CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1666 

 

 

n°1666
 
" Frantz "

 

 

(2016)-(Fr)(1h53)  -      Drame   

 

Réal. :     François  Ozon  

 

 

Acteurs:  P.Niney, P.Beer, E.Stotzner ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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"Frantz" est un film intense et rapide, d’une densité inouïe. L’interprétation précise, la mise en scène élégante, les cadres rigoureux et le montage incisif contribuent sans cesse à des glissements, de sentiment en sentiment, d’émotion en émotion.

Sa présence va causer bien des troubles. Reprenant un sujet déjà traité par Lubitsch, François Ozon, plus qu’un plaidoyer pacifiste, y trouve la matière d’une pénétrante analyse du coeur : tout l’art, subtil et grave, d’un cinéaste parvenu à maturité.

ici encore, dans cette nouvelle histoire de deuil et de mensonge, au lendemain de la Première Guerre mondiale, Ozon magnifie le goût du secret et inscrit dans sa narration un point de bascule qui va bousculer le spectateur.

François Ozon signe l’un des rares films français sur l’entre-deux-guerres adoptant le point de vue des Allemands. Dans un délicat jeu de miroirs entre les deux pays.

Malgré la trame ample et romanesque du récit, le souffle mélodramatique est comme étouffé par la mise en scène délibérément distanciée d’Ozon. Il faut attendre la fin du film pour voir l’émotion percer. Dommage. "Frantz" aurait pu être un grand film.

Filmée dans un beau noir et blanc, joliment interprétée, cette oeuvre pâtit d'un petit côté exercice de style qui dessert la sincérité qui se joue à l'écran.

Le tout filmé au premier degré, sans la moindre note de cynisme ou de dérision à la Ozon. Pourquoi pas ? À condition que les acteurs y mettent du leur. Sauf qu’en choisissant Pierre Niney, l’auteur réalisateur commet l’erreur fatale.

Malgré son noir et blanc léché, «Frantz» peine à émouvoir.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

On peut se demander quelle idée a eu Ozon de reprendre cette histoire qui avait donné l'occasion à Ernst Lubitsch de nous pondre un excellent film en 1932. En fait Ozon s'éloigne du scénario original dans la dernière demi-heure et nous offre une variation peut-être moins naïve que celle de Lubitsch. La réalisation est parfaite, sobre, efficace, magnifiquement photographiée, avec une équipe d'acteurs fabuleux dans laquelle se détache la très belle Paula Beer. La bande son est superbe. Les quelques reproches que l'on pouvait faire à Lubitsch (acteur principal envahissant, et mélodrame non évité) ne se reproduisent pas ici, comme à son habitude Ozon ne juge rien, il montre et il montre bien. Un très beau film sensible et intelligent, un chef d'œuvre

Magnifique film qui raconte une histoire bouleversante entre une jeune allemande et un Français dans une mise en scène sobre et puissante. Les acteurs jouent avec pudeur et délicatesse une partition tout en retenue et émotion. Pierre Niney n'a jamais été aussi beau et bon. Quant à la jeune actrice allemande, Paula Beer c'est une grande révélation. A voir en ces temps troublés pour son beau message pacifiste et humaniste.

N'oublions pas que l'histoire se déroule dans l'exact après guerre en 1918-1919, le film est en cela un parfait écho au chef d'oeuvre "Le Ruban Blanc" (2009) de Michael Haneke qui se déroule dans l'Allemagne à la veille de 14-18 et dont le noir et blanc accentue la parenté. Ozon signe un mélo touchant sur les conséquences de la guerre grâce à un scénario intelligent et prenant qui n'est jamais manichéen. Il manque sans doute juste une pincée de cohérence (NB ou couleur) et surtout d'un peu plus de passion.

Un excellent film, très touchant, et magnifiquement interprété, les deux protagonistes sont vraiment extraordinaires ! le tout filmé d'une très belle manière, les plans sont magnifiques, les rares passages du noir et blanc à la couleur se font très bien, progressivement, ce qui en embellit encore d'avantage les séquences. Courez-y !

Un inconnu se rend sur la tombe d'un allemand tombé a la guerre de 14 . pourquoi? c'est tout le sujet de l'admirable film de F Ozon . de la délicatesse, de la tendresse, de l'amour. sans jamais se retrouver en plein mélo , on est constamment boulversé par la mise en scène éblouissante, un jeu d'acteur stupéfiant, un montage grandiose un dialogue étincelant .le noir et blanc lui donne une dimension particulière . ce film est beau comme un soir d'automne.

Ozon n'est jamais là où on l'attend. Metteur en scène le plus surestimé de ces dernières années,("Une nouvelle amie" est d'un ridicule sans nom et "Dans la maison" un ratage complet). Il vient ici de signer probablement son plus beau film, au scénario impeccable et à la direction d'acteur parfaite. Le travail sur la lumière, qui n'est pas sans rappeler "Le ruban blanc" y est probablement pour quelque chose ! Passé certains effets de style dispensables (dont je ne parlerai pas afin d'éviter de spoiller) le spectateur est embarqué dans cette très belle histoire de culpabilité. Très belle surprise de cette rentrée.

 

Un film formellement et visuellement très beau mais qui m'a laissée sur ma faim tant il se révèle d'un classicisme et d'un académisme étonnants pour un film de François Ozon. Ici, point de cynisme ou d’ironie qui teintaient ses précédentes réalisations, on se retrouve devant un mélodrame de très bonne tenue mais sans grande originalité ni vraiment de personnalité, même si il faut reconnaître que la première partie suscite un vrai trouble, marque de fabrique d'Ozon. Le noir et blanc donne un vrai charme au film, il y a de vraies belles scènes d'émotions qui m'ont pris à la gorge mais le tout est un peu atténuées par les longueurs et cet aspect trop formel du film. Gros point positif du film (et qui vaut le déplacement à lui seul) : le casting... allemand. Alors certes Pierre Niney est la tête d'affiche de Frantz mais le véritable premier rôle et grande révélation du film est une actrice allemande en la personne de Paula Beer. Elle vole littéralement la vedette à Niney (qui fait du Niney) et crève l'écran dans tous les plans. Le film aura au moins servi à la découvrir.

Frantz est malheureusement un stéréotype des films d’auteurs. Francois Ozon livre un drame classique qui souffre de son scénario lénifiant et facile dans sa première partie, des longueurs interminables qui nous empêche de ressentir une émotion et qui pousse à l’extrême le mélodrame que cela en devient pathétique par moments. Cependant l’esthétique, la direction d’acteurs et quelques fulgurances poétiques sauvent le film. La vision de l’après-guerre et l’impact sur les mentalités (deux scènes de bar) sont très bien mis en scène. Malgré des personnages assez fatiguant, Pierre Niney et Paula Beer sont brillants et le jeu d’acteur est remarquable (gestuel, attitude, comportement). Mais les deux acteurs qui m’ont le plus marqué sont les parents allemands interprétés par Ernst Stötzner et Marie Gruber. Bref, faible sur le fond et très bien sur la forme, Frantz aurait mérité mieux.

 

Le dernier opus d'Ozon est une vraie déception. Le film a des qualités évidentes du point de vue esthétique déjà. Les plans sont magnifiquement composés, la musique est très belle. Malheureusement l'ensemble est extrêmement froid et manque profondément d'émotion et ce malgré la prestation remarquable de Paula Béer qui est une vraie révélation. Le problème vient avant tout de l'écriture car tout le film repose sur un mystère dont la révélation à tout du grand n'importe quoi. Les personnages réagissent de manière tellement incompréhensible qu'il devient difficile d'effectuer un processus d'identification on reste donc très à l'écart du drame qui se déroule sous nos yeux.

Franchement déçu. Très (trop) classique, un peu long (c'est un euphémisme), deux ou trois moments surprenants (c'est peu), un acteur principal totalement "à côté" de son personnage. Pas vraiment mauvais mais trop faible pour mériter un avis favorable.

Triste de voir Ozon pris au piege d'un académisme désincarné, lui qui en d'autres temps sû parler avec une subtile sensibilté de la profondeur des émotions humaines, de la joie des premiers émois aux abîmes du deuil. Où est passé le souffle dans cette mise en scene ? Surement pas dans le surlignage appuyé du passage du noir et blanc à la couleur où autres artifices maniérés qui nuisent à la sincérité du récit. Souhaitons que Frantz donne envie aux spectateur de voir le trésor " broken lullaby" de Lubitch, film rare autant qu'exceptionnel, souvent oublié dans la filmographie du grand maître de l'ellipse.

Tout ça pour ça ??? Le gars tue un seul allemand en plein conflit mondial et il va chercher sa famille dans un bled plein d'ennemis" ??? Sérieux ? Et le "noir et blanc" c'est le drame et les "couleurs" c'est la vie, la joie ? Sérieux ? On est arrivé à ce niveau-là du cinéma ????

 

 

 

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