CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  773 

 

 

n°773
 
" Cléopâtre "

 

 

(1963)-(Am)(4h11)  -      Drame historique  

 

Réal. :     Joseph Mankiewicz   

 

 

Acteurs:  E.Taylor, R.Harrison, R.Burton ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Maintes fois adapté pour le grand écran, cette version de Cléopâtre obtient rapidement ses galons de film épique, fastueux et de tous les excès, dû à son très grand nombre de problèmes rencontrés sur le tournage. Au départ, il y a eu Rouben Mamoulian à la réalisation aux côtés d’Elizabeth Taylor, Peter Finch et Stephen Boyd à la distribution, mais après de nombreux désaccords, le tournage est annulé. C’est alors Joseph L. Mankiewicz qui a la lourde tâche de remettre sur pied ce blockbuster titanesque qui a déjà coûté un maximum d’argent à la 20th Century Fox. Avec un nouveau réalisateur, c’est aussi une nouvelle distribution qu’il faut annoncer, avec Rex Harrison & Richard Burton, seule Elizabeth Taylor est toujours de la partie. Cléopâtre (1963), c’est LE plus gros budget de l’Histoire du cinéma au XXème siècle, 10 mois de tournage, 2 ans de pré-production, des déconvenues, des retards à la pelle, bref, une perte colossale en matière d’argent qui faillit faire sombrer la 20th Century Fox dans la faillite, comme cela avait été le cas avec La Porte du paradis (1981) de Michael Cimino, qui est l'un des plus gros gouffres financiers de l'Histoire du cinéma et entraîna la faillite de United Artists ! Sauvé in extremis par Mankiewicz, le film, d’une durée de 4h00 (le Director’s Cut avoisine quant à lui plus de 5h !) est un blockbuster digne de ce nom, avec des décors titanesques, des figurants par milliers, de très beaux costumes, des SFX en grands nombres, un tournage pharaonique pour une fresque assez réussie dans son ensemble, ce qui lui à tout de même valut 9 nominations aux Oscars et en a remporté 4 !

La complexité et la richesse du scénario évitent tout ennuie, « Cléopâtre » s’avère captivant et même fascinant de bout en bout. Malgré que ce soit une très grosse et coûteuse production, Mankiewicz dresse un portrait intimiste de la plus célèbre des reines d’Egypte, notamment dans les relations qu’elle entretiendra avec les deux romains, ses ambitions politiques ainsi que ses manipulations. L'œuvre n'est pas dénuée de tout sentiment, et nous réservera une belle fin. Par contre je ne suis pas sûr que la réalité historique soit totalement respecté, dans mes souvenirs Cléopâtre avait eu des enfants avec Marc-Antoine, mais ce n’est pas non plus un obstacle tant l’œuvre est captivante. La reconstitution et les décors sont aussi pharaonique que la production, c’est vraiment grandiose, tout comme les scènes d’actions qui sont bien réussi. Elizabeth Taylor crève l’écran, notamment par son charme et sa sensualité, Richard Burton, Rex Harrison ou encore Martin Landau sont impeccable. Un grand film, une grosse production plus profonde qu’elle ne pouvait laisser penser. Un très bon film.

Le plus fascinant dans ce film, à juste titre considéré comme étant le plus beau péplum de tous les temps, ne sont pas les romances entre la belle reine d'Egypte et les maitres de Rome mais bien la retranscription des intrigues politiques de ces deux plus grands empires de l'antiquité. Il est évident que les décors littéralement pharaoniques sont superbement filmés et que le casting est légendaire (Elizabeth Taylor est inoubliable dans ses tenues majestueuses). On peut ainsi considérer cette splendide épopée comme une référence incontournable en la matière tant sur le fond que sur la forme.

 

Dix ans après le trop théâtral "Jules César", Joseph L. Mankiewicz réalise de nouveau un film historique, en centrant cette fois son histoire autour de la Reine Cléopâtre. En s'appuyant sur une reconstitution impeccable car jamais appuyée et sur une interprétation de grande qualité (principalement Richard Burton et la sublime Elizabeth Taylor), le film possède un certain intérêt. Toutefois, il manque à la première partie le lyrisme qui domine la seconde. En effet, Mankiewicz s'attarde trop sur la dimension historique et ne réussit pas totalement à émouvoir quand il traite de la relation entre César et la Reine. La suite est, elle, beaucoup plus convaincante en faisant ressentir un sens évident du spectaculaire et de la tragédie. Au final, le portait de Cléopâtre est celui d'une femme complexe, tant dans les rapports de force instaurés avec les hommes (domination, trahison) que dans ses sentiments éprouvés et mis en scène de façon subtile et énigmatique par un cinéaste passionné.

Ce péplum est plus célèbre pour son coût pharaonique, ses problèmes de tournage, ou la relation entre Taylor et Burton, que pour ses qualités cinématographiques. Néanmoins, "Cleopatra" est un film qui reste impressionnant, avec notamment des décors et des costumes somptueux, ou la fameuse séquence de la bataille d'Actium. Par ailleurs, la façon dont sont peintes les relations aussi bien politiques qu'amoureuses entre Cléopâtre et César, puis Marc-Antoine, est intéressante. Sans compter la sublime Elizabeth Taylor dans le rôle titre ! En revanche, le film est un peu long par moment, et comporte plusieurs passages naïfs ou pompeux, alors que certains événements sont à peine dévoilés. En somme, un péplum de bonne facture qui aurait pu être amélioré, et qui reste à voir pour les moyens mis en jeux.

J'ai vu ce film sur le conseil d'un ami, je ne l'avais jamais vu alors que le sujet m'intéresse. C'est un film qui a vieilli, mais les décors pour l'époque étaient pas mal. L'arrivée de Cléôpatre sur son immense sphinx à Rome devant César est une scéne magistrale. Tout est fait dans ce film pour mettre en avant le puissance de Cleopatre, ce qui peut paraitre prfois un peu de trop. Les acteurs sont crédibles, Elizabeth Taylor est magnifique dans les costumes de la reine d'Egypte, costumes qui sont d'ailleurs trés beaux. Il est vrai que certaines scénes sont parfois trés longues, j'ai également préférée la 1ére partie qui je trouve est un peu mieux que la deuxiéme.

La première partie du film est dramatiquement très bien construite, avec des dialogues percutants, un sens du spectacle aussi surprenant qu'époustouflant (l'entrée de Cléopatre dans Rome...) et même tout un érotisme sous-jacent. La seconde se languit jusqu'à la tragédie finale. Il y suffisamment de maîtrise pour éviter que l'entreprise ne soit écrasée sous son abondance de moyens, mais au bout du compte on n'évite pas le sentiment que le péplum est au cinéma ce que le pompier est à la peinture.

 

Assommant ! Quatre heures pour accoucher de cette tragédie, qui aurait pu être bien plus courte. Ce n'est pas un film, c'est du théâtre avec des décors exceptionnels. Des décors qui sont le seul élément, je pense, qui lui permettent de survivre au rang "des classiques".

Je me demande si le film a eu l'Oscar des plus beaux décors ? il le mériterait amplement. Même de nos jours, il reste très impressionnant à cet égard. Idem pour les costumes et... les nombreuses tenues de Cléopâtre... et de son bellâtre. Et puis bordel ce défilé de la gay pride juste avant que Cléo n'arrive sur son char ! on se croirait dans "Champs-Elysées" avec Drucker. Ou au Moulin rouge du Paradis latin avec toutes les breloques qui brillent. Même la musique qui ne cesse de gueuler comme un orchestre de roquets énervés fait davantage penser à un cabaret aux bouteilles de champ' à 350 balles qu'à... un quoi au fait ? un "peplum" ? C'est sans doute ça, les peplums : des pièces de théâtre géantes (genre le Puy du Fou tu vois...) où tout le monde vient parader (putain, arrête ton char Ben-Hur) au son des trompettes, puis le cas échéant inévitablement se met à déclamer des sornettes que personne n'écoute, car tout le monde dort déjà. Richard fait ce qu'il peut en jupette et Elizabeth a de superbes maquillages et de jolis décolletés... Puis je regarde le temps, je n'ai tenu qu'à grand peine une heure et demi. Il reste encore deux autres plombes et demi... Et j'ai fait ça en deux fois. Je crois qu'il me faudrait des mois ou des années pour le finir : pas plus de quelques secondes par jour sinon ça fait mal.

Difficile de comprendre pourquoi ce film a eu un tel succès. C'est horriblement long (4h00) et horriblement lent. La comparaison avec la série TV Rome, qui traite en gros de la même histoire, est cruelle. Tout sonne faux dans cette superproduction en carton pâte : des décors dignes d'un patronage au maquillage des acteurs totalement anachronique, en passant par l'interprétation aussi crédible qu'une opérette de Luis Mariano. Certes Liz Taylor est très belle, mais elle est tellement maquillée et déguisée qu'on apprécie mal sa beauté. A la rigueur je veux bien comprendre que ce film a une valeur historique, témoignage d'un style hollywoodien fait penser aux hotels de Las Vegas plus qu'au 7ème art. Mais le voir aujourd'hui tient du pensum.

 

 

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