CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  965 

 

 

n°965
 
" Le désordre et la nuit "

 

 

(1958)-(Fr)(1h33)  -      Policier   

 

Réal. :     Gilles Grangier   

 

 

Acteurs:  D.Darrieux, J.Gabin, N.Tiller, P.Frankeur ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Encore une belle réussite de Grangier, toujours à l'aise quand il décrit des ambiances qu'il connait et sachant les rendre vraies grâce à un soucis du détail et un attachement aux personnages secondaires. Si l'intrigue policière paraît faible, c'est que le sujet su film est ailleurs et notamment dans l'interaction entre les personnages principalement entre un Gabin incarnant un flic au comportement atypique et la très piquante Nadja Tiller, mais aussi entre Darrieux et son mari. Tout cela est assez fort si on veut bien se donner la peine de ne pas réduire le film à un simple polar.

Adapté d'un roman à succès de Jacques Robert, ce film de la « Corona » met en scène une enquête au coeur du milieu interlope des nuits parisiennes, de la chnouf et des pépèes dans une belle atmosphère des années 50! Dialogué par monsieur Michel Audiard, ce polar de Gilles Grangier évoque avec brio le monde louche des noctambules! Enquêtant sur un meurtre, Jean Gabin y incarne un flic tiraillé entre devoir et passion, face à une jeune toxicomane remarquablement interprètèe par l'actrice autrichienne Nadja Tiller, tandis que Danielle Darrieux campe une pharmacienne inquiétante! Classique sans esbroufe du milieu d'alors, à un moment où ce monde s'apprête à changer d'air, "le désordre et la nuit" est un bon drame-policier à la française avec un Gabin qui prend des libertés avec la bonne morale bourgeoise, comme il le fera juste après avec son personnage d'avocat dans "En cas de malheur" de Claude Autant-Lara! A noter que c'est l'un des films préférés d'Alain Corneau...

Au-delà de sa première demi-heure presque hésitante, on retrouve un Gabin engagé pour défendre la femme dont il est amoureux d'envers sa hiérarchie. Il développe ainsi une énergie furieuse pour débusquer l'assassin. Et cette deuxième partie est tout à fait passionnante. Mention spéciale pour les échanges verbaux entre Gabin et Darrieux!!! Truculents et savoureux dialogues.... "Vous avez un mandat? Et vous, vous aviez un permis de chasse à Boulogne!"

 

Un film très daté mais qui ne manque pas d'un certain charme rétro. L'ambiance nocturne du Paris des années cinquante nous montre comme la ville a changé en un demi siècle. Les dialogues d'Audiard sonnent parfois très juste parfois très faux, le scénario est un peu faiblard, mais certaines séquences sont tout de même savoureuses, par exemple des scènes de bistro où interviennent des seconds rôles excellents, comme on regrette de ne plus en voir aujourd'hui. Revoir tous ces comédiens fabuleux procure un véritable plaisir. La bande son jazz est excellente. Quant à Gabin, il est égal à lui même, mais on a un peu de mal à croire qu'il puisse séduire une étudiante d'une vingtaine d'années. On était encore à une époque machiste où un comédien masculin pouvait rester "jeune premier" jusqu'à soixante berges bien tassées...

"Le Désordre et la nuit" est un polar qui se passe dans le milieu des nuits parisiennes, un milieu dans lequel se croisent jazz, drogues, prostitués et bons bourgeois. Jean Gabin y campe un flic désabusé qui tombe amoureux d'une femme qu'il suspecte d'avoir assassiné son amant. Beau noir et blanc, dialogues de Michel Audiard, le film est rondement mené et représente un exemple intéressant de ce que le cinéma français proposait il y a un peu plus de 60 ans.

Un film francais fort moyen. Gilles Grangier ne fait pas beaucoup d'efforts pour donner un certain relief et l'intrigue est assez banal. Reste une bonne petite atmosphère et il est toujours agréable de revoir des bons seconds rôles de l'époque, à l'image de Francois Chaumette. Quant à Jean Gabin, dans un rôle sur mesure, il est particulièrement irritant.

Enquêtant sur l'assassinat d'un truand propriétaire d'une boîte de nuit, l'inspecteur Valois tombe sous le charme de la maîtresse de ce dernier. Il s'agit donc d'un film noir bien particulier dans lequel l'enquête compte moins que la relation qui se tisse (assez facilement d'ailleurs) entre le flic fatigué campé par Jean Gabin et la jeune femme toxicomane incarnée par la troublante Nadja Tiller. Là où "Le Désordre et la nuit" vaut surtout le détour, c'est pour le charme de son ambiance nous plongeant au cœur d'un certain milieu de la nuit des années 50 où une femme peut se prendre de passion pour un homme qu'elle déteste. Si l'intrigue ne cassera pas trois pattes à un canard, l'ensemble du film est tout de même joliment mené par les savoureux dialogues de Michel Audiard.

 

Dans «Le désordre et la nuit» Jean Gabin s'engage dans une enquête à risques et il se jette dans les bras d'une jeune fille aussi douteuse que séduisante. Dans ce film de Gilles Grangier, il est question du meurtre d'un patron d'une boite de nuit. L'histoire, c'est du grand classique: un meurtre donc, une suspecte qui elle aussi a du mal à rester insensible au charme d'un Jean Gabin alors quinquagénaire. Même si le scénario ne fait pas dans l'originalité, il n'empêche que «Le désordre et la nuit» est un polar français bien mollasson et qui doit son salut à un Jean Gabin qui se contente de faire le minimum syndical mais qui fait parler sa prestance. La réalisation est très basique et faite sans la moindre conviction. La dernière demie heure est un peu plus intéressante puisqu'elle débouche sur le face à face entre Jean Gabin et Daniel Darrieux. Un tout petit film.

Peu à dire d'encore une exploitation policière des attraits de Gabin dans un rôle psychologique. Dans sa précipitation à mener ça à bien, c'est même plutôt un ratage.

Autant l’affiche et l’idée sont alléchantes, autant le résultat est décevant. Une sombre histoire criminelle, la drogue et les excès du Paris interlope, les pressions multiples, voilà pour le désordre. La nuit, on la trouve rapidement tant le rythme est lent et soporifique, les personnages sans relief. Même Gabin semble par moments peu impliqué. Ajoutez un final qui accouche d’une souris, et on comprend pourquoi ce film n’a pas marqué les esprits.

 

 

 

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