La dernière réalisation d'un Luis
Bunuel après plus de 50 ans de carrière! Dans ce film-testament,Bunuel
questionne une fois encore ses grandes obsessions,celles du désir,de
la frustration,de la réalité sociale évadée dans une rêverie
perturbante. Fernando Rey en alter ego de toujours, ncarne de
nouveau l'homme âgé, sorte de pervers raffiné pris en affection, qui
se heurte à une maîtresse récalcitrante, à la fois allumeuse et
prude. Picturalement,ce film qui dégage aussi un fort parfum
érotique, est aussi très réussi.
Un chef d'oeuvre indémodable qui dresse
un portrait sans concession du concept de plaisir. Le désir selon
Bunuel prend une tournure dramatique, car éternellement voué à la
répétition et la destruction. Pour son dernier film, le cinéaste
espagnol réalise l'odyssée d'un homme obsédé par la consommation de
l'amour. L'humain, animal social, ne peut se défaire de ses
obsessions les plus fortes et reste condamné à l'éternel retour de
son désir. Le très grand point final d'un très grand cinéaste.
Dernier film du maître, plein de bonnes choses mais souffrant
d'hermétisme. On ne sait pas trop ce qu'a voulu nous raconter Buñuel
en adaptant à sa façon ( plutôt librement) le roman de Pierre Louÿs,
"La femme et le Pantin". La mise en scène fait qu'on ne s'ennuie
jamais même si on ne sait pas où on nous emmène. Ça reste bon mais
on est loin des grands Buñuel !
Cet "Obscur objet du désir" n'a plus la force des Bunuel que
j'aimais. S'il garde à la fois son trait incisif et moqueur cela ne
s'adresse plus qu'à certains personnages. Du coup, cela entraîne une
sorte de déséquilibre dans le film qui devient au final assez peu
subtil et malheureusement peu pertinent.
Cet Obscur Objet du Désir n’a pas l’humour absurde
des deux précédents. De plus, on ne comprend pas bien pourquoi, deux
actrices incarnent le même personnage et ce à tour de rôle durant
tout le film qui est finalement assez décevant.
Difficile de rentrer dans cette histoire
moins subtile que Belle de Jour. Un peu compliqué sur les bords, pas
mal de questions en suspens, une fin étrange font de ce dernier film
de Bunuel une énigme insondable. On en ressort assez déçu.
Personnellement, je n'ai pas aimé. Le
personnage de Conchita est par trop invraisemblable. Les réactions
de son vieil amoureux le sont tout autant.
Voilà un film qui fait partie des
adaptations cinématographiques du roman globalement décevantes. Et
puis la place du terrorisme, ambiguë et même floue, laisse une
impression de bouche-trou qui prend toute son importance à la
dernière image, impossible à interpréter et qui potentiellement
gâche tout.
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