CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1109 

 

 

n°1109
 
" Annalisa "

 

 

(2012)-(It)(1h22)  -      Drame    

 

Réal. :     Pippo  Mezzapesa   

 

 

Acteurs:  N.Orzella, L.Schipani, A.Prandi ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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"Annalisa" se situe à des lieues des comédies adolescentes où des post-acnéiques crétins se font dépuceler. Ce film envoûtant, au charme indéfinissable, est le bienvenu.

Avec un sens aigu du cadrage, en utilisant des teintes aussi chaudes et arides que les Pouilles, mais sans abus d'esthétisme, [le réalisateur] nous plonge avec tact dans ce mélange d'angoisse et d'espoir qui caractérise l'adolescence.

Ce qu'il réussit à saisir, en revanche — et magnifiquement —, c'est la déliquescence de cette Italie du Sud en crise, en léthargie bref, les cinéphiles devraient retenir son nom : Pippo Mezzapesa est un débutant rudement doué.

"Annalisa" dresse, à travers la fascination de deux ados pour une jeune femme aussi belle que perdue, le tableau d'un village italien dans les années 1980. Trop anecdotique, il ne touche qu'à de rares moments.

Dans l'espérance d'une possibilité de survie, dans la recherche de la tendresse face à la brutalité ambiante, le cinéaste fait entendre une voix originale, dans ce Sud où se joue sans doute l'avenir du cinéma italien.

La mise en scène saisit l'ambiguïté, la maladresse, la violence et la crudité des rapports d'amitié et du trouble qui perturbent deux jeunes garçons que tout oppose et une jeune femme fantasque. Sans renouveler toutefois les enjeux de ce type de fiction.

Pour son premier film, le réalisateur s'applique à saisir des émotions fragiles, avec un succès mitigé. Faute de substance dramatique, il ne parvient pas à rendre attirant un sujet somme toute anodin.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

La figure d'Annalisa est à la fois le seul miracle digne de ce nom, puisque c'est le seul être vraiment beau, et c'est aussi une pécheresse, sexuellement incontinente, par dessus tout suicidaire. Lorsqu'on la voit masturber un adolescent, tout en refusant d'être embrassée, le don qu'elle fait de son corps a quelque chose de christique. Elle tient de Marie-Madeleine, et elle a tout d'une sorcière, vivant isolée au coeur de la campagne, sans famille. Mais elle est aussi douloureusement réelle. Elle tente d'effacer cette erreur qui est la sienne, d'être née belle dans un monde entièrement pourri. L'amitié est le prétexte des seuls moments vraiment beaux du film, quand on voit la bande de copains se jeter à l'eau et s'ébrouer, ils oublient leur destin vulgaire, et sont heureux, au moins pour quelques minutes. A moins qu'Annalisa ne vienne les sauver à leur tour...

Annalisa est un drame sur des adolescents. Cette fille belle et perdue fait tourner la tête à deux ados. un film dans en Italie du sud pauvre et sauvage avec une jeunesse écorchée... une histoire intéressante avec de belles images.

 

Un film très frais, qui fleure bon la jeunesse. Un film à la fois lumineux et pourtant très mystérieux, qui nous conte les rêves et les espoirs de jeunes adolescents habitant l'Italie du Sud. Les superbes paysages filmés donnent lieu à beaucoup de plans assez contemplatifs manquant parfois d'intérêt mais heureusement, l'actrice principale tient le spectateur en haleine. On est troublé par Annalisa, cette femme un peu folle, dépressive, nymphomane et pourtant très émouvante. Un film qu'on pourrait qualifier de "bizarre", tant les situations paraissent parfois irréelles, qui pourtant reste léger par son humour timide, mais percutant. On sort de la salle sans trop savoir quoi penser... On se dit parfois que c'est très beau, parfois que c'est longuet, que ça manque de profondeur... Un film qui aurait eu sa place dans la catégorie "Un Certain Regard".

Destins croisés d’une jeune femme égarée dans l’existence et de 2 adolescents intrigués par la belle, on retrouve chez Annalisa certaines similarités avec un autre film italien Malena. Si la sensualité est ici bien moins prononcé, il n’en reste pas moins que c’est l’occasion pour nos 2 footeux de voir se concrétiser leur découverte de la sexualité qui se résumait jusqu’alors à des vidéos assez spéciales. S’il n’y a rien à redire sur l’interprétation en général, il n’en est pas de même sur les portraits présentés qui apparaissent comme incomplets. Il n’y a réellement que Zazà qui fait l’objet d’une attention toute particulière si bien qu’en dehors de ses apparitions, le film de Pippo Mezzapesa parait bien vide.

On peut filmer le Sud de l'Italie comme dans un film indépendant américain, la pauvreté n'est pas la même, les jeunes non plus, mais les histoires y sont universelles. Une histoire qui ressemble d'ailleurs à Y tu Mama tambien, qui se passait au Mexique ou Douches froides, en France. Les adolescents y découvrent un premier émoi platonique, le tout baigné par une musique et une photographie qui ont désespéré les Inrocks, mais qui peuvent émouvoir les amoureux du cinéma.

 

Vu aprés avoir lu la critique plutôt engageante du Monde..déçu !! cela me rappelle en moins bien le cinéma italien des années 60.. quasiment du noir et blanc...le film m'a paru très court, certaines situations auraient pu être creusées un peu plus...les adolescents s'ennuient beaucoup et le spectateur aussi...fin un peu brutale qui nous laisse sur notre faim...un peu de sensualité n'aurait pas été inutile..

Un "Mezzogiorno" endormi de soleil, poussiéreux, et saccagé par une industrialisation anarchique (les Pouilles). C'est proprement filmé (et même joliment par instants), les gamins attachants et le personnage d'"Annalisa" en fiancée/veuve, dépressive et mystérieuse, érigée en "Madone" de l'équipe du pittoresque "Cosmica" (la ravissante Aylin Prandi, italo-argentine née à Paris, aux faux airs de Valeria Golino), est le bonus de ce récit sans surprise et sans éclat particulier. Le titre original du film, repris du roman adapté ici, à savoir "Le pays des épouses malheureuses", promettait beaucoup ; ce premier "long" de fiction du documentariste Mezzapesa tient trop peu.

 

 

 

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