CINECRITIKIUM

 

 t l j  Prévis 24h - 3 sources

 

 Fiche  1006 

 

 

n°1006
 
" Enquête sur un citoyen... "

(au-dessus de tout soupçon)

 

(1970)-(It)(1h52)  -      Drame judiciaire  

 

Réal. :     Elio Petri   

 

 

Acteurs:  G-M.Volonte, F.Bolkan, M.Foschi ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Gian Maria Volonté tue sa maîtresse et laisse des preuves accablantes contre pour qu'il soit arrêté. Seulement personne ne veut croire en sa culpabilité et ses collègues font tout pour éviter de le tremper dans cette histoire de meutre. Mais pourquoi ne veulent-ils pas l'arrêter? Vous comprendrez très vite pourquoi... Un film réalisé en 1970, dans une Italie où le ton contestataire commençait sérieusement à se faire entendre Elio Petri signe un réquisitoire des plus violents contre les hautes autorités: dans le cas présent contre les forces de police qui profitant de leur pouvoir usent des moyens les plus ignobles et radicaux pour obtenir ce qu'ils veulent. Il y a également une critique sur la mégalomanie de l'homme: Gian Maria Volonté est typiquement cet homme mégalomane, haut placé, puissant et qui se croit tout permis. Ce même Gian Maria Volonté nous offre ici une prestation vraiment époustouflante. Le tout est réalisé sur une musique culte du grand Ennio Moriconne.

Après avoir visionné un tel film, on reste sans voix! Elio Petri nous livre un réquisitoire féroce contre les hommes puissants de la police. Gian Maria Volonte livre ici sa prestation la plus violente, la plus enragée, la plus cynique, la plus malhonnête, la plus charismatique de sa filmographie. Il faut avouer que le réalisateur lui offre un rôle en or, lui qui aime jouer le rebelle, il trouve ici une occasion de montrer le système scandaleux, immoral et corrompu du corps de la police en Italie. On apprend ainsi que chaque citoyen est fiché, peut être écouté à n'importe quel moment et peut servir de bouc émissaire à tout instant selon ses activités. Le film raconte l'histoire d'un homme puissant dans le monde de la police qui se permet toutes ses fantaisies, l'apogée étant pour lui de commettre un crime, de faire peser toutes les preuves contre lui-même afin de prouver que le système même s'il sait qu'il est un meurtrier fera tout pour étouffer l'affaire. Au final, Elio Petri nous sert un film parfait dans tous les domaines porté par un acteur au sommet de son art. Un chef-d'oeuvre!

Un film majeur du cinéma italien des années 70. Sujet passionnant brillamment mis en scène et remarquablement interprété. Gian maria Volonte, cynique à souhait, est inoubliable, tout comme la musique, obsédante comme le film.

Un film qui démontre à quel point le cinéma italien a été une très grande chose. La fable d’inspiration kafkaïenne et décadentiste reste toujours d’une audace et d’une pertinence stupéfiantes, aussi bien au regard des violences et des manipulations politiques dans l’Italie de l’époque, que celles, mondiales, plus récentes. Gian Maria Volonte n’a sans doute jamais fait une prestation aussi extraordinaire, Ennio Morricone signe une de ses meilleures musiques. Classique indispensable.

Malgré des problèmes de rythme, un aspect visuel peu remarquable, et un jeu survolté assez épuisant à la longue, 'Enquête' s'avère être une intéressante évocation des dérives totalitaires de la police. Habilement, Pietri réfute néanmoins un part pris manichéen et une explication purement politique aux agissements de son personnage. Le film prend même parfois des accents hitchcockiens en dépeignant la relation qui lie Augusta au commissaire.

Se reposant sur une mécanique implacable à se ronger les ongles, Elio Petri dresse le portrait fascinant d'un salopard de grande envergure, calculateur, imbu de sa personne et avide de pouvoir, prêt à tout pour prouver qu'il a raison et qu'il est définitivement intouchable, mais offre surtout une critique virulente envers une cité décadente encore plus monstrueuse que son anti-héros, ainsi que de ses institutions toute puissantes. Un très grand film à (re)découvrir d'urgence, hanté par la prestation magistrale de Gian Maria Volonte et par la musique inoubliable d'Ennio Morricone.

 

Malgré des problèmes de rythme, un aspect visuel peu remarquable, et un jeu survolté assez épuisant à la longue, 'Enquête' s'avère être une intéressante évocation des dérives totalitaires de la police. Habilement, Pietri réfute néanmoins un part pris manichéen et une explication purement politique aux agissements de son personnage. Le film prend même parfois des accents hitchcockiens en dépeignant la relation qui lie Augusta au commissaire.

Le point de départ du scénario est astucieux et surprenant. Mais très vite le propos s’enlise et apparaît bien démonstratif. Il me semble que le poids des ans ait considérablement amoindri la portée générale de ce film d’Elio Petri. Demeurent intacts la prestation enfiévrée de Gian Maria Volonte et l’inoxydable gimmick musical du souvent génial Ennio Morricone.

Un film assez étrange. Le message est clair : mettre en évidence l'influence de la position sociale des suspects chez les policiers plus que les éléments matériels, et donc les erreurs judiciaires que cela induit. La référence au danger de la pieuvre policière qui contrôle tous les gestes de la population est présente tout au long du film et rappelle les préoccupations chères à Georges Orwell. Les personnages principaux sont bien interprétés, notamment celui de la maîtresse du policier, perverse à souhait. Mais le rythme est volontairement haché, la mise en scène parfois déroutante, et certaines scènes apparaissent maladroites, notamment celles où évoluent les collègues du chef de la police, pas très à l'aise à l'écran et donc pas crédibles. A noter la musique excellente du maestro Morricone. Au final, une oeuvre intéressante, mais qui m'a laissé sur ma faim.

 

Rome 1970, le chef de la brigade criminelle tue sa maitresse avec laquelle il entretenait une relation malsaine ; reconstituant ensemble pour leurs ébats amoureux des scènes de crime et de viol réels. Ce ponte de la police par ce meurtre veut démontrer que la société n’osera l’envisager comme un possible coupable malgré tous les indices qu’il sème volontairement sur son passage. Prouver que la loi offre une impunité aux puissants est le but qu’il poursuit. Le thème est aguicheur mais traité avec beaucoup trop de grotesque. Gian Maria Volonté, le policier, en fait des tonnes, l’intrigue finit par perdre de son sens et à virer complètement à l’absurde. On pourrait admettre, et çà marche un temps dans le film, que ce personnage outrancier et exubérant est un schizophrène, un policier à la personnalité infantile. Mais çà ne tient pas le choc des 1h50. Critique du pouvoir ostentatoire et didactique dont on sort peu convaincu… l’engagement politique était pourtant fort…

Un film didactique se doit d'avancer dans sa démonstration, sinon il fait du surplace, et c'est effectivement ce qui se passe. Alors on meuble avec des flashbacks répétitifs qui se traînent, des démonstrations bien lourdes (alors qu'on a déjà tout compris). Et plus ça avance plus ça s'enfonce dans le grotesque à l'instar de la dernière scène d'une absurdité sans borne. Un film sans finesse, manichéiste et filmé à l'esbroufe. Quant à Gian Maria Volonte, suivant son appréciation on dira soit qu'il en fait des tonnes, soit qu'il n'est pas bon, mais son personnage est lourd. Un film daté et surestimé.

 

 

 

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