CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  798 

 

 

n°798
 
" Barton Fink "

 

 

(1991)-(Am)(1h56)  -      Comédie dramatique, Thriller  

 

Réal. :     Joel et Ethan Coen  

 

 

Acteurs:  J.Turturro, J.Goodman, M.Lerner ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

"Barton Fink" est un film à plusieurs niveaux de lecture comme en témoigne certains objets (le cadre dans la chambre, le paquet de Charlie) ou le personnage de John Goodman, tour à tour amical, jovial, inquiétant et surtout intriguant. Et au cœur de cet univers, le personnage de Barton Fink se débat du mieux qu'il peut pour s'en sortir, coincé entre son blocage d'écriture et des personnes qui ne font rien pour l'aider (l'écrivain alcoolique inspiré de Faulkner, le producteur qui réclame la touche "Fink" sans pour autant laisser parler son interlocuteur). John Turturro, dans le rôle complexe et torturé de Fink, offre d'ailleurs là une de ses meilleures prestations.

Cette critique du système hollywoodien est un superbe drame psychologique à travers lequel sont traités de manière très originale, voir abstraite, les thèmes du traumatisme de la page blanche, de l'amour coupable, de l'amitié intéressée, de la mort et de la création. Ce film est à la fois une tragédie d'un pur onirisme et une comédie farfelue. Chacun peut trouver, ou non, une signification symbolique au cœur de ses multiples lignes de lecture. Parmi celles-ci une des plus splendides est la vision de l'hôtel comme étant une métaphore de la psyché de Fink, faisant du voisin psychopathe son coté violent refoulé, du papier peint qui se décolle son angoisse et du tableau son fantasme de la femme sur la plage.

Le moins qu'on puisse dire c'est que ce film sait nous emmener là où on ne s'y attend pas: à tout moment quand on pense enfin deviner où ce film veut en venir, PAF il prend une direction totalement inattendue. Ce qui contribue à la richesse du film, déjà pas avare en métaphores et qui dresse également un tableau peu reluisant du monde du showbiz (avec le producteur qui traîte ses subordonnés comme de la merde, Barton Fink qui se croit écrivain proche du peuple mais qui est en fait aussi snob que les autres,...). Un petit bijou d'humour noir, un peu surréaliste, très bien réalisé et interprété. Brillant!

"Barton Fink", palme d'or du festival de cannes en 1991, est un film emblématique de la filmographie des Coen, avec une étrangeté singulière, et une combinaison entre un humour grotesque et une noirceur inquiétante. Constamment imprévisible et doté de comédiens au sommet de leur art (avec en point d'orgue John Turturro et John Goodman), le film est absolument génial. Il se partage entre une critique virulente et drôle des producteurs hollywoodiens, et des passages beaucoup plus kafkaïens et donc assez déroutants qui concernent les scènes dans l'hôtel. Aussi audacieux sur la forme que sur le fond, "Barton Fink" construit son écriture et son dispositif formel en fonction d'une réflexion passionnante sur la valeur du système hollywoodien. Un des plus grands films des Coen.

Palme d’or à Cannes en 1991, Barton Fink est assurément le film de la consécration pour nos deux rejetons-trublions du cinéma indépendant américain. S’il n’est à mon sens pas forcément leur meilleur, l’œuvre constitue néanmoins une formidable réflexion sur le processus de création en même temps qu’un vibrant hommage au cinéma noir hollywoodien des années 1940. Portée par un sidérant John Turturro, cette expérience vous garantira un voyage sensoriel inquiétant et barré quelque part entre Billy Wilder et Kafka.

Prototype du film labyrinthique, cet OFNI des frères Coen fût écrit en 3 semaines pendant que le duo était en panne sèche sur celui de "Miller's crossing". Se servant de leur expérience personnelle mais aussi de la vie d'un scénariste et romancier américain, le duo nous offre un monument de cinéma, réalisé et interprété avec brio, sans oublier un scénario à tiroirs qui vous laisse à la fin plus perplexe que jamais. J. Turturro est tout simplement ahurissant, tout comme J. Goodman, plus habité que jamais. Bénéficiant d'un travail sonore (le plus souvent hors champ) incroyable, C. Burwell nous offre sa meilleure partition et le tout dans un décor comme on n'en a jamais vu, sans oublier des séquences et des répliques dont seules ils ont la recette, un film drôle, tourmenté, dérangeant, acide, virtuose et cinglant. Il n'y a pas de solution unique, il n'y que ce que voulez voir.

 

Un film sur la création, sur la difficulté de remplir une page blanche, sur la solitude de l'auteur également, témoin ce long couloir qui apparaît souvent et qui se remplira lors de la scène du feu et de l'hallucination de l'auteur. Mais est-ce vraiment la réalité ce que vit ce jeune homme? C'est parfois comique et parfois obscur. Qu'y a-t-il dans cette valise? Que signifie la dernière scène? Il y a du Lynch ici. Assez intéressant. 

Le film le plus récompensé des frères Coen est également un des moins accessibles. Barton Fink est une œuvre métaphorique traitant de la créativité et du fossé qui sépare parfois les artistes du quotidien. La maestria de la mise en scène et l’interprétation magistrale de John Turturo et de John Goodman laissent bouche bée. Néanmoins, le scénario abscons et le manque global de rythme pourront donner à certains spectateurs l’impression d’avoir été laissé au bord de la route.

Moyennement convaincu par ce Barton, bien que trés bien joué et original je ne suis pas rentré vraiment dedans, il m'a manqué ce je ne sais quoi. Toujours les ingrédients décalé des Cohen qui font mouche et font une bonne satire du Hollywood des années 80-90.

J'ai vu du Cohen et j'ai sauté dessus sans trop réfléchir, ne faites pas la même erreur. Après avoir vu "No contry for old men" il y a 3 semaines, autant dire que ma déception fut grande ... Ok il y a de l'humour, c'est plutôt fin et malin, l'acteur principal est vraiment pas mal et les décors sont sympa. Mais que le film est long, je ne me suis divertit qu'avec les scènes entre Barton Fink et son voisin et avec un ou 2 seconds rôles découvert au fur et à mesure. La Palme d'or me surprendra toujours, on peut récompenser des chefs d'oeuvre mais aussi un Barton Fink. 1991 mauvais cru ? Pour Cannes en tout cas ...

 

Très décevant, pourtant grand admirateur des œuvres des frères Cohen, j'étais bien impatient de voir ce film encensé par la critique. On reconnait l'atmosphère décalé toujours présente dans leurs films mais ici l'histoire ne captive jamais malgré le talent des acteurs.

Un film étrange et décalé, très moyen pour une signature des frères Coen. Héros terne, torturé, désabusé, hôtel miteux, décors irréels, personnages déséquilibrés, scènes subliminales à la Lynch… la mise en scène ne parvient pas à susciter de l’intérêt et à donner du rythme à la réalisation qui s’avère alors ennuyeuse. Satire de l’industrie hollywoodienne des années 1940, d’un monde où la culture de masse est la norme, "Barton Fink" est un film ovni, trop artificiel et caricatural, qui manque de force et d’intensité !

Autant j'aime bien les films des frères Coen, autant je me suis ennuyé grave dans ce dernier au point que je n'ai pas pu le terminer. Est-ce que cela explique toutes ces nominations ? Les critiques et cinéphiles ont-ils vu ce qui est invisible aux simples spectateurs que nous sommes ? Peut-être, mais n'ayant pas réussi à aller jusqu'au bout la première fois, je laisse à plus "brillant" que moi le soin de donner à ce film plus d'étoiles. 2/5, c'est déjà bien et presque trop.

Les Coen me semblent désormais à jamais inaccessibles. Trop profond pour mon simple besoin cinéphile, ils atteignent des sommets impénétrables que je ressens comme un gâchis. Sans moi, hélas !

 

 

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