CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1076 

 

 

n°1076
 
" Swimming  Pool "

 

 

(2003)-(Fr,An)(1h42)  -      Thriller érotique  

 

Réal. :     François  Ozon   

 

 

Acteurs:  C.Rampling, L.Sagnier, K.Yeats ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Ce film fait preuve de la maîtrise du réalisateur patiemment affinée et procède par petites touches de mystère qui jouent au chat et à la souris avec le spectateur. Jusqu'à la surprise du chef.

Ludivine Sagnier, transformée, est impressionnante, d'abord d'assurance, ensuite de fragilité. Quant à Charlotte Rampling, fausse vieille fille prude, presque risible et touchante d'abord, elle esquisse au fur et à mesure que les barrières tombent des demi-sourires absolument inoubliables et finit par laisser entrevoir des abîmes de perversité jubilatoire. Un nouveau grand rôle. Et peut-être un prix d'interprétation ?

Les différents degrés de lecture, la richesse émotionnelle du scénario, la force de l'atmosphère et la justesse de l'interprétation procurent un plaisir infini.

Soutenu admirablement par ses deux comédiennes (surtout Charlotte Rampling, exceptionnelle), Swimming Pool obéit à une rigueur totale qui métamorphose un script intelligemment cérébral en film envoûtant.

Ce miroitement entre fiction et réalité (Ozon entend bien sûr par réalité un premier degré de la fiction, l'histoire "réaliste") constitue à la fois la limite et l'intérêt de Swimming pool, "roman dans le film" potentiel comme on dit "film dans le film", jeu entre surface et profondeur cristallisé autour de la piscine.

Calme plat, bien loin d'un quelconque trouble en eau profonde.

Noyé sous les poncifs, Swimming pool finit par faire plouf. Et ressemble surtout à un ticket d'entrée pour Hollywood.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Brillant exercice de style qui cherche d’abord à s’inscrire dans les polars british comme les affectionnait Chabrol, Swimming Pool se détourne peu à peu de sa trame policière pour se concentrer sur les fantasmes d’un écrivain sur le retour qui va finir par retrouver l’inspiration à travers son imagination débordante. Si le cinéaste est passé maître dans l’art de brouiller les frontières entre fantasme et réalité, il va plus loin encore ici et questionne le spectateur sur la véracité de ce qui vient de se dérouler devant ses yeux. Et si l’un des personnages n’était que l’émanation du refoulé de l’autre ? Autant de questions qui sont évoquées au fil d’un film paisible, solaire et comme en points de suspension. Le tout dégage une folle sensualité, d’autant que les deux actrices sont formidables. Une belle réussite.

Parfois un peu lent, sinon c'est à la fois, très beau, et très très fort. La mise en place est longue sans être ennuyeuse, mais quand ça démarre, ça démarre, on a envie de savoir et certaines scènes sont proprement hitchcockienne (la magnifique scène du jardiner). Ajoutons à cela un fabuleux jeu d'acteur, Ludivine Sagnier qui joue de son corps avec un naturel époustouflant (Rampling aussi d'ailleurs, à 57 ans). Bref que du bonheur. Et quand la fin arrive on se rend compte qu'il y avait une tout autre lecture du film, ce qui aurait pu être artificiel, mais qui en réalité le rend encore plus intéressant.

Ozon distille son suspense en surface, en même temps qu'une inquiétante étrangeté en profondeur, au rythme d'un calme plat, créant par la même occasion une intelligente mise en abyme filmique et littéraire, au dénouement aussi troublant que déconcertant... Plongez dans les profondeurs dangereuses de cette eau qui dort, en compagnie de Ludivine Sagnier, sensuelle fleur de poison, et de Charlotte Rampling, dont la flegme n'a d'égale que le mystère qu'elle contient. SWIMMING POOL, un chef d'oeuvre troublant de mystère, d'érotisme et de perversité.

Un film étrangement prenant. L'on ne comprend pas tout, l'interprétation est libre et c'est bien ce qui fait le charme d'un long-métrage étonnant.

 

Après 8 Femmes (2002), François Ozon change radicalement de registre pour s'atteler à un thriller sulfureux qui va départager bon nombre de spectateurs (surtout à la fin, grâce au twist-ending pour le moins complexe). Avec Swimming Pool (2003), attendez vous à un thriller qui va vous amenez de surprises en surprises. Une atmosphère prenante et emplie de mystère, François Ozon joue sur le côté sensuel de ses actrices, à la fois perverses ou érotiques. La beauté du Lubéron et cette villa avec piscine sont les principaux décors de ce passionnant thriller psychologique. Attendez vous à être dérouté, perplexe, à ne plus savoir si vous avez réellement compris la fin du film, de ses tenants et de ses aboutissants, de l'identité de ses personnages, ce qu'ils sont vraiment ou ce qu'ils semblent être. Charlotte Rampling & Ludivine Sagnier sont rayonnantes de beauté, empreintes chacune de mystère, d'ambiguïté et nous pousse à en savoir d'avantage sur elles et leurs motivations. François Ozon signe ici un très beau thriller, tourné en langue anglaise mais avec une touche et une délicatesse bien française.

François Ozon tourne son premier film en anglais,paradoxalement dans une villa provençale. Surtout,il signe un thriller dérangeant et pervers,tout en non-dits et avec une ambiance vénéneuse qui ne fait que croître tout du long. Charlotte Rampling,l'écrivaine dérangée et mystérieuse face à Ludivine Sagnier,bimbo provocante et manipulatrice. Un duo quasi lesbien,avec une photographie extrêmement lumineuse. "Swimming Pool" rappelle évidemment "La Piscine" du couple Delon/Schneider. Mais prend des chemins de traverse inquiétants et laissant libre cours à diverses interprétations...

Bon nombre de réalisateurs ont tenté de reproduire un univers à la David Lynch. Cette fois c'est Ozon qui s'y colle avec plus ou moins de réussite. Même si il retranscrit bien l'ambiance pesante, la perversité, on en reste quel que peut sur notre faim. Finalement où est l'histoire ? On y trouve aussi quelques petites longueurs évitables surtout au début. Mais si le film n'est pas fantastique, les actrices le sont déja plus. Ludivine Sagnier plus belle que jamais. Espérons que ce film ne portera pas de préjudice à sa carrière. En résumé, un film qui plaira aux amateurs d'univers malsains, mais qui décevra aussi bon nombre.

 

Mais que trouve-t-on donc au cinéma de ce François Ozon ? J�avoue à chaque fois rester de marbre face à ce style si fermé, comme une figure de style d�un autre âge. Le propos est tellement banal et ce ton intellecto-bourgeois si suffisant qu�il est difficile de ne pas s�irriter au bord de cette piscine trop javellisée. Si c�est ça la quintessence du cinéma français, permettez-moi de vomir.

J'ai pas été transcendé... En plus je n'ai pas réussi à comprendre le dénouement toute seule donc ça bouscule mon ego. Appeler ça un thriller, je trouve ça léger, c'est plutôt chiant qu'autre chose et le suspens. A part mater Ludivine Sagnier qui se ballade à poil pendant deux heures et couche à tire-larigot (plutôt vulgaire qu'érotique pour le coup en plus), l'intrigue met du temps à s'installer. Encore faut-il aussi la trouver. Bon, d'accord, j'ai pas aimé : ça se donne des airs de complexité, "attends tu vas voir la fin va être terrible", le scénario est inexistant et juste prétexte à des scènes faussement émoustillantes. Et puis la fin, balancée comme ça, sans qu'on t'explique le pourquoi du comment, c'est enrageant.

Ozon s'essaie au triller psychologique mâtiné de fantastique et se noie dans le bassin des grands (Lynch, Polanski, Schroeder, etc). Il déroule mollement un récit attendu (la romancière anglaise coincée qui fantasme à mort sur une jeune écervelée potentiellement psychopathe : laquelle est folle ?), sans jamais nous surprendre, mais, plus grave, sans jamais nous troubler. Tout cela est dramatiquement scolaire. Et la fin, lourdement explicative, enterre définitivement le film (il nous la fait même deux fois pour être sûr qu'on ait bien compris, brandissant fièrement sa bascule mentale vers le double, pourtant vieille comme le cinéma). Un vrai coup d'épée dans l'eau.

Un «polar» bien français puisqu'il se divise en plus d'une heure d'installation enchaînée avec 20 minutes qui font enfin décoller le rythme et qui multiplie les révélations intrigantes avant un twist final qui m'a échappé car chaque explication logique est torpillée par des éléments contradictoires. L. Sagnier défile en topless la moitié de la 1ère partie sans grande justification scénaristique ni grand intérêt et C. Rampling joue parfaitement son rôle. L'alchimie entre les 2 actrices opèrent mais le tout n'est au service de rien, le film n'ayant au final pas grand chose à raconter (heureusement qu'il est court sinon, je n'aurai pas tenu). F. Ozon s'en tire bien mieux avec sa mise en scène, épurée et traversée par des mouvements de caméra élégants, avec une photo de qualité. Une coquille vide en somme.

Mauvais polar (mieux vaut laisser ce genre d'histoire aux vieilles romancières Anglaises, largement plus douées), film psychologique foireux, il reste les nichons de Sagnier (pour ceux qui ont les même goûts qu'Elie Seymoun) et la foufoune (plus très fraîche) de Rampling, çà fait peu pour noter "swimming pool" comme érotique. Bref, cette piscine est aussi excitante qu'un bouton d'herpès...

 

 

 

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