Original, flamboyant, coloré,
grandiose, métaphorique, prenant, bluffant, extraordinaire, les
éloges à l'égard du film de Terry Gilliam sont tous mérités. Pendant
plus de deux heures, le spectateur assiste à un film hors du commun,
qui dépasse l'imagination. Jamais un réalisateur ne nous avait
offert jusque-là un monde futuriste présenté de cette manière. Le
film est un savant mélange de comédie, de science-fiction, de
thriller et d'horreur. Terry Gilliam réalise et signe une oeuvre
majeure, indispensable, sublime dans la forme et terrifiante dans le
fond. Un chef-d'oeuvre intemporel !
Ce film montre avec noirceur, cynisme et
aussi humour, une société futuriste complètement contrôlée et
hiérarchisée, dans laquelle tous les gens sont "robotisés" et où la
seule échappatoire sont les rêves. Des décors impressionnants, des
effets spéciaux réussis et une bonne musique de Michael Kamen. En
résumé, "Brazil" est un des joyaux de la science-fiction.
J’aime cette atmosphère d’anticipation
totalement oppressante mais en même temps gentiment absurde. J’aime
cet humour noir corrosif. J’aime cette gourde de Sam Lowry
remarquablement interprété par Jonathan Pryce et
j’aime encore plus cet Harry Tuttle merveilleux plombier terroriste
(tout un concept) – auquel le génial Robert de Niro donne vie.
L'univers dans lequel nous projette
Terry Gilliam est tellement magique, sinistre et même effrayant
quelquefois que cela en devient bluffant. Ce qui est sur c'est que
Brazil vous fera réfléchir. Est-ce que l'univers bureaucratique et
kafkaïen de Brazil ne serait pas un futur probable pour notre
société actuelle? Un futur où un simple insecte peut provoquer une
complication informatique et entraîner le dérèglement de tout un
régime. Rarement un film n'a été aussi bon !
Terry Gilliam ne réalise donc pas un
film d'anticipation mais réaliste où l'être humain accepte une vie
terne et dirigée, où une erreur informatique entraîne la mort d'un
innocent. La vie est dirigée par l'état et on ne peut y échapper que
dans les rêves. Mise en scène virtuose à l'imagination omniprésente,
une idée à chaque plan, à l'interprétation aussi dingue que le
réalisateur et à la bande-son anthologique, Brazil est donc une
réflexion inquiétante et lucide sur notre société.
Un univers à la fois drôle et effrayant.
Un univers où une simple faute de frappe mènera à une suite de
conséquences tragiques. Gilliam alterne les séquences de la vie
réelle avec les séquences de rêve de Sam Lawri, le personnage
principal ( interprétation magistrale de Jonathan Pryce ). Ce
mélange de futur et de rêve créé un univers surréaliste propre à
Gilliam. La très belle chanson Brazil ( qui donne son nom au film )
m'est restée très longtemps dans la tête et la fin est l'une des
plus magnifiques de l'histoire du cinéma.
L'adaptation du célèbre livre de Georges
Orwell au cinéma passa un peu inaperçue, contrairement à Brazil,
que, pour ma part, je considère comme la réelle adaptation de
"1984".
On regrette un peu que le scénario parte comme d'habitude dans
tous les sens, pour arriver à la fin classique : ce n'était qu'un
rêve. Dommage que Palin n'ait pas un rôle de méchant hyper
approfondi. Si le film de Gilliam est majestueux et à saluer pour
son aspect artistique, il aurait fallu un peu plus de stabilité
scénaristique.
Brazil est original, très inventif et les acteurs sont tous
très bons mais on met du temps à rentrer dans le film. Ici, le fait
d'apprécier ou pas réside dans le plaisir face à un film totalement
décalé et insolite. Cela ne me touche pas beaucoup ou rarement
car Brazil s'éparpille un peu partout et sur un scénario très
spécial. A voir pour les fans du genre.
Je suis énormément déçu. J’ai trouvé le
film long, plat et ennuyeux au possible. J’ai du le regarder en deux
fois car je me suis endormi... Les péripéties du protagoniste
principal sont censées se dérouler dans un état totalitaire mais je
n’ai absolument pas ressenti le coté oppressant d’une dictature. Je
pense que j’aurais préféré le film si le ton avait été plus sérieux,
plus sombre.
Certes, le film regorge de plein
d'idées, et ça se voit un peu partout, tout le temps. Il y a plein
de détails, plein de petits trucs, on sent qu'il y a vraiment un
travail sur l'écriture, et sur le scénario. Mais ça part vraiment
dans tous les sens, c'est comme une sorte de foutoir géant où au
final l'intrigue disparaît un peu dans une sorte de délire permanent
du réalisateur. On adhère ou pas.
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