CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1687 

 

 

n°1687
 
" Papa, Maman, la bonne et moi "

 

 

(1954)-(Fr)(1h45)  -      Comédie  

 

Réal. :     Jean-Paul Le Chanois    

 

 

Acteurs:  R.Lamoureux, F.Ledoux, G.Morlay, L.de Funès ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Grand oublié de l’Histoire du cinéma, Robert Lamoureux était pourtant un grand comédien et surtout un visionnaire. A l’instar de ses sketches de l’époque, il fait preuve dans ce film d’un sens comique épatant (les jeux de mots, les blagues à tiroirs, l’impertinence…) dont la modernité force le respect près de 60 ans plus tard (ce n’est pas pour rien qu’il a inspiré les plus grands humoristes, Bigard en tête). Certes, on peut s’amuser aujourd’hui de cette France bourgeoise d’après-guerre avec ses codes désuets mais c’est aussi l’occasion de retrouver le charme disparu de ces vieux films en noir et blanc (avec ses défauts bien sûr comme un montage un peu mou et l’utilisation abusive de la voix off). Et puis, le casting est formidable avec un Robert Lamoureux parfait en amoureux (et dont la voix reste inimitable), Fernand Ledoux et Gaby Morlay savoureux en parents bourgeois, Nicole Courcel mignonne en petite amie sans oublier quelques têtes connues parmi lesquelles Dominique Davray, Robert Rollis, Jacques Marin et surtout Louis de Funès qui laissait déjà transparaître son immense génie (la scène de l’armoire vaut franchement le détour). Une très bonne comédie injustement oubliée.

Le film de Jean-Paul Le Chanois raconte la vie familiale d'un professeur et des siens dans un immeuble (au 5ème ètage, excusez du peu) de Montmartre! Dans d'amusants monologues dont il avait le secret, Robert Lamoureux y tient le rôle central, un stagiaire avocat qui vit encore chez ses parents! "Papa, maman, la bonne et moi" dècrit assez fidèlement le portrait de la famille de français moyens du dèbut des annèes 50 ou nombreuses sont parents et enfants qui continuent à vivre sous le même toit! Cette famille, c'est Fernand Ledoux, Gaby Morlay (une bien drôle de "Dame aux camèlias") et Robert Lamoureux dont Pierre Vèry et Marcel Aymè sont au scènario pour une adaptation d'un cèlèbre numèro de Robert Lamoureux! C'est forcèment dèsuet mais cette comèdie est dèlicieuse avec la prèsence de la charmante Nicole Courcel et de Louis de Funès qui nous rèserve un amusant foutoir avec une armoire! On se retrouve avec plaisir dans cette reprèsentation joyeuse de leur vie quotidienne! C'est aussi une ballade sur le beau quartier de Montmartre qui sèduit par la bonne humeur des petites gentes qui y habitent et de leurs traits satiriques...

"Papa, maman, la bonne et moi" et sa suite "Papa maman ma femme et moi" est un véritable plaisir. Une plongée dans la vie quotidienne d'une famille des années cinquante. Charme du cinéma en noir et blanc, plaisir de revoir des acteurs tous célèbres de Fernand Ledoux à Nicole Courcel,de Gaby Morlay à De Funés autour de Robert Lamoureux dont nous retrouvons la narration et le timbre caractéristiques. Tranches de vie, d'un autre temps, c'est touchant et plaisant. Un cinéma de qualité. Un petit voyage nostalgique.

C'est enlevé, frais, léger... bref j'adore. La première partie est un bijou. Les jeux de mots et d'esprit fusent de toute part. Un exemple de réplique, je vous cite de mémoire : "Croyez-vous au grand amour ? Non. C'est comme les revenants. Tout le monde en parle mais personne ne les voit". La seconde partie est plus pépère, elle mériterait deux voire une étoile, mais la magie du début opérant toujours j'ai laissé quatre étoiles. Marrant de voir Louis de Funès assez jeune, il avait déjà ses mimiques théâtralisées qui feront de lui une tronche du cinéma français.

 

Jean-Paul Le Chanois réalise une comédie modeste et sympathique, qui sait mettre en avant le talent de ses comédiens en les inscrivant dans des situations savoureuses et finement dialoguées. Grâce à sa façon de ne pas conduire son récit trop rigoureusement (du moins pendant une heure), le film parvient à dégager une fraîcheur et une sincérité appréciables. Il est dommage, et presque inévitable, que le film se sente obligé de boucler les différents nœuds de l'intrigue dans une dernière demi-heure plus conventionnelle et moins drôle. "Papa, maman, la bonne et moi" reste dans l'ensemble une agréable comédie.

Un retour en arrière sur une époque qui nous paraît bien lointaine maintenant, pour un film qui quoique très daté est le reflet parfait des mœurs citadines de l’époque. Comme si Robert Lamoureux , le scénario est tiré d’un de ses sketchs, avait conscience qu’il fallait vite témoigner d’un mode de vie trop compassé pour perdurer. On sourit souvent en compagnie du couple formé par Fernand Ledoux et Gaby Morlay , même si parfois Robert Lamoureux est un peu agaçant en Tanguy des temps anciens. On découvre aussi la promiscuité qui régnait dans les logements juste après guerre. Les gens n’en cohabitaient pas plus mal pour autant, même si le film nous montre une vision un peu trop idyllique de ces années de reconstruction remplies d’espoir.

On va dire que c'est un film sympa qui doit énormément à la présence de Robert Lamoureux qui porte le film mais les acteurs secondaires sont bien à leurs places, (Fernand Ledoux, Gaby Morlaix, Nicole Courcel) Les trois quarts du film sont très bons, la fin tire un peu vers la lourdeur. La réalisation est intéressante avec des plans courts, un montage nerveux et un sens de l'ellipse intéressant. Il y a aussi un petit côté social bien vu.

 

J'ai principalement acheté ce film pour la présence de De Funès (qui n'a qu'un rôle très secondaire), et je dois dire ne pas l'avoir particulièrement apprécié. L'humour reste trop gentillet et prévisible à mon goût et la presque heure cinquante que dure le film m'a semblé être une éternité. Certes il y a plusieurs petits passages amusants, mais je trouve que le scénario aurait dû pousser plus loin les différents quiproquos au lieu d'en abandonner la plupart si vite sans les développer plus que ça. Je dois dire avoir totalement ignoré jusqu'à ce film que Robert l'amoureux était acteur ! Je le connaissais uniquement en tant que réalisateur de la trilogie la 7ème compagnie...

 

 

 

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