CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1089 

 

 

n°1089
 
" Les Géants "

 

 

(2011)-(Fr,Be)(1h25)  -      Comédie dramatique  

 

Réal. :     Bouli  Lanners   

 

 

Acteurs:  Z.Chasseriaud, M.Nissen, P.Bartel ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Un road-movie où la poésie sait se faire aussi discrète qu'une caresse.

Une tendresse et une nostalgie de l'insouciance enfantine qui emportent l'adhésion. Et surtout, trois jeunes acteurs bluffants de naturel.

Le Belge Bouli Lanners livre une lecture sans niaiserie des appétits singuliers de la fin de l'enfance.

Comme à son habitude, le cinéaste possède le sens du grotesque et fait souvent sourire. Mais son film s'apparente surtout à une élégie, et le coeur se serre peu à peu.

Avec un élan mélancolique mêlant humour et gravité, et qui rappelle parfois "Stand by me", Bouli Lanners fait la part belle à son trio de jeunes acteurs.

Bouli Lanners prend le parti du conte, ce qui fait à la fois le charme de son film, et sa limite.

Construit sur une trame dramaturgique un peu mécanique et répétitive, "Les Géants" accroche par son regard acéré et ludique sur l'enfance

Le cinéma des années Spielberg est évidemment déjà passé par là, aussi Bouli s'aventure-t-il, non sans quelque témérité il est vrai, dans une forêt d'idées trop souvent explorée pour abriter encore de l'inconnu.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

À la fois court et ambitieux, contemplatif et rythmé, ce conte philosophique nous emporte dans le voyage semé d'embûches de nos trois géants (parfaitement interprétés) à travers une campagne magnifiquement filmée. Un grand Bouli Lanners, tout simplement!

On sait gré au réalisateur de ne jamais être lourd ou démonstratif, nous entrainant à sa suite dans ce périple doux et humaniste, prétexte au récit d’apprentissage. Jamais angélique ni niais, Bouli Lanners s’est entouré de trois jeunes comédiens épatants – le cadet Zacharie Chasseriaud manifestant un authentique talent – et observe avec bienveillance et tendresse la période charnière entre la fin de l’adolescence et la perspective de l’âge adulte. Un film tout en délicatesse et suspension qui confirme le regard singulier du cinéaste belge.

Un film où tout est dit sans le dire. Un film sans bruit mais qui hurle de douleur et d'amour... et de son manque. D'une extrême sincérité avec des comédiens aux personnalités justes, réelles. La violence n'est pas là où on la regarde... mais ailleurs dans un environnement qui m'a rappelé Délivrance de John Boorman... Un film dont la fin est faite de trois oiseaux qui prennent leur envol vers la lumière, la vie, la liberté... et qui vous laisse le choix de réfléchir sur la vie de beaucoup de jeunes lâchés par une société aveuglée... Autant le dire j'ai été profondément touché par ce film. Quant à la musique... c'est raccord. L'image est généreuse.

Une histoire simple, racontée sans chichi et avec beaucoup de poésie. Deux copains qui n'ont pas la vie facile mais entretiennent une amitié précieuse. Bouli Lanners sait vraiment conter ce genre d'histoires où des personnages malmenés évoluent dans des paysages mélancoliques. Le Cinémascope met magnifiquement en valeur la campagne des Ardennes belges, où la nature peut être à la fois triste et belle. Un beau poème sur l'adolescence, quelque part du côté de Rimbaud et de Charles Laughton.

 

"Les Géants" est un film belge de Bouli Lanners, mais il est surtout un long-métrage "Grolandais". Par là, j'entends que les protagonistes sont des marginaux ( des enfants délaissés dans ce cas précis), qu'il y a une atmosphère lente à la fois poétique et mélancolique et des situations imprévues et décalées qui désarçonnent le spectateur. Tout ces ingrédients typiques des films de Délépine et Kervern se retrouvent chez Lanners (qui fait partie de la bande). Lanners fait une part belle à la tendresse dans cette odyssée bancale et touchante.

Petite déception ! Force est de constater que quelques scènes sympathiques ne font pas un bon film sans scénario. Histoire d'ados, mélange entre Stand by me (en plus sombre) et Délivrance (en plus gaie quand même !), des jeunes acteurs justes et une BO folk idéale aurait pu faire un bon film, si seulement il n'y avait pas eu cette absence de narration, cette succession de séquences maladroitement montées, une histoire sans trames, un destin sans but. Dommage. Reste une jolie photo et des beaux moments de vies d'ados, entre humour potache et sensibilité à fleur de peau.

 

Bouli Lanners et... un coup d'épée dans l'eau. On pense à Jaco van Dormael, aux Dardenne, mais on en est bien loin. Le réalisateur d'Eldorado accumule ici les clichés, les influences, les métaphores douteuses. La poésie de la forêt et de la rivière n'y fait rien: la sauce ne prend pas, et on regarde avec tristesse défiler la fatuité du scénario; s'il y en a un. Très fatigué, ce Bouli-là: dommage.

Les géants n'a aucun rythme. Il s'agit d'un long fleuve (trop) tranquille où il ne se passe jamais rien de plus intelligent que des bétises d'enfants tournant toujours autour de pipi-caca et masturbation. on a vu les 5 premières minutes, on a vu tout le film et on peut anticiper la fin.

Trois pré-ados insipides pour un film qui l'est tout autant. Ces géants-là n'en ont que le nom.

 

 

 

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