CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  783 

 

 

n°783
 
" Une belle fille comme moi "

 

 

(1972)-(Fr)(1h40)  -      Comédie dramatique policière   

 

Réal. :     François Truffaut    

 

 

Acteurs:  B.Laffont, A.Dussolier, C.Brasseur ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

On rit davantage en regardant ce film que face à maint films "comiques". Si B Lafont a obtenu un César d'honneur récemment, c'est parce que les César n'existaient pas en 1972 et qu'elle n'a pas pu, à ce moment là, recevoir la statuette qu'elle aurait amplement méritée. Elle est époustouflante. Les "quatre hommes" sont excellents avec peut-être une mention spéciale au regretté Charles Denner. A Dussollier est assez transparent mais c'est sans doute ainsi que Truffaut a du lui demander de jouer. Voilà un acteur qui s'est bonifié, même physiquement, en vieillissant. Pour l'anecdote, on se régale de découvrir Ouvrard (!) en vieux gardien de prison. Attention, ce n'est pas la nostalgie qui nous pousse a encenser ce film. Au contraire même, Truffaut a su donner un rythme et écrire des dialogues d'une totale modernité. A redécouvrir d'urgence.

Une excellente comédie teintée d'humour noir et illuminée par la présence magique de Bernadette Laffont dans le rôle d'une manipulatrice gouailleuse. C'est complètement déjanté, immoral à souhait, le film ne manque pas d'épingler au passage les sociologues, leurs façon de tout expliquer et leurs langages abscons, mais ne cherchons pas trop de message, ce film n'a pas d'autres prétentions que de nous faire passer un excellent moment. Certaines scènes sont inoubliables.

Ce film de Truffaut est peu connu et pourtant il est excellent. Bernadette Lafont, dans un numéro de séduction brillant, y insuffle une formidable énergie et son rôle ambigu est passionnant. De plus, le second degré ne manque pas.

Un film d’humour noir qui a très bien vieilli. François Truffaut, avec son brio habituel, réalise une comédie truculente en s’appuyant sur une pléthore d’acteurs de qualité (Charles Denner superbe en catho refoulé) et surtout sur une Bernadette Lafont sous amphétamines. Ce film reste un régal où l’on ne s’ennuie pas une minute. Comme a dit un cinéaste dont j’ai perdu le nom : « Truffaut met en scène la vulgarité avec élégance… ».

La gouaille de Bernadette Lafont, le jeu impressionnant de Denner, Brasseur, Léotard et Dussolier débutant en naïf aveuglé et berné malgré les mises en garde de l'entourage: un casting de très haut niveau au service d'une histoire rondement mené.

 

François Truffaut n'était pas,loin s'en faut,un spécialiste de la comédie. Cela ne veut pas dire que ça ne l'intéressait pas,ou qu'il n'en possédait pas certaines aptitudes. Exemple avec "Une belle fille comme moi"(1972),farce burlesque passée inaperçue(car non promue)entre deux de ses chefs d'œuvres. Truffaut y témoigne une fois de plus de son amour des femmes et du verbe,sans porter de jugement. Bernadette Lafont,épatante de drôlerie physique avec ses formes avantageuses,et sa gouaille rieuse,y joue une femme emprisonnée pour le meurtre de son amant. Sauf qu'au fil de son récit à un journaliste venue l'interviewer,la vérité se révèle plus complexe et tend vers l'étude de mœurs. Camille est en effet une nymphomane,qui ne peut se retenir de coucher avec les hommes qui lui viennent en aide,et ils sont nombreux! Philippe Léotard,Guy Marchand,Claude Brasseur,Charles Denner(fabuleux en dandy dératiseur)et André Dussolier tombent dans ses filets. Si le rythme est un peu forcé,voire décousu,Truffaut s'amuse et amuse le spectateur,sans ambitions déplacées.

S’il existe bien un film à part dans la carrière de François Truffaut, c’est bien Une belle fille comme moi. En effet, même si on trouve régulièrement des éléments humoristiques dans les différents films du cinéaste, ce dernier n’est pas un habitué des comédies farfelues, ce qui est le cas d’Une belle fille comme moi. Ainsi, le film est constamment traité sur le ton comique et n’hésite pas à rendre les actions volontairement peu crédibles, voire totalement irréalistes. Une belle fille comme moi reste un film distrayant qui est à voir comme un moment de récréation dans la carrière de François Truffaut.

Ce film dépicte une galerie de personnage plutôt complexes qui évoluent dans un monde un peu fantaisiste et absurde. Camille Bliss est une illuminée qui contamine encore plus les gens, et notamment les hommes qu'elle rencontrent. Ce film donne cours à de vrais scènes de jeux souvent entre 2 acteurs. Les couples formés avec Marchand, Brasseur, Denner et Léotard sont à la fois pathétiques et surréalistes. Les flash backs sont très bien utilisés pour raconter l'histoire de Bliss. La fin est à la fois comique et triste. C'est un peu la manthe religieuse qui a fini sa besogne.

 

Désolé mais ce côté fille déjantée et fofolle me fait plutôt penser à une fille niaise et stupide. Le rythme et les nombreuses scènes dans tous les sens donnent un sentiment de n’importe quoi et lassent très vite. Usant en fait. Rien n’est drôle en vérité et on s’ennuie vite.

On peine à croire que c'est bien François Truffaut qui ait été aux commandes de cet aimable navet, lequel met lourdement en scène le trajet d'une manipulatrice vulgaire interprétée par une Bernadette Lafont que l'on préfère filmée par Rivette dans "Out 1" plutôt que la voir jouer les allumeuses prévisibles dans ce film ni fait ni à faire, quoiqu'en partie "sauvé" par un dernier quart d'heure acceptable, gentiment cruel et qui a au moins le mérite d'être écrit. Parce que pendant près d'une heure, on suit un empilage de caricatures lourdingues : le mécano sale et obsédé sexuel, le chanteur qui passe plus de temps avec les filles dans sa loge que sur scène, l'avocat véreux et opportuniste, et enfin le coup de grâce avec le catho dératiseur qui repousse les limites de la débilité. Les acteurs habituellement talentueux qui sont ici à l'oeuvre sont logiquement incapables de sublimer des personnages chargés comme des mules, dont il n'y a pas grand chose à extraire. Soulagé de ne subir qu'une heure et quart de situations gênantes, inintéressantes et souvent hystériques, on tâchera de vite oublier ce film raté ne contenant aucune thématique chère à Truffaut.

Sans être pisse-froid, je trouve ce film insupportable. Lafont en fait des tonnes, jusqu'à devenir insupportable, Dussollier est neuneu, la vulgarité est de mise. Seul Denner impressionne avec son rôle impossible mais tenu de main de maître. Pas doué pour la comédie, Truffaut semble se moquer de son public (c'est rare chez lui), ou ne pas maîtriser son sujet. Faute grave.

 

 

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