CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1108 

 

 

n°1108
 
" Holy Motors "

 

 

(2012)-(Fr,All)(1h55)  -      Drame fantastique  

 

Réal. :     Leos  Carax    

 

 

Acteurs:  D.Lavant, E.Scob, E.Mendes, M.Piccoli ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Peu de cinéastes ont le courage de questionner ainsi leurs spectateurs, à part Godard évidemment, sans s'ériger en petit juge comme le fait Haneke, mais avec l'angoisse profonde de l'artiste qui se demande s'il reste des spectateurs pour voir la beauté dans le monde.

Comme quelques films qui déboulent de temps à autre, "Holy Motors" nous rappelle qu'il n'y a pas lieu de transiger, que l'on est toujours en droit d'attendre beaucoup du cinéma. On n'a pas fini de faire et refaire le tour de la prodigieuse dernière oeuvre de Leos Carax.

Borges, Dalì et Ionesco ont eu un fils, il s'appelle Leos Carax.

La beauté et l'étrangeté s'imposent, irréfutables. Ces sentiments contradictoires qu'évoque le même film donnent une idée de son ampleur. Ce qu'accomplit Denis Lavant dans "Holy Motors" tient du prodige.

Arrimé à un véhicule poétique surpuissant, Carax se laisse glisser et soulève de lumineuses gerbes de créativité, de fantaisie et de beauté.

Conquérant souverain, faussement mélancolique, incroyablement ludique, sidérant d'originalité et d'invention : Carax décoche un film génial.

Avec "Holy Motors", Leos Carax  a jeté au coeur du Festival de Cannes une grenade à fragmentation qui n'a malheureusement pas atteint le jury. Dommage, le film aurait mérité (de loin) la Palme d'or.

Le périple semble parfois long, mais le sentiment de vacuité et l'ennui laissent parfois place à la magie pure. Un film déconcertant, à la puissance intermittente.

Hélas, cette suite de sketches visant à désorienter ne provoque qu'une certaine perplexité que guette l'ennui. On se rattrapera avec quelques beaux plans. Mais pour ce qui aurait pu être un brûlot allumé par le génie du siècle, on repassera.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Pas besoin d'être un bobo intello pour aimer ce film, comme le prétendent certains. Pour aimer Holy Motors, il suffit de savoir apprécier un film qui se détache de ce conformisme cinématographique qui touche 95% des films actuels, d'être sensible à la beauté des images, et d'être conscient du putain de talent de Leos Carax qui nous offre un film qui ne ressemble à rien de déjà existant, chose relativement rare après plus de 100 ans de cinéma. Pour aimer Holy Motors, il ne faut surtout pas le voir comme un seul et même film, avec un début, un milieu et une fin. Holy Motors, se regarde plutôt comme une succession de courts-métrages, séparés par des entractes pendant lesquels on assiste à la préparation de l'acteur principal pour son prochain rôle. Ces "courts-métrages" sont très inégaux. Certains sont incompréhensibles, mais incroyablement beaux (la capture de mouvement, et la partie "M. Merde"), d'autres sont franchement réussis. Je peux comprendre que certains détestent ce film, tant il est atypique, mais on est obligé de saluer la réussite totale de Holy Motors, tant dans la réalisation, que dans l'écriture, la photo, les costumes, les décors et bien évidemment la performance d'acteur.

Courrez voir le sublime film de Leos Carax, cinéaste libre et inspiré. Son film renouvelle le langage cinématographique et porte un regard drôle, terrible et visionnaire sur notre époque. Denis Lavant déploie un art sans commune mesure de la transformation et nous prouve, si nous ne le savions pas encore, qu'en chaque homme sommeillent le pire comme le meilleur. A chaque séquence, la beauté et la laideur, la violence et la tendresse, l'artifice et la vérité flirtent ensemble. C'est poétique et politique. C'est drôle. C'est totalement fou et très juste à la fois. C'est un film qui restera dans l'histoire du cinéma, j'en suis certaine, et dans mon histoire de spectatrice, pour sûr. Un film quis nourrit les yeux, les oreilles et l'âme. Un film dont on sort le regard agrandi.

Holy Motors n'est pas un film comme les autres! Il est une dizaine de films regroupés dans un recueil. C'est un recueil mettant en scène la vision du cinéma de Carax. Ce film est désormais mon film préféré, pas pour le message qu'il véhicule mais pour "la beauté du geste" soit tous les sentiments exprimés, les images poétiques fabuleuses, des touches d'humour très subtiles. Il ne faut pas chercher à comprendre sinon vous resterez frustré, il faut juste REGARDER: maître mot de ce film.

Fascinant, poétique, inclassable mais purement beau. Essayer de l'analyser ou même de le comprendre serait une entreprise risquée et, dans le fond, inutile, car ce film n'est que pure émotion cinématographique. Il faut donc lâcher prise, mettre son rationalisme de côté, et se laisser porter. Certaines scènes (le cimetière, la Samaritaine, l'interlude musical dans l'église) m'ont abasourdie par leur beauté, leur puissance, leur côté incroyablement jouissif. Denis Lavant est exceptionnel - c'est peu de le dire - et je ne m'explique toujours pas qu'il n'ait pas reçu le Cesar du meilleur acteur année-là.

 

Un peu déroutant, plutot original, ce film nous laisse pas indifférent. Bravo à Mr Denis Lavant ! ps: je me rappelerai longtemps l'avant dernière scène, lorsqu'Oscar rentre chez lui, illustrée par la chanson de Gérard Manset "Revivre" ...

Malgré quelques longueurs, certaines parties sont esthétiquement sublimes, d’autres pleines d’émotions (notamment un duo entre Denis Lavant et la jeune actrice Elise Lhomeau), d’autres tristes... Il faut s’accrocher pour le voir jusqu’au bout, je le reconnais, mais je suis sûre que ça vaut le détour. « Holy Motors » fait partie des films complexes qu’il faut voir et revoir, explorer pour mieux comprendre.

 

Ennuyeux à mourir et sans aucun intérêt, impossible d'aller jusqu'au bout de ce navet ! encore la preuve que les critiques de cinéma s'écoutent parler en disant constamment n'importe quoi !! Lire entre autre que ce film méritait la palme d'or à Cannes , c'est tout simplement effarant !

Caricature du film intellectuel à la française, prétentieux et ennuyeux. L'idée de base de Holy Motors est très intéressante mais elle ne donne malheureusement lieu à aucun développent dans le scénario qui se révèle extrêmement paresseux. Et comme d'habitude dans ce genre de film, pour masquer le manque de créations scénaristiques et la faiblesse de l'ensemble, on enrobe ça d'une réalisation hermétique au possible, toujours la plus lente possible, saupoudrée de poésie de pacotille et de scènes pseudo-subversives. Et cela suffit en général pour émerveiller la critique professionnelle...

Carax a-t-il voulu concourir pour l'oscar du film le plus original et le plus tordu de l'année ? Le mystère demeure. Mais le plus grand mystère reste l'accueil délirant d'une critique ultra snob. Ce navet prétentieux, qui semble se prendre au sérieux, n'a ni queue ni tête. On s'ennuie ferme, du moins, pour ma part, je me suis ennuyé ferme, et ma compagne aussi. Dommage, car Denis Lavant est un acteur formidable, qu'on préfère mille fois dans son rôle d'ogre du Petit Poucet.

"Holy Motors" de Leos Carax, semblait être un chef d'œuvre d'après l'unanimité de l'ensemble de la presse ! Cependant, même si certains y trouvent leur compte et tant mieux, je trouve dommage de laisser une grande partie du public sur le côté, y compris moi même ! Ce cinéma complètement abstrait où Denis Lavant endosse plusieurs personnages est peut-être réservé à des "spectateurs avertis et initiés", quoique je cherche encore comment... ? Mais, pourquoi toujours tendre vers un hermétisme narcissique et prétentieux, certes peut-être revendiqué et intéressant mais tellement vain et ennuyeux pour la plupart d'entre nous...

 

 

 

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