CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1099 

 

 

n°1099
 
" Citoyen d'honneur "

 

 

(2017)-(Arg)(1h58)  -      Comédie satirique, Drame   

 

Réal. :     Mariano Cohn, Gaston Duprat  

 

 

Acteurs:  O.Martinez, D.Brieva, A.Frigerio ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Constamment sur le fil, entre drame et comédie, ce long métrage très bien écrit brosse le portrait d’un homme  éminemment romanesque.

Une nouvelle pépite argentine signée Mariano Cohn et Gastón Duprat à l’humour implacable et grinçant, sur les illusions de la nostalgie et le travail du temps.

L’entreprise tenait donc de la bravade, de la bravade rieuse, un peu insolente à tout bien réfléchir, parce que proche du stratagème, mais tellement bien exécutée qu’il faut lui rendre à notre tour les honneurs.

Récompensé à la Mostra de Venise, en septembre dernier, par le prix d’interprétation, le jeu de Daniel Martinez est impeccable, aussi bien dans le rôle du prix Nobel prospère que dans celui de l’écrivain, enlisé dans la réalité, prisonnier de son malaise et de cette nasse.

Commencé comme une comédie satirique, un film qui tourne inexorablement au drame, en dévidant avec brio le fil de la bêtise et de la cruauté.

C’est toujours drôle, souvent irrésistible, parfois à la frontière du cauchemar éveillé. C’est aussi plus compliqué que ça, et le doute que le film instille fait le prix de "Citoyen d’honneur". Une révélation délectable, avec un art du contre-pied hautement réjouissant. A découvrir sans attendre.

Le film de Mariano Cohn et Gaston Duprat suit une ligne impitoyable où chaque situation envenime la suivante sans qu’on ne sache jamais comment les choses vont tourner. Car tout se passe de façon rigoureuse et loufoque à la fois, sans effets mais avec une puissance de fable, tenant le miraculeux équilibre d’une comédie noire maîtrisée de bout en bout.

Le duo argentin Cohn et Duprat trace un portrait lucide et grinçant de l’artiste en bouc émissaire.

Avec beaucoup de cynisme, le film s’en prend à tout le monde. Au-dessus de la mêlée, les deux réalisateurs sont les seuls à s’en sortir indemnes...

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Le cinéma argentin prouve de nouveau avec "Citoyen d’honneur" son aptitude à reprendre le flambeau de la comédie italienne des années 60-70, celle où brillaient Dino Risi, Mario Monicelli, Luigi Commencini et Ettore Scola, une comédie dans laquelle le cynisme le dispute à la tendresse, la mesquinerie à la générosité. Est-ce vraiment étonnant lorsqu’on sait que la moitié de la population argentine a une ascendance italienne ? A cette forme de comédie, à la fois cruelle et drôle, Mariano Cohn et Gastón Duprat ajoutent leur touche personnelle, en donnant de temps en temps à leur façon de filmer une forme à mi-chemin entre documentaire et reportage télévisé, l’exemple le plus frappant étant la scène du début, lorsque Daniel Mantovani reçoit le Prix Nobel. En plus de la grande qualité du scénario et de la mise en scène, "Citoyen d'honneur" doit beaucoup à la prestation d’Oscar Martinez,

Le film est entièrement vu à travers les yeux de son héros, écrivain qui vient de recevoir le Nobel, de retour dans son petit village de la pampa qu'il a quitté depuis ses 20 ans. De cynisme, il n'y a point dans cette vision certes cruelle mais aussi parfois tendre de la vie provinciale. L'écrivain lui-même est un individu peu sympathique, arrogant et manquant assez souvent d'humilité même s'il lui arrive d'être lucide par rapport à lui-même. Le film est finalement davantage axé sur la manière dont les romanciers se nourrissent sans aucun principe moral des personnes qu'ils rencontrent. Cette mise en abyme de la réalité et de la fiction se retrouve d'ailleurs dans un dénouement assez malin, comme un symbole d'un film loin d'être lisse et qui peut donner lieu à plusieurs interprétations.

« Le citoyen d’honneur » fera assurément partie de notre top 5 de l’année 2017. Inattendu, ce film argentin nous a cueilli de bout en bout et constitue une vraie pépite cinématographique ! Si vous ne l’avez pas encore vu ou que vous ne vous êtes pas (encore) intéressé au phénomène, on ne saurait trop vous conseiller de le faire… Pour nous, le dernier film de Gastón Duprat et Mariano Cohn représente à la perfection tout ce que nous aimons dans le Cinéma avec un grand C !

Le grand écrivain n'est-il qu'un prédateur de la réalité? Les êtres humains qu'il côtoie et feint d'aimer ou d'apprécier ne lui servent-ils qu'à créer des personnages? L'aventure argentine de Daniel Mantovani ne lui a-t-elle été qu'un prétexte pour écrire un nouveau roman après des années de silence impuissant? Tels sont les thèmes dont traite le film de Mariano Cohn et Gaston Duprat: alors que l'on s'attendrait à un pensum boursouflé du genre Neruda, les cinéastes ont l'humilité et la subtilité d'interroger ces questions avec humour et tendresse tout en brossant le portrait d'un créateur ambigu et d'une communauté villageoise complexe.

Incisif et désopilant, Citoyen d'honneur passe au scalpel les mœurs condamnables de chacun, de l'écrivain égocentrique dont le passé va prendre des airs vengeurs au maire hypocrite pétri de jalousie en passant par la jeune groupie éhontée. L'écriture acérée - qui n'est pas sans rappeler celle des Nouveaux Sauvages, autre comédie satirique argentine particulièrement jubilatoire -, le rythme savamment dosé, l'interprétation inspirée d'Oscar Martinez (Prix d'interprétation masculine à la dernière Mostra de Venise) et le mise en scène soignée - citons les gros plans poétiques de Daniel et de son chauffeur tombés en rade, tournées à la belle étoiles autour du feu - sont autant d'éléments qui ont de quoi réjouir les esprits plus chagrins. Truculent et corrosif à souhait!

La fin est amusante et inattendue. On y apprend qu'un écrivain n'a besoin que de trois choses pour écrire : un stylo, un papier et beaucoup de vanité. Est-ce là le secret de l'écriture ? En tout cas, ce n'est pas la recette que s'est appliquée l'auteur du film a lui-même. Il y a là une belle sensibilité et une vraie authenticité. Et derrière la première impression de pochade, on trouve une grande profondeur sur les ressorts de la création. Bravo !

 

"citoyen d'honneur " bien noté par la presse et qui a valu à son interprète principal un prix au dernier festival de Venise est un film intéressant.Cette comédie satirique qui peu à peu devient un drame critique l'hypocrisie de la société Argentine et ses travers avec un Oscar Martinez très juste dans son rôle.

"citoyen d'honneur " bien noté par la presse et qui a valu à son interprète principal un prix au dernier festival de Venise est un film intéressant.Cette comédie satirique qui peu à peu devient un drame critique l'hypocrisie de la société Argentine et ses travers avec un Oscar Martinez très juste dans son rôle.

Décapant et jubilatoire ! Puis au final une pirouette qui questionne, ou plutôt qui me questionne...: suis je le spectateur d'un récit linéaire ou suis je au cœur de l'imagination créatrice de l'écrivain? En tout cas dans tous les cas j'y ai pris du plaisir!

 

Un sujet potentiellement intéressant mais un film cynique et plein de mépris pour ses personnages. De plus, la réalisation au format vidéo frise l'amateurisme. L'accueil critique favorable est bien curieux.

La misanthropie et l'arrogance du personnage principal ainsi que la laideur morale d'absolument tous les autres personnages qui peuplent ce film font qu'il est bien difficile de s'intéresser à ce qui se déroule devant nos yeux. C'est peut être pour ça que le film n'est pas drôle tant il est "méchant" dans la mesure où le regard porté sur ses personnages est non seulement critique mais hautain. A cette laideur et pauvreté car le film ne dit pas grand chose on peut dire que la réalisation est raccord avec le propos du film car elle est d'une grande laideur visuelle, c'est simple il n'y a aucun sens du cadrage, de la composition ou de la mise en scène et absolument aucun souffle cinématographique. Au niveau de l'écriture c'est aussi indigent avec des dialogues plutôt bêtes et creux. Qu'est ce qu'on s'ennuie et qu'est qu'on se tord sur son siège. En résumé il n'y a pas grand chose à sauver de ce foutraque en dehors de la prestation de l'acteur principal mais au service de quoi? Pas grand chose malheureusement.

 

 

 

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