CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1106 

 

 

n°1106
 
" On ne meurt que deux fois "

 

 

(1985)-(Fr)(1h45)  -       Policier   

 

Réal. :     Jacques  Deray   

 

 

Acteurs:  M.Serrault, C.Rampling, X.Deluc ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

sSuperbe film noir, magnifié par un Michel Serrault on ne peut plus mystérieux, une Charlotte Rampling au sommet, et un scénario et des dialogues de Michel Audiard et Jacques Deray superbement acerbes, parfois nihilistes, et originaux, surtout.La réalisation de Jacques Deray est sobre et fluide.Même lorsque l'on a l'impression de se perdre dans l'histoire, c'est pour mieux prendre une bonne claque quand on se donne la peine de comprendre.Je dis cela pour quelques personnes qui ont jugé que le scénario était incompréhensible. Comme quoi il faut quand même voir plus loin que le bout de son nez quand on s'intéresse à du cinéma un plus "poussé". Merci Deray,merci Serrault et Rampling, et tout les seconds couteaux, et bien sûr à Audiard (c'est plus perso, je l'adore).Grand film.

C'est un très bon polar mais c'est avant tout une histoire d�amour troublante et inquiétante entre l'inspecteur incarné par Michel Serrault et la femme fatale Charlotte Rampling ; une sorte de jeu de chat et la souris s'installe entre ses 2 personnages. Atmosphère prenante pour ce thriller à l'esthétique glacial dont un peu d'érotisme agrémente ce suspense réussi ; il y a aussi Michel Audiard qui a concocté de bons dialogues au cynisme tranchant comme une lame de rasoir.

 

Deray crée l'ambiance. Serrault habite le personnage désabusé qui s'acclimate parfaitement au décor. L'enquête ne cherche pas loin les coupables mais on s'attache davantage au déroulement et à la noirceur jazzy et très stylée

Film à suspense par le réalisateur de "La piscine" et de "Borsalino" où Michel Serrault incarne avec brio l'inspecteur Staniland de la criminelle, un flic solitaire! il préfère l'ombre des enquêtes sans importance au soleil des grosses affaires! Actuellement, il travaille sur un meurtre, au demeurant banal pour ses supèrieurs, qui le fascine! Sa rencontre avec Charlotte Rampling, maîtresse de la victime et meurtrière présumée, est pour beaucoup dans l'intérêt qu'il porte à ce crime! Afin de découvrir le, ou les mobiles, Serrault va peu à peu s'identifier à la victime, et, surtout, succomber au dangereux charme de la ténébreuse Rampling dont on peut regretter sa trop rare présence sur les écrans en 1985!

Ambiance feutrée et irréelle dans ce polar de Jacques Deray, bien aidé par ses acteurs principaux Serrault et Rampling (un peu moins par les autres). L'ensemble ne manque pas de charme mais un peu de nerf n'eût pas été du luxe, sans compter que par moments le récit semble fabriqué de bric et de broc ( ). Le cinéma français a déjà produit mieux dans le genre, mais aussi bien pire: dans le cas présent et en dépit de quelques longueurs, le procédé reste efficace.

Un polar signé Jacques Deray aidé au scénario par Michel Audiard avec de bonnes intentions mais dont la réalisation est trop classique qu'on se croirait dans un téléfilm du Samedi soir sur France 3 !! Les points positifs de ce long métrage viennent des interprétations des comédiens principaux et mème secondaires tels que Michel Serrault en flic manipulé qui veut connaitre la vérité, Charlotte Rampling en suspect dominatrice, Xavier Deluc, Jean-Pierre Bacri toujours râleur, Jean-Pierre Darroussin avec des cheveux sur la tète à l'époque (rire), Gérard Darmon en photographe et puis il y a une bonne intrigue qui piste plusieurs personnes aprés un meurtre avec une bonne surprise à la fin. Mais coté réalisation, j'ai connu Jacques Deray beaucoup plus inspiré, notamment dans les années 60 et 70, il faut dire que le genre policier dans le cinéma Français s'essouffle à cette période là pendant quelques temps. "On ne meurt que deux fois"  se regarde une fois à la limite mais pas deux,

On est loin des échanges populaires des Tontons Flingueurs (Lautner, 1963), mais les répliques sont le plus souvent superbes. L'atmosphère du film, trouble, inquiétante, est plus onirique. Un flic enquête sur la mort d'un certain Charly Berliner, pianiste concertiste, sadiquement torturé avant d'être abandonné sur un terrain vague. Il découvre, à partir de bandes magnéto laissées par la victime, l'existence d'une certaine Barbara, qui forme avec son jeune frère, un couple incestueux totalement perverse. Le flic tombe amoureux de Barbara, dangereuse femme fatale, totalement nymphomane et cynique. Serrault, tout aussi cynique, se balade entre cette improbable passion, les besoins de l'enquête et la curiosité pathologique que lui inspire ce monde d'artistes (musiciens, photographes?) et leur univers érotique. Au point d'entrer dans la peau de la victime (il porte ses vêtements?).

Plus besoin de mettre sur écoute pour pouvoir élucider une affaire ténébreuse, le magnétophone est là pour ça, c'est grâce à cela que le flic joué par Michel Serrault réussit a remonter sur une piste à propos de l'assassinat, massacre ou lynchage d'un musicien. Comme souvent il y a une femme derrière tout cela, une femme nymphomane qui plus est, une simple affaire de moeurs en perspective. La mise en scène de Jacques Deray est très sobre et fluide, les interprétations sont bonnes: Michel Serrault est excellent dans la peau du policier malsain et que dire de Charlotte Rampling en tant que femme dangereuse et inquiétante... Et nous avons droit en plus à de très bons dialogues. Mais malgré toutes ses qualités le film n'échappe pas à la banalité.

 

Polar typiquement franchouillard où seule la sublime charlotte rampling comble les lacunes et se détache par son audace, son mystère et sa fragilité. Serrault est étonnamment terne, et quant au fil conducteur général, il se perd peu à peu et atterrit on-ne-sait-où dans un cul de sac cinématographique désarmant..

Malgré un grand Michel Serrault, le manque de rythme de l'enquête, a tendance a prendre le dessus. Ca ronronne un peu trop.

Le curieux intérêt du film c'est qu'aux 2/3 on se rend compte que Charlotte Rampling a, certes, des yeux splendides mais qu'elle joue plutôt mal. Et comme elle est censée interpréter une femme fatale, inquiétante, vénéneuse... ça ne fonctionne plus. Voire, le film qui avait une certaine atmosphère au début avec des acteurs chevronnés ou débutants dans le registre qu'on leur connaissait ou qu'on découvrait (Serrault caustique, Bacri râleur, Darroussin lunaire...) finit dans l'humour involontaire.

 

 

 

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