre un film sec, imperturbable, violent, compact, intense, lumineux, noir.

Conte cruel, huis clos zébré de fantastique dans laquelle la truculence discrète du maître portugais fluidifie la noirceur ambiante, "Gebo et l'ombre" possède l'éclat du diamant et la densité filandreuse d'un cauchemar lancinant. Grand film.

Il tourne un film par an, alors forcément, il y a du bon et du moins bon.

L'interprétation est d'une remarquable sûreté ; du début à la fin, Michael Lonsdale oppose sa lenteur massive et lasse aux frémissements de Claudia Cardinale.

Certes joliment éclairé, "Gebo et l'ombre" joue sur le hors-champ de façon trop systématique, et le film manque cruellement de respirations.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

je dois dire que ce film est bizarre. Je n'aime pas employer ce terme tout simplement parce que pour le profane tout est bizarre dès que ça sort du blockbuster bien calibré. Mais là c'est vraiment étrange. Il y a une atmosphère qui plane sur ce film faite d'étrangeté. Tout d'abord le film prend place à une époque et dans un pays inconnu. C'est un peu hors du temps, comme un conte, on se doute bien qu'on est pas à l'époque actuelle vu qu'il ne semble pas y avoir l'électricité, mais quant à donner une date précise impossible. Et la photographie du film, très bien léchée vient accentuer cette impression d'étrangeté.

Je dois dire que ce film est bizarre. Je n'aime pas employer ce terme tout simplement parce que pour le profane tout est bizarre dès que ça sort du blockbuster bien calibré. Mais là c'est vraiment étrange. Il y a une atmosphère qui plane sur ce film faite d'étrangeté. Tout d'abord le film prend place à une époque et dans un pays inconnu. C'est un peu hors du temps, comme un conte, on se doute bien qu'on est pas à l'époque actuelle vu qu'il ne semble pas y avoir l'électricité, mais quant à donner une date précise impossible. Et la photographie du film, très bien léchée bien accentuer cette impression étrangeté.

Oh que j'ai aimé ces 91 minutes de rigueur et d'austérité !

Tout se passe dans une pièce, ou presque. On va une fois ou deux dehors, mais il n'y a rien à y voir. Du coup, à l'intérieur, c'est bien peuplé et on s'y trouve bien (il ne faut pas s'impatienter). La pauvreté empêche toute distraction et on est vite captivé par la condition des personnages et par leurs rapports... grâce à des acteurs excellents.

Manoel de Oliveira 104 ans !!! signe un film étrange et superbe avec Michel Lonsdale 81 ans dans le rôle principal, Claudia Cardinale 73 ans...Jeanne Moreau 84 ans...un film ? presque du théâtre dans un espace clos, décor épuré à l'extrême..rythme lent, éclairage à la bougie... comme dans une toile de Rembrand...dans le dispositif scénique ascétique de cette pièce, les trois vieux acteurs apparaissent comme ils sont, devenus fourbus et ridés...fable dure sur le devoir, la probité, l'honneur...film austère qui me ramenait à de vieux souvenirs de cinéclub notamment Jour de Colère de Carl Théodor Dreyer.

 

Etonnement, voilà seulement le premier film de Manoel de Oliveira que je vois. Pourtant le centenaire portugais est prolifique et réalise environ un film par an. Le moins que l’on puisse dire est que Gebo et l’ombre est un film qui se mérite. Le propos est aride. La mise en scène aussi. Il faut quelques minutes pour rentrer dedans mais une fois habitué au huis-clos et au jeu très théâtral des acteurs, on peut se laisser aller à cette réflexion très troublante...

Lonsdale, Cardinale et Moreau sont assez épatants, le petit-fils d'Oliveira est nettement moins convaincant. Filmant la couardise et la veulerie ordinaire de ces personnages, le maître portugais esquisse l'air de rien une petite éthique surprenante sur fond d'inaction ou pire, de refus d'agir. Un ennui profond s'installe dans ce film trop calme et trop théâtral qui suscite par moment l'intérêt par le sel de quelques dialogues. Et toujours, ces fulgurances, baignées ici d'une lumière quasi-divine.

Huis clos théâtral avec de vieux acteurs et actrices (jeanne moreau, claudia cardianale, michael lonsdale) fillm assez bizarre intrigant ,atmosphère lugubre, style épuré, décor sombre, éclairage limité. Les themes du devoir, de l'abnégation, de l'amour paternel et maternel, de la misère sont évoqués. J'ai trouvé lonsdale et moreau très en forme, CARDINALE pas très juste

 

"Gebo et l'ombre" soulève de grandes questions existentielles qui ne prennent jamais de profondeur, mais qui, au contraire, restent inertes au milieu d'une théâtralité étouffante, d'une interprétation inégale (Lonsdale, Cardinale et Moreau magnifiques, les autres catastrophiques) et d'un hors-champ inexistant. Alors évidemment que la lumière est magnifique et que les cadrages sont pensés, mais un formalisme aussi rigoureux n'a pas été suffisant pour me tirer d'un ennui profond. L'ambition et l'exigence ne payent donc pas toujours.

Non... Je n'ai pas tenu. Austère, chiant, déprimant. Une daube auteurisante comme on en voit rarement.

Alain Resnais a 90 et ça ne se voit pas. Manoel de Oliviera à 103 ans, et ça se voit. Autant Vous n'avez encore rien vu est un film vif, plein d'intentions et d'imagination, autant Gebo et l'ombre est un film empesé, sépulcral, comme réalisé d'outre-tombe. L'intrigue, de style dostoievskien, est noire et peu intéressante.

 

 

 

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