CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1059 

 

 

n°1059
 
" The Housemaid "

 

 

(2010)-(SCor)(1h47)  -      Drame, Thriller   

 

Réal. :     Im Sang-soo  

 

 

Acteurs:  J.Do-Yeon, L.Jung-Jae, Y.J. Youn ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération        Le Point         Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix    

 

D'une rare élégance visuelle, cette fable contemporaine au suspense hitchcockien donne parfois le vertige.

Une oeuvre audacieuse, à la fois glaçante et sensuelle, qui mérite d'être découverte.

Im Sang-soo jongle avec les codes d'un thriller claustrophobe pour décrire une société gangrenée par l'argent. (...) Le film capte les passions des protagonistes dans les moindres recoins d'une maison luxueuse et s'amuse à entrechoquer deux univers incompatibles.

Quand Im Sang-Soo décide de reprendre "La Servante" de Kim Ki-Young, il le relit, le trahit et se l'approprie pour le meilleur et pour le pire.

La lutte des classes version soap sophistiqué et sexuel. Un peu affecté, parfois troublant.

On attendait beaucoup mieux d'Im Sang-soo, mais on a le désagréable sentiment d'un cinéaste qui, désormais sûr de son fait, met les pieds sous la table et se débouche une bonne bouteille de cynisme.

The Housemaid frôle le ratage presque total : grandiloquence, personnages caricaturaux, froideur empesée et poseuse. Reste l'implication des acteurs, plutôt bons, que ne vient malheureusement jamais relayer l'obsession pour la maîtrise formelle.

La fable sur les rapports de classes a ici des accents de thriller érotique. C'est plastiquement très beau mais scénaristiquement trop schématique, délibérément grotesque et grossier.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film assez fascinant et d'un esthétisme marquant. Im Sang Soo réinvente un classique coréen et délivre une histoire perverse et pessimiste sur les rapports de classe en Corée, sur la culpabilité et l'honneur. Malgré sa référence (La Servante, 1960), le film est d'une modernité incroyable, il est parfaitement ancré à notre époque et profite d'une mise en scène au diapason : la photo est sublime et la réalisation s'inscrit dans une certaine mouvance coréenne à l'esthétisme poussé au paroxysme. Le suspense est présent et on est parfois scotché par certaines scènes à la portée émotionnelle très forte. La progression narrative et la montée de la tension, en plus de l'ancrage sociologique m'ont souvent fait pensé à Chabrol, ce qui n'est pas fait pour déplaire, d'autant que le tout est fait avec finesse. On pourra seulement reprocher au film un certain manque de radicalité parfois et quelques paresses, mais The Housemaid reste très réussi.

Ce film ne laissera pas indifférent...à partir d'un scénario plutôt simple, le réalisateur nous entraîne dans une chute vertigineuse vers l'hypocrisie la plus totale et la cruauté à l'état pur. Par le contraste du rang des protagoniste, on assiste à une lutte de pouvoirs et des genres, chacun usant de ses ressources pour garder la main sur une situation qui paraît inextricable. Le jeu est splendide, Jeon Do-Yeon est magnifique, on n'en sort pas indemne.

Une oeuvre magistrale... loin des clichés hollywoodiens, loin de la mièvrerie de certains scénarios hexagonaux, un film qui ose et qui dérange... un film qui ressemble ^presque à un film d'horreur, mais pas dans le style tout public made Hollywood, non un vrai film qui secoue, qui fait mal aux tripes. Un film bouleversant et déstabilisent...

Original, a voir absolument. Ce film coréen nous apporte une mise en scène sobre et glacial, un parfait rendu des relations distantes et retenues entre maîtres et servants. Parfaite direction des acteurs et mention particulière pour la petite fille. Les scènes érotiques, tournées pour nous placer en voyeur, sont crues et brutales limite humiliantes. Bonne étude des relations humaines tourné en huit clos.

 

Beauté des acteurs, beauté des décors, beauté des musiques, beauté des images pour une galerie des horreurs. Le réalisateur garde ses distances, l'émotion ne fait donc qu'affleurer. C'est dommage dans un si bel écrin.

Avis mitigé pour ce film, qui commençait pourtant bien, avec une première partie intéressante, où on établit les bases des relations entre les personnages et où on se doute que la situation va dégénérer. Mais la deuxième partie ne correspond pas à mes attentes : on tombe dans le film psychologique, avec une famille de dingos qui essaie de se débarrasser du problème tout en faisant face à la résistance de la servante. Le film devient froid, la réalisation se veut plus délicate, et l'histoire prend des détours inutiles. La fin apparait comme un cheveu sur la soupe, surtout avec le peu d'effets que cela a sur la famille (vu la toute dernière scène du film, qui était vraiment étrange). Et d'ailleurs, comment peut-elle faire ce qu'elle a fait devant la petite fille, qu'elle appréciait beaucoup visiblement ? C'est surtout ça qui m'a gênée. Si l'esthétique et l'histoire valent le coup d'œil, je suis plutôt déçue de la façon dont les choses son montrées.

Quand une jeune femme de chambre pénètre dans le monde corseté d'une famille bourgeoise, les choses tournent mal. Film d'ambiance et de malentendus, ce Housemaid provoque le spectateur, joue sur ses sens et ses dégoûts pour réussir à le rendre mal à l'aise et tenir le pari d'un scénario pourtant simpliste.

De très belles images une musique superbe une scène d'ouverture assez prenante, une première partie sensuelle dans tous les sens du terme ! Tout pour plaire cependant le sujet traîté manque un peu de rythme et pourrait être plus sulfureux vu le sujet dont il traîte ! Bref le milieu du film est un peu ennuyeux mais les dernières minutes reviennent (comme le début) rehausser le film pour en faire un très bon film ! Très magistralement interprétée !!!! Un film à voir.

"The Housemaid" est le remake du très très très très mauvais "La servante" de 1960, un remake utile pour une fois, un bon remake, qui rend l'histoire intéressante et beaucoup beaucoup mieux construite que dans l'original, les acteurs sont très bons, la réalisation de même, la mise en scène est soignée, les décors sont superbes, enfin "les", "la maison" plutôt vu que c'est un huis clos est superbe, le scénario même si pas franchement riche ni très folichon est intéressant et se laisse regarder. Et voilà j'ai fait le tour, donc quitte à voir cette histoire, autant mater ce remake que l'horrible film original.

 

Un début prometteur qui se transforme peu a peu en une caricature inintéressante pour se terminer de façon grotesque.

Pour un peu, on se croirait sans un conte d'Andersen pour adultes! Le réalisateur s'est trompé d'époque. Pourtant ça commence bien. Et puis l'on tombe rapidement dans la vacuité, l'absence de scénario et la caricature. Dommage. Les acteurs jouent bien, l'image est belle, c'est sans doute ce qui m'a permis de ne pas zapper avant la fin.

Im Sang-soo s'enferre dans un décorum de pacotille, froid et empesé et pense apporter le vertige par un recours quasi systématique à des plongées/contre-plongées, des décadrages ou des mouvements de caméra qui tournent plus au système qu'à une réelle idée de mise en scène. Esthétique certes mais vide de sens.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA