CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  904 

 

 

n°904
 
" Les noces rouges "

 

 

(1973)-(It,Fr)(1h30)  -      Drame   

 

Réal. :     Claude Chabrol   

 

 

Acteurs:  M.Piccoli, S.Audran, C.Piéplu ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Adaptation très libre d’un fait divers morbide qui défraya la chronique au début des années 70, Les Noces Rouges est un bon « polar chabrolien » à l’ambiance délétère. Le scénario est bien construit et parfaitement interprété par un trio d’acteur admirable (Piccoli, Audran et Piéplu). On aurait juste aimé une mise en scène légèrement plus inspirée mais ça reste un excellent cru.

Un excellent Claude Chabrol, et même l'un de ses meilleurs ! Une fascinante histoire d'adultère et de meurtre mettant en scène Michel Piccoli et Stéphane Audran, qui forment un superbe tandem, avec également Claude Piéplu dans le rôle de Paul Delamare, le mari de Lucienne, le personnage de Stéphane... Une histoire simple en apparence mais racontée magistralement, et qui en évoluant gagne en force et devient modérément étrange... C'est passionnant !

Encore un beau film de Chabrol de cette période des seventies. Une histoire simple mais tellement bien racontée et construite. Comme toujours chez Chabrol, il y a une maitrise total de la mise en scène des différents acteurs, des ambiances mystérieuses, des couleurs "anciennes" renforçant la noirceur de ses scénarios. C'est d'ailleurs, je trouve, un cinéma très hitchcockien, mystérieux, réaliste avec beaucoup de suspens. A voir pour le jeu des acteurs et les grandes scènes cultes qui parsèment souvent ses films (le crime de Piéplu commis par Michel Piccoli associé avec Stéphane Audran ou encore lorsque Claude Piéplu se rend compte qu'il est cocu, et beaucoup d'autres d'ailleurs). Grand film!

Un des chefs d'oeuvre de Chabrol, et un film encore stupéfiant de rigueur, de densité et de maîtrise. Coupée au couteau, la mise en scène épurée recrée, dans la france pompidolienne de la bourgeoisie de l'Indre, un monde clos sur lui même, presque irrespirable tant pèsent les conventions. Tout, dans cette oeuvre majeure, rappelle Hitchcock et surtout Fritz Lang. Froideur et précision du regard, musique glacée, personnages blafards emportés par la passion et le cynisme. Hiératique et starissime, Stéphane Audrant est absolument sublime. Pieplu et Piccoli sont à la hauteur. En quarante ans, LES NOCES ROUGES (un Facteur sonne toujours deux fois à la française) n'a pas pris une ride. Indémodable !

Un excellent film de Claude Chabrol dans lequel le réalisateur nous dresse à nouveau un portrait jubilatoire de son sujet de prédilection : la bourgeoisie. Le film oscille progressivement vers la tragédie que l'on comprend inéluctable, mais pas avant de nous avoir offert de bons moments d'humour noir, au travers d'une mise en scène suggestive et des dialogues croustillants déployés au fil de sa progression. Tous les ingrédients sont en effet réunis :le maire et son épouse, couple respecté, embourgeoisé et en vue de la petite ville où tout se sait et se répend très vite..., une population qui jase et fayote au passage si besoin est...on retrouve facilement des similitudes avec des personnes ou des scènes de la vie de tous les jours..., et c'est ça qui est bien vu et réjouissant du point de vue de la comédie. Excellente interpétation, à commencer par le regretté Claude Piéplu dans un rôle taillé sur mesure. Corrosif, avec un ton ironique à souhait et un phrasé qui n'appartiennent qu'à lui, son jeu d'acteur, plein de finesse, fait des merveilles dans ce rôle de notable-élu solidement ancré dans sa province,engoncé dans ses principes, soucieux avant tout de son image et paradant auprès de ses électeurs, fier de ce qu'il possède et de ce qu'il est devenu (la scène où il attend que la suspension de sa voiture remonte....), légèrement mysogine (la scène où l'on perçoit côte à côte, la petite voiture de Madame et la DS de Monsieur le démontre bien...), et bien entendu un brin malhonnête... Nous rendant complices de leurs escapades adultérines, Michel Piccoli et Stéphane Audran ne sont pas en reste, emprunts à la fois de sobriété et de légèreté.

 

Un Chabrol pur jus, c'est à dire, comme très souvent, particulièrement féroce envers la bourgeoisie provinciale. Le réalisateur nous emmène au coeur de la Bourgogne des années 70 pour suivre une histoire d'adultère caustique entre un notable et la première dame du village. Et l'amourette presque adolescente entre les deux tourtereaux va vite virer à la passion brulante et vénéneuse. Si le scénario est calqué sur un banal fait-divers, aussi sordide fut-il, le trio Stéphane Audran, Michel Piccoli, Claude Piéplu, sorte de M. Jourdain magnifiquement cocufié, forme un ménage à trois faisant astucieusement ressortir le côté tant malsain que grotesque de l'histoire (à ce titre la confrontation Piccoli/Piéplu, suite à la découverte du pot aux roses, est un bon exemple). Manquant parfois d'un peu de dynamisme, souffrant d'un peu d'austérité dans la réalisation, un drame sombre et vitriolé qui reflète bien l'esprit général des films de son réalisateur.

Un très bon Chabrol comme il a su en faire dans les années 60/70. L'histoire est machiavélique. Je connaissais déjà le fait divers par mes grands-parents qui connaissaient les vrais amants diaboliques et j'ai pu moi-même constater les différences entre la véritable histoire et ce film. Claude Chabrol ne s'est en fait inspiré que des faits. Les personnages ont été transposés dans la haute bourgeoisie. Il s'en sort parfaitement car un meurtre d'amour est le même partout, peu importe la classe sociale où il se déroule. Dommage que ce film soit passé aux oubliettes. Cela vaut par ailleurs le coup de revoir Stéphane Audran.

Avec Claude Chabrol, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Capable du plus lamentable ("Landru") comme du meilleur (Que la bête meure"), Chabrol nous offre là un film bien étrange. L'idée est de mettre en scène deux amants passionnés qui veulent vivre ensemble, des conjoints vraiment très dérangeants (Piéplu dans un rôle de macho débile et Clotilde Joano en femme dépressive) et une fille qui comprend tout mais qui pendant longtemps ne dit rien. Le film s'appuie sur une interprétation globale décalée qui favorise une drôlerie singulière. Celle-ci oscille régulièrement entre premier et second degré et plonge le spectateur dans un état d'incertitude parfois gênant mais souvent jouissif. Au moment où "Les noces rouges" commence à prendre un rythme de croisière qui nous ennuierait presque, le film prend un virage osé mais convaincant puisqu'il devient très pessimiste et amène une réflexion intéressante sur l'incompatibilité du bonheur et de la vérité. Un film qui s'ouvre sur la passion et qui, à travers une suite d’événements, se ferme sur la culpabilité: une observation fine et personnelle sur la fragilité de l'être humain.

J'aime bien piccoli et comme d'hab il réalise une bonne interprétation, même celle de Piéplu n'est pas mal. Il y a des personnages intéressants, une bonne mise en scène. Après le scénario et le déroulement du film ne sont pas exceptionnels mais le résultat global est assez bien.

 

Claude Piéplu est génial! Pour le reste c'est du Chabrol déjà vu, dans une bourgeoisie hypocrite et malsaine.

Tous les ingrédients sont là pour un bon Chabrol comme je les aime. Malheureusement le dénouement, la chute, la prise des assassins est causé par un fait non cohérent ou décevant par rapport au reste.

 

 

 

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