CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1016 

 

 

n°1016
 
" Profession : reporter "

 

 

(1975)-(Fr,Esp,It)(2h05)  -      Drame, Thriller   

 

Réal. :     Michelangelo Antonioni   

 

 

Acteurs:  J.Nicholson, M.Schneider, J.M.Caffarel ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Encore un chef d'oeuvre de Michelangelo Antonioni! A la suite de ce dernier et de Ingmar Bergman, qui ont été à cet égard aussi très en avance sur le cinéma de leur temps, l'amour à l'écran s'est comme dépouille de son aura romantique, de son idéalisation mythique, perdant évidemment en poésie diaphane ce qu'il gagnait en réalisme psychologique! Jack Nicholson, Maria Schneider...deux acteurs fabuleux qu'on ne peut oublier! Tout comme ce désert fascinant situé quelque part en Afrique où l'on sent presque la chaleur se dégager du sable jaune et surtout ce plan séquence étourdissant (6m15 de grand cinèma) dans son final! Montrer que l'illusion du romantisme est bien morte, mais conduire le cheminement de cette lucidité jusqu'à son terme absurdement logique car lui-même désespérément romantique : l'autodestruction, faute d'autres valeurs à proposer en remplacement! Un film extraordinaire que l'on peut qualifier d'unique, sur le thème de l'identité et des apparences, alliées à un travail technique parfait...

Un film magistral: des plans magnifiques (le dernier plan relève du miracle!)Nicholson et Maria Schneider sont parfait, et les dialogues entre eux, plein de sous-entendus, sont d'une finesse incroyable. Le scénario est génial... enfin, un film superbe sur un homme qui trouve le moyen de redémarrer une nouvelle vie par pur hasard.

Visuellement exceptionnel, ce film gagne à être vu sur grand écran. Certains plans sont fabuleux, l'histoire passe presque pour secondaire et malgré la lenteur donnée au film, on ne s'ennuie pas une seconde. Ajouter de bons acteurs, il ne reste plus qu'à savourer.

Qui n'a pas rêvé un jour de changer d'identité ? Un bijou cinématographique et une quête métaphysique passionnante.

Dérive des identités. Une mort survient - le personnage principal prend sa place. Il disparaît. La force du film d'Antonioni est de vouloir incarner un homme dans sa faculté à disparaître. Il tourne autour de son ancienne vie. Il s'observe. Se fuit soudain, incapable d'être touché par ce qu'il voit. Ne se reconnaissant plus. Parce que l'existence n'était pas à la mesure de l'être. Parce qu'il y a des voeux secrets sur lesquels le monde nous force à transiger. L'amour par exemple. Nicholson rencontre l'héroïne absolue : Maria Schneider, qu'on croirait sortie d'un roman, sulfureuse et éthérée, belle à en mourir. Oui, Nicholson pourrait mourir pour elle. Cela change tout. L'éclairage d'une possible mort. Cela seul est valable pour faire en sorte qu'il s'engage dans une forme de vie. C'est un film utopiste, un film cinglant. La mise en scène répond parfaitement à cette idée - pleine de bruits, pleine d'espace. Et l'homme, minuscule (on pense à Zabriskie Point évidemment), qui cherche à s'y lover. Un monde qui redevient demeure de l'être.

Le cinéma hypnotique d'Antonioni dans toute sa majesté. Un homme tente d'oublier son identité pour en inventer une autre. Pourquoi ? Peu importe. Ce qui intéresse le cinéaste c'est l'échec anticipé et déterminé par l'époque. Impossible à réaliser. Le film est une fuite en avant qui s'achève par cette séquence magnifique de caméra fixe qui avance et recule. C'est du cinéma cérébral, plus narratif que ´Zabriskie Point', mais avant tout d'atmosphères et d'émotions suggérées. Les acteurs sont au top.

 

"Profession : Reporter" est un des films les plus notoires de Michelangelo Antonioni, mais pas un de ses meilleurs... Le sujet du film est extrêmement intéréssant, l'idée de départ est magistrale, et Jack Nicholson est parfait, mais s'il n'est pas mauvais du tout, ce film est un peu trop lent, trop mou, c'est agréable a voir et très enrichissant, mais c'est malheureusement traité d'une manière pas parfaitement adaptée a mon avis. Ça reste un film dont le sujet est passionnant.

Voir un film de Antonioni c'est comme regarder une partie d'échec ca dure pendant des plombes et ça intéresse que les amateurs. Donc c'est très lent il faut aimer mais profession reporter a la particularité d'avoir un acteur excellent:Nicholson.De plus,le scénario part d'une bonne idée et se conclue sur un plan séquence plutôt bien fichu.

On reste sur un statu quo durant les trois-quarts de l�?uvre, tandis que certains éléments introduits par le scénario disparaissent comme par enchantement (que sont devenus les intermédiaire du trafiquant d�armes ?). En sortant de la salle, je tente de faire une synthèse : ai-je aimé, ai-je détesté ce film ? En fait je suis déçu. Les fondations du scénario sont excellentes, mais l�architecte s�est trompé dans les étages... Dommage car la façon de filmer est elle une véritable leçon de cinéma. Comme quoi on ne peut pas toujours être entier sur tout.

 

Après avoir lu toutes ces critiques disant que "Profession :Reporter" un chef d'oeuvre, je ne peux que me demander si j'ai vu le meme film ! Je me suis ennuyé du début a la fin (pas jusqu'à la fin au fait, j'ai arrêté de regarder 30minutes avant, mais j'ai quand meme gâché 1h30 de ma vie que j'aurais sûrement passé à ne rien faire ) Jack Nicholson est excellent dans ce film, les images sont réussies, mais a part ça , rien... J'envie ceux qui ont aimé ce film, j'aimerais bien avoir la même perception qu'eux ! Mais heureusement les goûts changent selon les personnes !

Antonioni tire"Profession:reporter"(1975)vers l'épure,voire vers l'abstraction la plus totale.Le semblant d'intrigue(un reporter basé en Afrique prend l'identité d'un homme lui ressemblant,avant de s'aperçevoir qu'il s'agissait d'un marchand d'armes)ne résiste pas à la volonté contemplative d'Antonioni.Fascination pour le thème du double,de la dépression,de la communication impossible,de la lente marche vers la mort.Jack Nicholson,star proclamée s'enferme dans son mutisme et son mystère,et s'entiche d'une belle espagnole toute aussi impénétrable.Le film est gratifié d'une photographie époustouflante,d'une manière de filmer les paysages désertiques avec un attrait troublant.Malheureusement,l'enthousiasme soulevé par la qualité de la mise en scène est plombé par un rythme d'une lenteur rebutante et du refus extrême d'Antonioni d'embrasser un schéma narratif compréhensible.

Un film certes très esthétique, aux plans et aux décors soignés..., mais quel ennui. L'intrigue, de près de deux heures, aurait pu être ramené à une durée beaucoup plus courte. Bien évidemment les puristes diront qu'Antonioni demeure un génie de l'image, que sa caméra foisonne d'idées (les plans de Barcelone sont effectivement splendides), mais le propos exagérément pompeux, coupé d'une base solide, nuit à la compréhension de l'histoire. Bref, c'est beau, mais on s'ennuie ferme.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA